(CAVM) Accessibilité, climat, eaux usées, et le Centre d’Amaury… !
L’ordre du jour s’annonçait copieux en délibérations structurantes, ce fut le cas à travers une présentation des travaux de la commission d’accessibilité, le top départ pour un réseau de chaleur majuscule, un nouveau délégataire pour les eaux usées, sans oublier, via une question orale, le retour sur le choix de fermeture/destruction du Centre d’Education à l’environnement d’Amaury (visuel Régis Dufour Lefort, VP en charge du climat).
La Commission Intercommunale d’Accessibilité, la CIA !
On ne parle jamais assez du handicap et pourtant il concerne 10% de la population, personnes en situation de handicap et aidants, et c’est pourquoi cette CIA est importante au niveau intercommunal. Pilotée par Pierre Griner, maire de Quiévrechain, cette CIA s’est réunie en juin 2023 et en janvier 2024. « Cette commission a été très suivie par les élus. Cinq communes de la CAVM ont bouclé leur dossier Ad’AP (Agenda d’accessibilité programmée). D’autres sont en cours pour le faire valider », commente Pierre Griner.
Afin de remplir les obligations d’accessibilité des bâtiments communautaires, trois équipements ont bénéficié d’une mise en accessibilité, la Maison Espagnole de Valenciennes, Le Dojo de Vieux-Condé, et la salle communautaire d’Estreux. « Nous avons voulu donner du sens à cette CIA. C’est pourquoi, nous avons donc réalisé deux visites, le Dojo de Vieux-Condé et la Cité des Congrès dont des travaux d’accessibilités sont prévus également », poursuit Pierre Griner.
Enfin, le passage de la flamme paralympique, le 25 aout prochain, sur la ville de Valenciennes sera un moment unique pour le territoire, tout comme le 02 juillet à Wallers, « avec un engagement de la CAVM lors de ce passage ».
La ZFE et le réseau de chaleur plus plus !
Le nouveau conseiller délégué, Philippe Baudrin, en charge de la mise en œuvre du Schéma IRVE, aborde le sujet de la future ZFE (zone à faible émission) sur le Valenciennois. Cette délibération a généré un questionnement sur son application dans le territoire. « Quel avenir concernant le déploiement de la ZFE sur le Valenciennois ? », s’interroge Quentin Omont.
Régis Dufour Lefort, vice-président en charge du climat, répond tout de go : « Nous ne sommes pas dans un cadre contraignant comme sur Paris, Lyon, Marseille. Par contre, nous lançons notre plan d’actions, nous travaillons étroitement avec ACTMO et La Porte du Hainaut à travers une étude sur les pollutions et les polluants ».
Toutefois, le Président de la CAVM reste très prudent : « Je suis très méfiant vis à vis d’une extension des contraintes ZFE (comme dans les grandes mégalopoles) sur le Hainaut ». A suivre… !
Dans la foulée, le vice-président en charge du climat, enchaîne sur un projet énergétique structurant. Depuis la prise de compétences par la CAVM sur la mise en oeuvre d’un réseau de chaleur, l’EPCI a fixé un seuil minimal de 5 000 MWH. Sur les 35 communes, 3 zones sont répertoriés, l’aire central de Valenciennes, un espace sur Vieux-Condé et un sur Quiévrechain. En l’espèce, le projet présenté est loin loin au dessus de cette jauge.
« Nous proposons un projet sur l’aire centrale de Valenciennes à 100 000 MWH. Il regroupe 7 communes, 6 de la CAVM dont Valenciennes, Anzin, Beuvrages…, et Trith-st-Léger de la CAPH. Cette capacité est possible grâce à la coordination de 4 industries émettrices de chaleur fatale, LME, Ascoval, RHI Magnesita, et le CVE (Centre de Valorisation Energétique) sur Saint-Saulve. Bien sûr, nous devons assurer la sécurité du réseau », indique Régis Dufour Lefort.
Nouvel opérateur pour les eaux usées et Politique de la Ville
Au détour d’un choix d’un nouveau délégataire pour la gestion des eux usées au sein du pôle « Cycle de l’eau », la vice-présidente, Veronique Dupire, annonce quelques bonnes nouvelles. « Nous assistons à une remonté de la nappe phréatique, environ 3cm par jour, mais nous devons rester vigilant tout au long de cette année 2024 ».
Le nouveau contrat « Quartiers 2030 » a été validé au titre de la Programmation Politique de la Ville 2024, un sujet porté par le maire d’Aulnoy-lez-Valenciennes, Laurent Depagne.
Et le Centre éducation à l’environnement d’Amaury…
Dans le cadre d’une question orale par Quentin Omont, élu communautaire pour la liste VVS, le sujet du dernier comité syndical du Parc régional Scarpe Escaut est revenu sur la table. « Quel est le projet alternatif à cette fermeture et destruction du Centre d’éducation à l’environnement d’Amaury ? Sur le rapport d’expertise, tous les bâtiments n’étaient pas atteints ! Quel gâchis… ».
Le Président du PNRSE, et vice-présent à la CAVM, répond : « Il y avait tout d’abord l’urgence et le Bureau du PNRSE a voté pour la sécurité. Ensuite, il a été indiqué durant cette réunion que tôt ou tard même les bâtis moins touchés seraient dans le même état. Seulement 30% des enfants sur ce Centre d’Education venaient du Valenciennois. Ensuite, l’ADEPSE ne porte pas à elle seule l’Education à l’environnement. Ce sera d’ailleurs un pilier de notre nouvelle charte (en 20026). Maintenant, nous devons rassembler les partenaires autour d’un projet, car le Parc n’a pas les moyens financiers de le faire ». Néanmoins, Julien Poix, Conseiller régional, est intervenu au Conseil régional des Hauts de France (principal financeur de l’ADEPSE) pour souligner « que le site d’Amaury était à vocation régionale ».
Le maire d’Hergnies, Jacques Schneider, a logiquement exprimé sa pensée : « Aucun problème sur la sécurité, mais j’ai noté une évolution entre la première mouture, 100 % renaturation, et notre réunion du mois d’octobre avec un hébergement possible. A ce stade, celui proposé le 15 février n’est pas une façon d’accueillir les enfants ».
La maire de Petite-Forêt, Sandrine Gombert, est intervenue sur « ce beau projet (15 février)»avec la nécessaire combinaison du « Allez vers », mais également « un lieu de séjours où les enfants qui ne vont pas en vacances puissent découvrir la nature ».
Enfin, le Président de Valenciennes Métropole conclut par un hommage remarqué à Grégory Lelong : « Je salue Gregory Lelong qui a récupéré un bâton de merde depuis 40 n’as, il a su gérer les difficultés et avec dignité. Sur le prochain projet, si le PNRSE fait appel à nous, nous répondrons favorablement et je ne doute pas que mon collège de la CAPH fera de même ».
Daniel Carlier