Nous Toutes Valenciennes : « Les politiques doivent être congruents sur les violences conjugales »
Adrien Quatennens, député du Nord condamné pour violences conjugales, n’en finit plus de diviser le parti de la France Insoumise et par capillarité la NUPES, non seulement au niveau des leaders nationaux, mais également dans les sections locales où une réunion du parti La France Insoumise ,le 27 mai prochain, s’annonce tendue.. ! Evidemment, les associations en lutte permanente contre les violences sexistes et sexuelles, comme Nous Toutes Valenciennes, commentent sans concessions le cas, parmi d’autres, Adrien Quatennens… !
Betty Rygielski : « Adrien Quatennens n’a aucune légitimité pour représenter La France Insoumise sur les violences de genre »
Face aux milliers de violences conjugales quotidiennes en France, le traitement de certaines affaires emblématiques constitue un enjeu colossal au titre de l’exemplarité nécessaire pour porter une parole claire et audible. A ce titre, Betty Rygielski, membre du Conseil d’administration de Nous Toutes Valenciennes, approuve la position de l’association nationale : « Nous sommes totalement en ligne avec la position de l’association nationale (Nous Toutes). Un député de la nation ne peut prétendre à un poste de représentativité. Adrien Quatennens doit démissionner, il n’a aucune légitimité pour représenter La France Insoumise sur les violences de genre ».
Force est de constater que nous sommes loin du compte, l’article de nos confrères de Médiacités est éclairant à ce sujet : https://www.mediacites.fr/enquete/lille/2023/05/17/apres-la-chute-adrien-quatennens-tente-un-retour-au-sommet-par-la-face-nord/
« Au final, la victime se retrouve toujours isolée », Betty Rygielski
Certes, depuis le mouvement mondial Me Too, les consciences ont évolué et tous les partis politiques font assaut de paroles sur cette thématique. D’ailleurs, la France Insoumise, comme le mouvement de Sandrine Rousseau chez EELV, sont moteurs sur le sujet sauf qu’entre les mots et les actes, le bouger est criant… ! « En l’espèce, on valide au bout de 6 mois le comportement d’Adrien Quatennens. Six mois, c’est tellement rien ! Le doute bénéficie toujours à l’accusé, on condamne sur des preuves », précise Betty Rygielski, avocate de profession.
Tout le monde s’empare du sujet compte tenu de l’impact physique, moral, social sur une victime. Puis, à l’épreuve des faits, les inflexions sont visibles. « Les politiques doivent être congruents sur les violences conjugales, notamment le discours du Président de la République sur le sujet. Il est indispensable qu’il y est un accord entre les paroles et les actes », tance Betty Rygielski.
Bien sûr, le droit à la réinsertion après avoir purgé une peine est essentiel, mais dans le civil. D’ailleurs, pourquoi le politique serait soumis à moins de responsabilités qu’un fonctionnaire… « Pour être fonctionnaire, vous devez présenter votre B2 (casier judiciaire). Par exemple, vous ne pouvez pas être enseignant ! ».
Au delà de l’affaire Adrien Quattenens, on peut s’étonner du fameux tapis rouge à Cannes où « c’est un truc de dingue. Nos enfants regarderont cela dans quelques temps en se demandant comment c’était possible ! Au final, la victime se retrouve toujours isolée… »
La prochaine manifestation de l’association « Nous Toutes Valenciennes » est programmée le samedi 03 juin, 15h Place d’Armes à Valenciennes, sous le nom piquant de « Bonne fête maman » plus d’infos sur https://www.facebook.com/noustoutes59valenciennois/?locale=fr_FR
Daniel Carlier