Guillaume Quenet : « Il y a de l’emploi pour les jeunes dans le Valenciennois »
Parfois, le chiffre ne reflète en rien la réalité du quotidien, mais d’autre fois, la donnée constitue un message in fine. En effet, le Sous-Préfet de Valenciennes a voulu marquer une étape après 18 mois d’existence, celle de l’approche du 3 500 ème contrat CEJ (Contrat d’engagement Jeune) dans le Valenciennois.
Ce nouveau contrat initié en juillet 2020, toujours la lignée du plan « 1 jeune, 1 solution », se caractérise par une mission d’accompagnement des jeunes de 16 à 25 ans, voire 29 ans avec une reconnaissance TH (Travailleur Handicapé). C’est pourquoi, afin de mettre en oeuvre cette politique de retour vers l’emploi, la Mission Locale Jeunes du Valenciennois et Pôle Emploi sur le Hainaut sont les porteurs de ce dispositif avec des résultats probants. « Avec près de 3 500 contrats signés en 18 mois, c’est un véritable message d’espoir pour le jeunes. Oui, il y a de l’emploi pour les jeunes dans le Valenciennois. Cela peut permettre de se projeter, un espoir pour l’avenir », commente le Sous-Préfet de Valenciennes.
Bien sûr, les porteurs du dispositif soulignent d’abord que sans les entreprises, le CEJ n’existe pas. « D’ailleurs, les chefs d’entreprise jouent le jeu, ils font le pari de la formation. Ils ne demandent que du savoir être pour les jeunes candidats », ajoute Guillaume Quenet.
3489 contrats signés…
L’objectif est une insertion durable à travers 15 à 20 h par semaine, un conseiller dédié alors que « chez Pôle Emploi, un conseiller gère 300 demandeurs d’emplois », précise Sylvie Dewaele, la responsable territoriale de Pôle Emploi. Evidemment, les nouvelles technologies sont à la pointe pour un suivi personnalisé et « une application dédiée. Depuis 18 mois, 2380 contrats signés par la MLJV et 1109 par Pôle Emploi dont 51% de femmes et 2/3 de jeunes de 18 à 21 ans. Enfin, 50% jeunes signataires d’un CEJ ont un niveau infra Bac et 1/3 habitent dans les QPV (Quartier Politique de la Ville) et par suite correspond parfaitement aux objectifs du dispositif », commente Emmanuelle Cardot, cheffe du service emploi (DDETS) sur le Valenciennois.
Si le CEJ est signé pour une durée 6 à 12 mois, l’objectif est invariablement une sortie positive. Rappelons qu’une sortie positive est synonyme d’un contrat CDI ou CDD de plus de 6 mois signés, voire un retour dans une formation initiale ou qualifiante.
et 451 sorties positives !
Pour la Mission Locale Jeunes du Valenciennois, le résultat est édifiant avec « 187 contrats signés (CDI ou CDD + 6 mois), 115 contrats en alternance, et 27 candidats de retour dans une formation initiale, soient 329 sorties positives », précise Nicolas Dhordain, le directeur de la MLJV. Ensuite, François Fernandez, le Directeur Pôle Emploi sur Valenciennes, annonce lui aussi un point d’étape satisfaisant : « Nous avons enregistré 122 sorties positives vers un emploi durable ».
Témoignages in vivo
Pour illustrer ces résultats sur le Valenciennois, outre la signature effective de 7 nouveaux contrats CEJ et leurs témoignages, mais également des retours de sortie positive ont expliqué leur parcours, différents et singuliers. Sabina, 20 ans, après un cursus compliqué a trouvé sa voie comme webdesigneure. Nathan, 24 ans, a été recruté par le Groupe Hiolle en recherche de compétences dans tous les domaines. Enfin, Valentine, 21 ans, a enchaîné un service civique et un CEJ afin de trouver sa voie dans la filière environnement.
D’autres jeunes sont venus témoigner comme Fabien intégré dans le monde de l’automobile. « Certes, c’est physique, mais beaucoup moins que je ne le pensais », explique-t-il. Sa conseillère tient à souligner « que Fabien passe son permis actuellement, il se rend actuellement sur son lieu de travail en covoiturage, après un passage par la trottinette électrique », vous avez dit… jeune motivé !
Pour sa part, Nadir a signé avec l’entreprise Mac Do à Petite-Forêt. Son boss sur le site, Grégory Dufour, rappelle que l’entreprise « est le plus important employeur des jeunes en France, 78 000 salariés dont 72% de moins de 30 ans. Nous avons recruté Nadir sur un job dating organisé à Saint-Amand-les-Eaux ».
Enfin, Camille est recrutée dans le cadre d’un contrat PEC (Parcours Emploi Compétences) au sein de la commune de Roeulx. Isabelle Denizon, adjointe de la commune, se félicite de cette intégration d’une jeune diplômée en langues dont le cursus a été interrompu. « Notre premier objectif est de (re)donner confiance en elle à Camille », explique l’élue.
Ces différents profils de la jeunesse soulignent que le chemin vers l’emploi durable est complexe, peut s’interrompre, se retrouver dans une impasse, et par suite nécessite un accompagnement très ciblé. Toutefois, ce dispositif n’est une garantie de réussite, car il impose également une motivation du signataire, une véritable envie de trouver un métier et le besoin de réussir son parcours professionnel. Comme d’habitude, nous parlons de motivation !
Daniel Carlier