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Un projet de rénovation pour le site du Boulon à Vieux-Condé

Durant cette 26ème édition des « Turbulentes 2024 », le temps institutionnel a mis sur la table un dossier de rénovation majuscule sur le site du Boulon à Vieux-condé, un projet très attendu par l’association sur leur bâti historique. A cet évènement, tous les acteurs/financeurs étaient représentés afin de montrer, si besoin était encore, leur attachement à ce lieu artistique national unique, confronté comme tous, à l’argent rare (Visuel Françoise Mascotto, Serge Van der Hoeven et l’incontournable Calixte de Nigremont).

(Toujours Calixte de Nigremont, décidément partout, et Yves Dusart)

Françoise Mascotto : « Quel changement depuis 1999 ! »

Pour ouvrir les discours protocolaires, un duo s’est imposé, composé de Françoise Mascotto, la Présidente de l’association Le Boulon, et de Serge Van der Hoeven, ancien président de l’association, ex maire de la commune et ex vice-président en charge de la culture au sein de Valenciennes Métropole. 

Non sans humour, l’ancien maire rappelle les conditions singulières de ce lancement culturel à la fin du 20ème siècle. En effet, le lancement de ce festival « Les Turbulentes » en 1999, avant même l’existence de l’intercommunalité, est devenu possible grâce à une subvention de l’Union européenne partagée avec une ville belge, cocasse à la veille d’une élection européenne très tendue le dimanche 09 juin prochain. Ensuite, la forme était aussi inattendue : « C’était un 1er mai dans une ville communiste, avec un syndicat CGT puissant, où nous demandions du bénévolat pour venir le jour de la fête du travail, pas évident ! », précise Serge Van der Hoven.

Ce temps officiel à deux voix se transporte en 2024 où François Mascotto constate l’évolution en 25 ans : « Quel changement depuis 1999 ! Aujourd’hui, nous avons 32 compagnies, 80 spectacles , un public toujours au rendez-vous même en cas d’intempéries. Toutefois, l’équipe autour de la Directrice, Virginie Foucault, malgré un budget constant doit faire face à l’inflation des prestations techniques et artistiques, et un exercice 2024 déficitaire (- 65 000 €), comme la 26ème édition des Turbulentes (- 20 000 €) ». 

Intérêt communautaire revisité… !

Par ricochet d’évolution institutionnelle sur d’autres compétences, David Bustin, édile de ladite commune, a hérité de la charge imposante d’une vice-présidence relative au Patrimoine bâti au sein de Valenciennes Métropole avec sur son sol un site d’intérêt communautaire depuis 2011, en l’occurrence Le Boulon. C’est pourquoi, Serge Van der Hoven n’a pas eu de mal à transmettre la flamme culturelle à David Bustin, si proche de celle arrivant sur Marseille ce 08 mai prochain, car le sport et la culture sont exceptionnels.

« Le Boulon est également un cercle économique culturel, il faut le dire ! », commente David Bustin. Sous ses multiples aspects, culturel, lien social, et économique, l’écrin du Boulon recherche un souffle nouveau, ce dossier est de facto sur la table de Yves Dusart, VP à la culture et David Bustin, VP en charge du patrimoine bâti sur Valenciennes Métropole. Pour sa part, Yves Dusart souligne que « Le Boulon est un vecteur de cohésion social énorme, une machine humaine et oui, il y a bien un projet de rénovation sur ce bâtiment ». 

« Allez vers »… l’Art de la Rue !

La région Hauts de France et le Conseil départemental du Nord sont indissociables de cette réussite au long cours. François Decoster, vice-président Hauts de France en charge de la culture, met en exergue « ce lieu précieux, ce lieu de vie » tout comme Béatrice Descamps, Conseillère départementale, admirant « la force et la création des Arts de la Rue ».

De son côté, le représentant du Ministère de la Culture ou plutôt « le Ministère des créateurs », car « Le Boulon est un grand lieu de l’Art de la Rue en France. De plus, notre choix de la politique du « Allez vers » correspond bien avec cette discipline. Je salue aussi l’initiative pour les plus jeunes (Turbu Kids) et en faveur des personnes en situation de handicap ». 

Enfin, dans une ville de Vieux-Condé « qui se réinvente à chaque festival Les Turbulentes, elle fait culture ensemble », conclut-il.

La 27ème édition est déjà dans toutes les pensées…, et pourquoi pas la venue de Rachida Dati pour (peut-être) sa dernière année au Ministère de la Culture en 2025… !

Daniel Carlier

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