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(Anzin) Une micro-forêt en« vert » et contre tous les préjugés sur le handicap !

Avec le lancement d’une plantation d’une future mini-forêt au sein de la M.A.S de l’APEI du Valenciennois sur Anzin, la biodiversité investit de nouveau l’urbanité. Dans ce cadre, l’entreprise « Bee Forest » était à la manœuvre ce 12 mars afin de piloter les enfants pour ce geste pétri de sens vert !

L’accès à la nature pour les personnes en situation de handicap… ordinaire !

Face à la bétonisation galopante dans les milieux urbains, une prise de conscience des élus des collectivités locales et territoriales s’est opérée depuis quelques années. C’est pourquoi, une entreprise comme Bee Forest prend son envol. « Nous travaillons principalement avec les collectivités locales et notre premier chantier est intervenu la semaine précédente le confinement en mars 2020. En 4 ans, nous avons planté 100 000 arbres ! », commente Mathieu Verspiren de Bee Forest,  basée sur Merlimont.

Soutenu par la région Hauts de France, mais également par des mécènes comme Bouygues Télécom et le Crédit Mutuel, l’installation d’une micro-forêt a démarré à travers des ateliers sur la M.A.S d’Anzin. Sur 300 M2, 3 plants par M2, 900 plants ont été plantés au sein de cet espace vert. « Nous installons un petit poumon vert, très dense afin de créer de l’ombre favorisant la pousse, sur ce site en pleine zone urbaine. Les élèves d’une école élémentaire à proximité participent à cette plantation, à la création d’un éco-système en milieu urbain, elle est très pédagogique. Ils doivent prendre conscience que ce sont des êtres vivants ».

Pour autant, cette idée « verte » n’est pas simple à mettre en oeuvre, car « la création d’un éco-système, une vieille forêt, prend 300 ans. C’est pourquoi, nous utilisons la méthode japonaise où l’arbre est sacré. On ne coupe pas un arbre dans ce pays, on le déracine si besoin et on le replante. Ensuite, cette technique est un accélérateur de biodiversité. Nous mélangeons les essences locales, mais également du sud de la France, car cela permet une meilleure biodiversité, plus résiliente », explique Mathieu Verspiren.

Cette collaboration se traduit par 4 ateliers étalés sur deux ans, car au bout de cette période « nous considérons que cette micro-forêt est lancée », conclut Mathieu Verspiren.

« Les personnes en situation de handicap ont le droit à la biodiversité », Marie-Claire Coquidé

Pour la présidente de l’APEI du Valenciennois, le choix d’une plantation d’arbres sur le site de la M.A.S d’Anzin n’est pas symbolique. « Je remercie l’ancien Président de la commission développement durable au sein du Bureau de l’association APEI du Valenciennois, Jacques Gibert, car c’était le premier a lancé des initiatives sur le développement durable. Ensuite, nous voulons verdir nos établissements, car les personnes en situation de handicap ont le droit à la biodiversité, de cueillir une fleur, d’accéder à la nature ! Ce sont des citoyens ordinaires avec les mêmes droits que les autres », déclare Marie-Claire Coquidé.

Soutien de poids, à hauteur de 25% du projet total (environ 20 000 euros), le Conseil régional Hauts de France était présent à travers sa vice-présidente à la biodiversité, Véronique Teintenier : « La région participe à l’implantation de ces micro-forêts sur tous les territoires, mais c’est mon premier projet biodiversité et handicap ». Pour Elisabeth Gondy, conseillère régionale, les institutions doivent partir « en conquête des zones urbaines trop minérales ».

Daniel Carlier

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