Ce ne sera pas une simple piscine sur Valenciennes !
Vendredi dernier, les habitants du quartier Nungesser étaient invités à découvrir le projet de construction de la future piscine. Ce ne sera pas une piscine, ce sera un beau centre aquatique (Crédit photos agence Jacques Rougery architecte).
Le 17 septembre 2014, la piscine de Valenciennes brûlait laissant de nombreux clubs, les scolaires et les nageurs valenciennois sans équipement. Dès le lendemain de l’incendie, une expertise judiciaire était lancée. Expertises, contre expertises ont duré près de trois ans. Vendredi, le marché a été présenté au conseil municipal, juste avant de l’être aussi devant les riverains du quartier qui accueillera ce nouvel équipement.
Le choix du site a été crucial, pour le projet retenu, impossible de le réaliser en lieu et place de l’ancienne piscine. En effet, ce n’est pas une simple piscine qui verra le jour mais un beau centre aquatique avec piscine olympique, bassin ludique, tour de plongée de vingt mètres, plage, espace zen, restaurant… Pour un tel projet, seuls les sept hectares disponibles sur la friche de l’ancien stade pouvaient convenir.
Devant une salle comble, au point que beaucoup sont restés debout, Laurent Degallaix et les maîtres d’œuvre du projet ont détaillé le contenu du projet et le déroulé des travaux. La première pierre sera posée en janvier 2018, les travaux devraient s’achever fin 2019. Un soin particulier sera pris pour limiter les nuisances pour les riverains.
ALORS ? CE PROJET ?
Le centre aquatique de Valenciennes entrera en résonnance avec le stade du Hainaut, formant une unité dans le paysage. Au centre du projet, un bassin olympique, « un vrai ! celui de l’ancienne piscine ne l’était pas car lorsque le carrelage a été posé, il manquait cinq millimètres de chaque côté », commente le maire. Ce bassin sera construit en inox, équipé d’un fond mobile permettant de changer la profondeur et bordé de gradins pouvant accueillir sept cents spectateurs. Les 2050 m2 de plan d’eau seront désinfectés à l’ozone (avec juste un peu de chlore), il n’y aura donc pas cette traditionnelle odeur de piscine. Le bâtiment très design sera éclairé de bleu la nuit. Un restaurant suspendu sera ouvert même en période de fermeture. Un autre bassin, ludique cette fois, sera équipé d’un toboggan de vingt mètres de long. Le tout dans une ambiance cosy, une attention particulière a été réservée à l’acoustique et au décor. Une plage minérale engazonnée, un solarium et un espace zen borderont l’édifice.
Pour éviter la surchauffe due au soleil sur la surface vitrée exposée au sud-ouest, une double peau recouvrira celle-ci. Un espace fitness et remise en forme sera également d’actualité. Au centre du complexe, une tour de vingt mètres sera réservée à la plongée. Cette tour ajourée permettra de voir les plongeurs évoluer depuis l’extérieur. Les détails semblent tous avoir été étudiés ainsi, finies les zones de froid lorsque vous passerez du bassin ludique au bassin olympique, il règnera une température homogène dans tout le centre aquatique. La consommation d’énergie a elle aussi été sujette à une étude poussée et des récupérateurs permettront de réduire considérablement la consommation. Trois-cent cinquante places de parking sont prévues pour les 1500 personnes par jour attendues (entre 350 000 et 500 000 visiteurs attendus chaque année). Pour l’accueil des scolaires, un chemin réservé aux bus et une entrée spécifique verront le jour.
ÇA VA COÛTER CHER, NON ?
A la question du coût posée par une riveraine, le maire répond : « ce qui coûte cher, c’est de ne rien faire ». Et il explique : « c’est un équipement qui coûtera 32 millions d’euros. 10 seront payés par la Région, 10 par Valenciennes-métropole, 8 par les assurances suite au sinistre, 1 par le CNDS, la ville mettra la main à la poche à hauteur de 3 millions. Trois millions pour un tel équipement, je pense que nous avons fait du bon travail, non ? ». La gestion du complexe sera confiée à une société spécialisée dans le cadre d’une Délégation de Service Publique (DSP) qui fera l’objet d’un appel d’offre dès septembre. Pour ce qui est du prix d’entrée, rien n’est arrêté mais ce sera un complexe ouvert à tous et Laurent Degallaix le promet, les prix seront étudiés pour être les plus raisonnables pour tous et surtout pour les Valenciennois.
ET LE RESTE DU QUARTIER ?
C’est une question posée par un riverain à laquelle le maire a répondu qu’il était envisagé, à l’avenir de créer un groupe scolaire le long de l’avenue de Reims, regroupant plusieurs écoles. Un petit béguinage pour personnes âgées (60 à 70 logements) est aussi à l’étude. Le TSBV devrait construire plusieurs terrains extérieurs. Le palais des sports (ancien hangar à zeppelins) pourrait être démonté et laisser la place à une salle de sports plus adaptée aux sports actuels. Un city stade devrait permettre aux jeunes de se distraire et une salle de convivialité (qui fait défaut dans le quartier) devrait être construite. Mais ça, c’est pour la phase 2, laissons déjà le centre aquatique voir le jour.