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Roland Lescure souhaite un repreneur stratégique pour Valdunes

Depuis l’annonce du retrait de l’actionnaire principal chinois, MA Steel, de Valdunes à Trith-st-Léger et Leffrincoucke, le jeudi 04 mai, la mobilisation bat son plein à travers le soutien sur le site de Trith-st-Léger des élu.e.s comme Fabien Roussel (PCF), Marine Tondelier (EELV), François Ruffin (LFI), Sébastien Chenu (RN), et les élu.e.s de la commune venus à la rencontre des salariés grévistes et d’un entretien entre la Direction et actionnaires au Ministère de l’Industrie ce mercredi 10 mai. La venue dans le Dunkerquois du Président de la République, ce vendredi 12 mai, s’annonce très instructive sur l’avenir de l’industrie (verte) de demain, mais également sur le choix, on non, de maintenir une souveraineté sur certains secteurs stratégiques de l’industrie lourde. Pour rappel, une marche est prévue ce samedi 13 mai prochain (affiche en bas de l’article).

La mobilisation des politiques a eu un mérite immense. En effet, elle a permis de changer de braquet le capteur national médiatique avec une attention particulière du Ministre de l’Economie, Roland Lescure, avouant « une alerte il y a déjà 18 mois sur ce dossier ».

« Il n’y aura pas de nationalisation », Roland Lescure

Suite à une question au sein de l’Assemblée nationale, le Ministre de l’Economie a écarté, sans ambiguïtés, toute idée d’une nationalisation même temporaire. Ensuite, il soutient l’idée socle d’un repreneur sur le long terme : « l’idée est de retrouver un repreneur stratégique, quelqu’un qui connaît le métier et pas forcément quelqu’un qui a besoin ou envie de faire une opération financière de court terme. Et ça, ça prend du temps »…, mais il a eu déjà 18 mois pour y travailler même s’il serait injuste de dire que l’actionnaire asiatique n’a pas investi sur ce site, mais cet investissement avait un objectif selon les syndicats. « C’était afin de maîtriser toute la technologie dont il avait besoin pour fabriquer ailleurs. Aujourd’hui, MA Steel n’a plus besoin de nous », commente Maxime Savaux, délégué CGT.

Certes, le carnet de commandes est solide jusqu’en septembre prochain, mais quelle sera la réaction des travailleurs face à cette incertitude totale sur l’avenir de l’entreprise. Les semaines à venir seront déterminantes avec une grille de lecture révélatrice ou pas d’un Etat cherchant à sauver une pépite industrielle même « si la forge de Leffrincouke date des années 50 avec de fait un gros investissement nécessaire. De l’autre coté, Valdunes fabrique sur Trit-st-Léger les essieux et roues pour le ferroviaire », ajoute Roland Lescure.

Nul doute que la visite du Président de la République dans le Dunkerquois, ce vendredi 12 mai, sur la thématique de l’industrie verte pourra difficilement s’exonérer d’un message à l’égard des salariés de Valdunes.

La mobilisation ne faiblit pas avec un rendez-vous ce samedi 13 mais à 10H devant l’hôtel de ville de Trith-st-Léger et une marche dans la foulée vers l’usine Valdunes…

 

Daniel Carlier

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