Daniel Bois (1940-2023), « Petit Papa » éternel enfant de Condé/Macou
Après un hommage sur la Place Delcourt, face à cet hôtel de ville où il a exercé un mandat de maire cinq fois de suite, le cercueil de Daniel Bois est parti pour le cimetière du centre où une foule plus nombreuse, 200 à 300 personnes, s’était donnée rendez-vous pour cette ultime cérémonie.
A 14H30, la Place centrale de Condé-sur-l’Escaut s’est arrêtée un temps pour un hommage à son ancien premier magistrat, plusieurs édiles du Valenciennois, de nombreux élus, les agents de la commune, et la population ont observé une minute de silence face au cercueil de Daniel Bois. Indispensable, la Marseillaise a retenti une dernière fois devant son ancien maire, musique toujours aussi saisissante et glaçante à cet instant comme un moment figé dans les pierres de cette Place Delcourt.
Ensuite, derrière la famille, la population s’est gonflée pour ce dernier voyage au sein d’un cimetière aussi gazonné qu’un graveyard américain où il fait bon baguenauder. Autour du cercueil, les ami.e.s et la famille étaient en arc de cercle faisant communauté avec le défunt, un message de l’au-delà sans doute.
La musique s’est invitée pendant ce moment de recueillement, du classique où le mixe violon/contrebasse donne de la gravité au son, de la tristesse au moment vécu. Trois témoignages ont brossé un portrait d’un grand-père aimant, par sa petite-fille Aurore ; une amie d’enfance de son quartier rappelle au monde que « Daniel fera toujours partie de Condé/Macou ». Enfin, Myriam, sa fille, soulève deux passions, l’enseignement comme professeur et chef d’établissement, et la politique avec 30 ans au compteur, un virus transmis à son deuxième enfant Joël. « Mon petit Papa » résonne encore dans les oreilles des participants à cette cérémonie d’un homme « indépendant », mort dans sa 83ème année.
Un dernier moment pour Fabien Thiémé dans une salle des sports, pour Cécile Gallez au sein d’une église, et Daniel Bois au coeur du cimetière centre de Condé-sur-l’Escaut, trois cérémonies, trois ambiances, trois émotions intenses avec le même sentiment qu’une page se tourne dans le Valenciennois.
Daniel Carlier