Conseil municipal après conseil municipal, les délibérations relatives à des projets de transformation sur la 2ème ville du Valenciennois s’enchaînent, une commune ravagée hier par les sinistres industriels et aujourd’hui en voie de renaissance urbaine.
Le NPNRU (Nouveau Projet National de Rénovation Urbaine) prend de plus en plus son virage opérationnel après une phase très longue de bouclage financier où l’Etat prend toute sa part, avec le soutien également de la Région Hauts-de-France. Durant cette respiration démocratique du 13 décembre 2023, l’îlot Basly était encore au coeur des débats.
Déjà techniquement, la sortie d’un contrat avec l’EPF (Etablissement Public Foncier) constitue un marqueur pour toute collectivité locale, celle d’une sortie positive où d’une catastrophe, car « si nous n’avions pas réaliser des projets sur ce quartier, nous devions verser 11 millions d’euros à l’EPF. Aujourd’hui, grâce aux dossiers travaillés avec nos partenaires, il ne reste à charge de la commune que 125 000 euros pour sortir de notre engagement », commente Anne-Lise Dufour.
Sur ce quartier, le projet de l’école Condorcet poursuit son chemin avec la présentation d’une cartographie du quartier où le site actuel de l’école sera déplacé afin d’occuper une plus grande emprise, sans oublier la rénovation totale des espaces publics dans l’environnement proche. A cet effet, un concours restreint européen de maîtrise d’oeuvre a été lancé à l’occasion de Conseil municipal du 13 décembre 2023. Outre la réalisation bâtimentaire du projet, la transition écologique sera très présente avec un raccordement au réseau de chaleur du SIAVED, comme déjà plusieurs bâtiments publics de la commune.
Autre gros dossier, la transformation, voire la création ex nihilo, d’un véritable centre-ville, d’un espace de centralité qui n’existe pas à ce stade comme dans de nombreuses ex villes minières dans le Valenciennois. Au coeur de ce projet, la création d’un « Forum » afin de redynamiser le centre-ville fait partie de cette équation architecturale. « Ce Forum va occuper l’ex Salle Aragon avec un espace restauration, un roof top, d’autres espaces publics. Ce sera un lieu où les Denaisiennes et Denaisiens pourront venir le soir, un lieu de sortie ! », indique l’édile.
Le parc Zola… récréatif et Natureo
Chaque année, durant un mois le Parc Zola s’anime sur cette durée assez courte, mais plus rien ne se passe même si les températures sont favorables. « C’est pourquoi, nous proposons au Conseil municipal de voter une concession pour l’implantation d’un parc récréatif. En plus de l’arbre à filets, du mini-golf, d’autres animations comme des manèges, restauration sur site, voire d’autres attractions, et des activités sur l’Escaut. Nous avons une volonté d’ouvrir au maximum ce parc, proche du Centre aquatique Natureo. De plus, au lieu d’un seul mois par an, ce parc récréatif serait ouvert 8 à 9 mois, sauf durant l’hiver », explique la maire de Denain.
On voit bien se dessiner autour de Natureo un espace plus large de loisirs pour les résidents de la commune. A la question de l’opposition, du sénateur Joshua Hochart, Anne-Lise Dufour rassure « sur le maintien de Denain Plage, car cette opération aura toute sa place au sein de ce nouveau Parc Emile Zola récréatif ».
Concernant le Centre aquatique et les hausses diverses et variées pour l’exploitant, la majorité municipale vote une compensation du déficit du prestataire en 2022, comme en 2023 (3 000 euros par an), en complément de la contribution annuelle de 500 000 euros versée par la commune à l’exploitant de Natureo. « Nous voulons maintenir les tarifs pour les usagers de Natureo. C’est pourquoi, nous compensons cette hausse des coûts pour l’exploitant », indique Anne-Lise Dufour.
Aide au vélo
Dans la lignée de la nouvelle enveloppe de La Porte du Hainaut pour l’aide à l’achat d’un vélo, mais « également en 2024 la réparation, voire l’achat d’un vélo/cargo », explique l’élu Yannick Andrzejczak, en charge du dossier. « Il faut emboiter le pas de la CAPH et j’attends un examen de la commission dédiée pour revenir vers nous avec des propositions », commente la maire. Par contre, la dernière liste 2023 comprenait un soutien à l’achat d’une trottinette électrique, mais l’agglo cesse ce financement suite à des pratiques accidentogènes. Il est fort à parier que la commune s’aligne sur cette décision tant les incidents urbains sont multiples sur les trottoirs et voiries. Le législateur, via le Code de la Route, doit affiner clairement cette pratique complexe à canaliser.
Bilan mi-mandat
Au détour d’une délibération, Joshua Hochat a demandé « le coût de cette communication sur votre bilan mi-mandat, en fait plus celui d’une prochaine campagne municipale ? ». La réponse fuse : « Cette information aux Denaisiens est très encadrée par la loi et il me semble important de communiquer auprès de la population. Je vous communiquerai prochainement le montant de cette initiative ». Le début de la campagne municipale n’est plus très loin pour toutes les collectivités locales.
Daniel Carlier