L’heure est à peine aux derniers souvenirs d’une saison décevante pour les Dragons de Denain, avec tout de même un maintien salvateur en Pro B, que le prochain championnat est sur toutes les lèvres. Dans ce cadre, le premier mouvement de taille pour la formation de basket professionnel masculine intervient à travers le retour à la maison du coach très expérimenté, Rémy Valin. C’est incontestablement un signe envoyé aux supporters afin de recouvrer une stabilité sportive.
Rémy Valin, une « histoire humaine »
Yohan Senez, le Président du club, livre son appétence pour les célèbres citations de Winston Churchill : « Je me satisfait aisément du meilleur ». L’idée du retour du coach, Rémy Valin, après un passage en ligue Beltic Elite du côté de Fos sur Mer fait partie de cette ambition sportive. « C’est le coach le plus capé de Pro B avec 18 ans au compteur. Il n’y a pas eu de débat lorsque nous avons évoqué le retour de Rémy Valin au sein du club », ajoute un Président ravi de cette bonne pioche.
Pour sa part, Rémy Valin tourne la page sudiste, non sans regrets, compte tenu « d’une déception encore vive où nous sommes passés très près du maintien. Le niveau du basket français n’a jamais été aussi haut. Pour autant, j’ai toujours maintenu le contact avec le Staff denaisien. Mon retour est d’abord une histoire humaine, je reviens à la maison. Ici, je me sens chez moi ! ».
Un budget soutenable…
Bien sûr, le volet financier demeure la clé de voûte d’une ambition sportive. « Certes, notre budget 2023/2024 reste stable (environ 2 millions d’euros), et nous n’avons pas les moyens de conserver tout le monde. La Direction et son staff sont plus vieux…, mais notre jeunesse ne dérangeait personne lorsque nous avons fini 5ème du championnat dans une histoire récente. A toute fin utile, je rappelle que le Président préside, la cellule de recrutement en accord avec le coach recrute, et le coach fait son job ! ».
Pour cette entame de mercato, Medhi Chalah, le manager général, place le curseur là où le budget le permet. « En accord avec Rémy, nous allons privilégier quelques jeunes joueurs prometteurs, déjà dans l’effectif. Ensuite, nous sommes en train de construire notre recrutement. Pour démarrer la saison, nous serons 10 joueurs professionnels plus 2 à 3 joueurs espoirs ». Ce dernier tient à mettre en exergue le fil jamais rompu avec l’ancien coach : « Nous avons toujours gardé le contact avec Rémy. Ce retour est d’abord une histoire de personne ».
Sur le volet financier, la montée en puissance du complexe sportif (2 200 places assisses et 500 places debouts) permet des perspectives de recettes significatives. « Nous avons tourné à 98% de remplissage la saison dernière tout en maintenant les places les moins chères du championnat. Nous espérons un coup de pouce de la municipalité pour augmenter (encore) cette capacité », ajoute Medhi Chalah.
Le Président cible le chemin financier du club : « Nous voulons investir sur le parquet ! ». En clair, toutes les sources d’économie seront envisagées afin de concentrer le 12ème budget (environ) de PRO B vers « la masse salariale. Nous jouerons sur tous les tableaux (Championnat, Leaders Cup remportée en 2018, Coupe de France). On aime tout jouer ! », déclare Yohan Senez.
Le président du club professionnel de basket n’oublie pas l’autre club professionnel dans la tourmente dans le Valenciennois, le VAFC avec une superbe victoire au compteur ce lundi 22 mai sur le score de 2/0 contre Le Havre : « Ici, on sait ce que veut dire finir une saison dans la douleur. Je profite de ce point presse pour adresser un message de soutien au VAFC pour cette fin de saison ».
Daniel Carlier