Samira Dulongpont «pas des rebuts, mais des trésors»

Tout est dit dans l’objet de cette association : «Collecte et revalorisation des déchets utiles à la création sous toutes ses formes». Née au printemps 2016, cette structure a reçu une subvention, jusque fin 2017, par la Sous-Préfecture de Valenciennes. Pour ses premiers pas, «La Boîte Atout» était basée chez un adhérent. Aujourd’hui, elle a (enfin) trouvé son site stratégique au 84 rue de Paris à Valenciennes, à deux pas de la Maison scaldienne si médiatisée.

Au rez-de-chaussée, sur 47 M2, l’association «La Boîte Atout» va disposer, après un rafraîchissement, d’un espace dédié à sa mission. «Après travaux, nous pensons ouvrir ce local au public courant février, nous avons également une cave comme espace de stockage», explique Dominique Noblecourt, le président de l’association.

Le déchet utile et citoyen

L’objectif est le recyclage voire le réemploi des matières premières utiles etc. «En lien avec l’association des Centres sociaux du Valenciennois, nous avons commencé par des interventions dans les différents quartiers sur la ville de Valenciennes, comme au Faubourg de Lille, le quartier Beaujardin, où nous avons réhabilité le dit jardin. Puis, au Faubourg de Cambrai où nous avons conçu des chaises de récupération végétalisées, et dans celui de Chasse Royale, des jacinthes dans des boîtes de conserve etc., ce ne sont pas des rebus, mais des trésors», indique Samira Dulongpont, une responsable de l’association.

Voilà, la mission est limpide. Récupérer des déchets recyclables et leur donner une seconde vie. En 2017, la vie d’un objet ne peut se réduire à un usage. Les matières premières, le verre, le tissu, le métal, le bois… peuvent recouvrer un éclat «nous travaillons avec des entreprises, des artisans… afin de bénéficier de leurs déchets. Ce nouveau local va nous permettre de véritablement stocker,», poursuit Samira Dulongpont.

Sauf déchets non recyclables par une association, avec de l’amiante par exemple, le potentiel de recyclage est extrêmement large. Au sein du 84 Faubourg de Paris, des ateliers seront organisés «pour tous les âges», précise-t-elle. En effet, un tutoriel en live sera proposé pour transformer du bois, du métal, du cuir, du tissu également «où une couturière, professionnelle, viendra bénévolement pour les participants», ajoute Samira Dulongpont.

Cette idée d’ateliers citoyens dédiés aux déchets transformés n’est pas une première en France. «Nous avons copié l’idée d’une association sur Bourgoin-Jallieu, près de Grenoble, qui a commencé comme nous. Aujourd’hui, elle a presque une vingtaine de salariés sur cette thématique ! », souligne Dominique Noblecourt.

L’organisation d’ateliers citoyens pour la transformation des déchets ne sera pas la seule activité sur Valenciennes. «Un habitant pourra emprunter un outil contre une somme modique. Pas en opposition avec les artisans, mais un citoyen peut avoir un besoin très limité et emprunter un outil de bricolage, cela fait partie de cette idée de partage», ajoute Samira Dulongpont.

Bien sûr, cette association démarre et le résultat reste modeste «nous avons transformé déjà 291 kg de déchets utiles, sachant qu’un Valenciennois (territoire) produit 630 kg par an, dont 278 kg d’ordures ménagères», conclut Samira Dulongpont. De facto, ce nouveau local va booster cette association. Les 20 membres, pour l’instant, espèrent beaucoup de cet emplacement «il est central et stratégique sur Valenciennes. Les particuliers, les professionnels pourront plus facilement nous apporter leurs matières premières. Toutefois, nous nous déplaçons, si besoin est, pour récupérer des déchets utiles», conclut-elle.

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