The Greatest Showman, Laurent Depagne à Aulnoy !
Jamais évident de se renouveler année après année, d’autant plus lorsque la coupure sanitaire a interrompu la cérémonie des voeux durant deux éditions, et plus encore lorsque vous êtes passé par une toute petite porte entre la vie et la mort. On se souviendra longtemps du retour de Laurent Depagne sur la scène des Nymphéas, porteur de bonnes nouvelles passées et à venir dans une mise en musique où (je pense) personne n’a regardé sa montre malgré la longueur du Stand-Up !
Tant que le miel coule à Aulnoy…
Comme pour les autres manifestations dans les communes, de nombreux maires étaient présents, même un édile-pot dans le Douaisis, la conseillère régionale Elisabeth Gondy, le vice-président de l’UPHF, Abdelhak Kabila, et le sénateur du Nord, Patrick Kanner, fidèle à cette cérémonie. Tous sont venus saluer un maire, à mi-mandat, mais réélu à plus de 83% pour son 4ème exercice, un score à la Cécile Gallez…
La cérémonie a débuté par un battement d’ailes d’une abeille, en vidéo, survolant la ville d’Aulnoy-lez-Valenciennes, avec clairement un goût prononcé pour les espaces écologiques. Cette entrée en matière a permis à Laurent Depagne d’égrener les réalisations en 2022, un terrain synthétique, un pôle de tranquillité publique, une Maison des Solidarités, sans oublier la poursuite du développement économique depuis 10 ans.
« Nous maintenons le projet du Groupe Scolaire Zola », Laurent Depagne
Evidemment, comme les autres collectivités locales, la commune subit de plein fouet les hausses de l’énergie, des denrées alimentaires, un peu de tout, beaucoup de sous… ! Pour autant, Laurent Depagne annonce aucune annulation, aucun report dans les investissements de la commune : « Nous maintenons le projet du Groupe Scolaire Zola. A cet effet, les travaux débuteront en septembre 2024 avec 12 ou 13 classes. D’ailleurs, le concours d’architecte sera lancé bientôt, les choses concrètes commencent. Le coût financier sera de 9 millions d’euros à partage avec des partenaires ».
Ensuite, le premier magistrat relance le sujet du fameux Eco-Quartier. « Ce projet est révolutionnaire en terme de mobilité, de tri des déchets, etc. C’est le défi développement durable le plus compliqué sur lequel j’ai travaillé », commente le maire.
Enfin, l’Avenue Mousseron, entre Valenciennes et l’UPHF, propice pour arriver en retard si vous cherchez une excuse pour le boulot ou l’école, sera rénovée sous l’impulsion de Valenciennes Métropole et du Département du Nord. Laurent Depagne profite de l’occasion pour remercier l’ancien Président du Conseil départemental, Jean-René Lecerf. Les relations sont-elles plus tendues avec le nouveau Christian Poiret ? Ce dernier n’est pas, de l’intérieur, évident à cerner entre coup de colère imprévisible et amabilité…, le management est à revoir pour le nouveau boss du Département du Nord. « Ça va décongestionner le trafic », conclut-il.
Pas de budget magique, ni au Touquet !
Evidemment, la foule présente attendait la formule de la position magique pour pouvoir dépenser alors que les factures s’envolent. Très simple, le maire souligne, au sein de son 1er gros projet la salle Nymphéas il y a 15 ans, que cette latitude est la résultante « d’une stratégie financière engagée depuis 17 ans ». Une à une, le locataire du fauteuil majoral énumère les postes de réduction des dépenses de fonctionnement… « on prend ! ».
Cette liste conduit la ville a bénéficié du « plus petit endettement depuis des décennies, 2,265 000 euros. Ensuite, nous finissons cette année 2022 avec un solde positif entre 5 à 6 millions d’euros qui partiront dans notre section investissement. On pourrait même liquider notre dette, mais il n’y a aucun intérêt à le faire », ajoute-t-il.
Concrètement, le chiffre baromètre de la santé, outre la dette et l’autofinancement, est la capacité de désendettement avec 1,135 années en 2022. Quelle sera cette donnée en 2023, elle sera en hausse mécaniquement, mais (peut-être) toujours sous contrôle (Budget 2022) (https://www.va-infos.fr/2021/04/07/laurent-depagne-ce-sentiment-de-vide-en-vous-ecoutant-elus-du-rn/
A la douce musique budgétaire, on pourrait se croire au Touquet Paris-Plage, mais non « nous ne sommes pas une ville riche, seulement 40 % des administrés payent l’impôt sur le revenu ».
Un peu de prospective
Au niveau national, il s’interroge sur les propos du Président de la République souhaitant une nouvelle étape de la décentralisation. « Comment croire le Président qui a transformé la fiscalité locale en dotation. J’ai volé cette question à Patrick Kanner », déclare Laurent Depagne.
Indéniablement, l’indépendance fiscale des collectivités locales a été ébranlée par la disparition de la Taxe d’Habitation. Maintenant, quel futur chef(fe) d’Etat relancerait cette taxe dont l’impact sur les ménages était lourd, comme toujours deux faces à une seule pièce budgétaire ! Toutefois, il serait grand temps que le second opus de la loi de décentralisation, en 1982 sous Pierre Mauroy, prenne corps dans l’administration française, voilà un excellent véhicule pour rapprocher les électrices et les électeurs avec LA politique.
La batterie-fanfare
Vous ne le saviez pas, mais après la prise de la Bastille le 14 juillet 1789, l’autre 14 juillet remarquable en France se déroule, chaque année, sur Aulnoy-lez-Valenciennes à travers le traditionnel réveil en fanfare dès 6 heures du matin.
Assurément, cette clause ne figure dans aucun document notarié, ni le PLUI de Valenciennes Métropole, mais les habitants du quartier choisi pour le démarrage à 6 heures du matin sont un poil interloqués, amusés, ou ronchons, car les trompettes et fanfares se livrent à un morceau séculaire pour le « Réveil en fanfare ».
Pour cette cérémonie, JC a reçu la médaille de la ville par le premier magistrat après 50 ans de « Réveil en fanfare (fort) ». Le Président de l’association, M. Payen, souligne « que ce n’est pas notre seule action durant l’année, mais il faut maintenir cette tradition à Aulnoy-lez-Valenciennes ».
Voilà pour cette cérémonie atypique, une éclaircie durant cette actualité sociale lourde « la réforme des retraites, non, la mobilisation syndicale, oui, les syndicats sont importants ».
Daniel Carlier