Netflix sort une nouvelle série « Le Parlement noir… et transparent »
On savait que la démocratie peut nous confronter à tous les choix démocratiques potentiels, mais le scénario sorti des urnes amène nos politiques à une prise de conscience de l’instant républicain. Force est de constater que le message envoyé par les Françaises et les Français est clair, pour environ 70% des français, pas d’extrême droite, pas de majorité absolue ni même relative gouvernable sans s’exposer à une motion de censure dans les 48 Heures, mais une seule obligation dépasser les intérêts des partis politiques, oublier le sort personnel de chaque député.
Les dernières informations nationales annoncent une démission du gouvernement de transition, le Premier ministre Gabriel Attal et ses 16 ministres, le mardi 16 juillet prochain (voyage à l’étranger du Président de la République). De fait, les 17 députés concernés pourraient siéger à l’élection de la nouvelle gouvernance de l’Assemblée nationale, le jeudi 18 juillet 2024. La veille, le 17 juillet 2024, les Groupes parlementaires doivent valider leur composition et la présidence de leur Groupe parlementaire. Une fragmentation parlementaire jamais atteinte sera sans doute la résultante de cette dissolution inattendue.
Quelle typologie gouvernementale sortira de l’Assemblée nationale la semaine prochaine, car cette élection imposée par la constitution française, le 2ème jeudi après le 2ème tour d’une élection législative, va déterminer des alliances prévisibles ou improbables. Les nouveaux acteurs de la démocratie parlementaire vont-ils jouer la carte « présidentielle 2027 », et peu importe l’entre-deux, ou un choix politique en phase avec ce moment républicain inédit va-t-il se dessiner ?
A ce stade, les citoyens français ont fait preuve d’une grande maturité le dimanche 07 juillet dernier. Les parlementaires issus de cette législative éclair vont-ils (enfin) s’entendre quel que soit les formations politiques. A ce stade, pas de choix de premier ministre par le Nouveau Front Populaire, la droite républicaine décomposée en mille fragments, l’ex majorité présidentielle révèle au grand jour la fin du « et en même temps » et celle du Macronisme par défaut. En résumé, personne ne saisit l’instant, mais le monde politique, chacun dans son coin, espère un ralliement dernière son panache blanc. Grandissez un peu Messieurs !
Daniel Carlier