Fabien Thiémé, Chevalier dans l’Ordre national de la légion d’honneur
Samedi 25 février 2017, cette date marquera à jamais la vie de Fabien Thiémé. En effet, le maire de Marly est devenu légionnaire, la distinction suprême de l’Etat pour un homme ou une femme avant tout pédigree, le citoyen porté au pinacle de son pays, le temps d’une cérémonie.
En pleine période électorale, si peu agitée, le petit jeu du samedi était la présence, ou pas, des différents politiques. De toute évidence, les clivages chers au plus haut de l’Etat n’ont pas eu cours pour cette cérémonie personnelle. Bien évidemment, la majorité municipale était présente au grand complet communiste et socialiste, mais également pour le P.S Christine Laurent, Michel Domin, Valérie Capelle, Joël Bois, et Bernard Derozier, ancien président du Conseil général du nord, des anciens comme Laurent Depagne, des communistes comme Michel Lefebvre, le député Alain Bocquet et le sénateur Eric Bocquet et de multiples parlementaires comme Michelle Demessine, co-présidente du comité de soutien sans oublier l’initiateur de cette distinction Patrick Kanner, ministre de la jeunesse et des sports, Delphine Bataille, Jean-Jacques Candelier, mais également Eric Renaud. Pour la droite et plus largement, Laurent Degallaix, président de Valenciennes Métropole, Pascal Vandelder, Béatrice Descamps, et David Bustin. L’Etat de proximité était présent également avec la Sous-Prefète d’Avesnes et le secrétaire général de la Sous-Préfecture de Valenciennes. A noter tout de même, l’absence remarquée de Jean-Louis Borloo, co-président du comité de soutien de Fabien Thiémé, très courtisé en ce moment… !
Les Marlysiens avaient également répondu présent, la salle Shumman était bondée pour cette journée particulière. « Fabien m’a dit, il faut venir, ce sera dans l’intimité…(hum) », souligne Patrick Kanner.
Michel Demessine a entamé une série de discours retraçant une vie de combats, le destin d’une famille en résistance. « Nous sommes étroitement liés comme militant politique depuis 1974, et j’ai pu observer sa résistance à toute épreuve ». La résistance, une donnée indissociable de la vie familiale, son père, Eugène Thiémé, commandait la 2ème région militaire Nord Pas de Calais, Aisne, Ardennes et Meuse. Proche du Colonel Fabien, avec sa place éponyme à Paris, Eugène Thiémé a marqué de son empreinte toute sa famille « son nom est à jamais inscrit au fronton de l’histoire résistante de notre région et de notre pays », souligne Alain Bocquet.
Ancien fraiseur aux ANF, aujourd’hui Bombardier, il est devenu un militant syndical, ancien suppléant du député Guy Bustin, puis député au mandat unique si riche, conseiller départemental, vice-président de Valenciennes Métropole, et bien sûr, maire de Marly. Tout cela pour un seul homme, un parcours de vie où sa ligne de conduite fut claire. Patrick Kanner la précise après une citation iconoclaste du Cardinal Richelieu : « L’art de la politique, c’est rendre possible ce qui est nécéssaire ».
Ensuite, la grande émotion avec la remise de la plus haute distinction de l’Etat, puis une Marseillaise enlevée avec l’élue à la culture de la ville de Marly, mais aussi le baryton Patrick Kanner, joyeux moment !
Enfin, Fabien Thiémé rappelle sa divine surprise le 01 janvier dernier « j’ai reçu un texto de mon ami André Chassaigne m’annonçant cette nouvelle ». Il retrace sa route familiale, faite de plaies et de bosses face à l’insupportable nazisme, d’homme engagé dans le Nord « où j’ai barouder dans tout le département », même dans la presse à travers la diffusion du quotidien, à l’époque, Liberté. Une tranche de vie, d’engagement complet, où il rappelle « que le Nord a beaucoup donné pour la nation. Aujourd’hui, cette région des Hauts-de-France doit être reconnue sur le plan national et européen ». Un discours emprunt d’une émotion très palpable, un moment fort dans sa vie d’homme, de citoyen, de militant politique, d’élu de la République française. Fabien Thiémé a traversé cette cérémonie intimiste, même avec une foule si nombreuse, car elle n’appartient qu’à lui.