L’UNESCO (enfin) vu sur le Hainaut
Plus qu’une simple signalétique, ce premier panneau UNESCO sur le réseau autoroutier envoie un signal fort. Dorénavant, le bassin minier UNESCO sera matérialisé sur l’arrondissement du Valenciennois.
UNESCO, ici et ailleurs
En 1972, cette organisation a choisi de répertorier le patrimoine mondial, des pyramides d’Egypte au Taj Mahal, en Inde, en passant par la Tour Eiffel. Depuis cette date, chaque territoire du monde essaye de faire reconnaître sa pépite, son patrimoine naturel, culturel voire humain. « 4000 ha de paysages, 353 éléments de patrimoine minier, 87 communes impactées, dont 44 en France, ce qui illustre parfaitement l’exception française en matière de patrimoine (qu’il soit naturel, bâti ou immatériel)« , précise le Sous-Préfet du Valenciennois, Thierry Devimeux.
Tout cela devait se concrétiser par une information à une dimension inédite, une macro-signalétique. Dans le Bassin minier, il se traduit par un visuel unique de cette histoire minière « Bassin Minier Nord Pas-de-Calais Patrimoine mondial de l’UNESCO « .
Ce Grand quelque chose qui le distingue de son voisin, sans mépris, mais avec une fierté énorme « et ces panneaux géants sont à la hauteur de notre fierté« , précise le Sous-Préfet.
L’UNESCO dès son entrée en France
01 juillet 2012, le bassin minier du Nord Pas-de-Calais obtient le label UNESCO au titre des paysages culturels évolutifs. Certes, cet événement a été le fruit d’un travail d’une décade grâce notamment à Jean-François Caron, mais la digestion de cette reconnaissance fut difficile.
Très rapidement, l’association « Mission Bassin Minier » s’est constituée afin de promouvoir ce vaste territoire labellisé. Pour autant, le plus complexe a résidé dans l’appropriation de ce label UNESCO par les collectivités locales et par la population. Là, le chemin est long et ce premier panneau constitue un point de départ. « En juillet 2012, nous avons été entendus. Aujourd’hui, nous sommes enfin vus« , souligne Salvatore Castiglione, vice-président de la Porte du Hainaut et 1er vice-président de l »association Mission Bassin Minier.
Un élément déclencheur… Laurent Degallaix, député-maire, résume ce que tout le monde pense en s’adressant au sous-préfet, Thierry Devimeux : « Merci d’avoir réveillé les consciences des élus que nous sommes. Vous avez porté véritablement ce projet de signalétiques sur le Valenciennois et son Bassin Minier« .
Et sur le terrain
Sentiment intense pour certains participants à ce dévoilement symbolique « c’est la 1ère matérialisation de notre paysage culturel évolutif. Cette visibilité fait sens« , déclare la directrice de la Mission Bassin Minier, Catherine Bertram, d’une voix empreinte d’émotion.
La traduction concrète pour la visibilité sur le Valenciennois passe par l’installation de 3 panneaux géants, le premier en sortant de Belgique « j’ai voulu une inauguration symbolique ici, sur la première aire d’entrée en France« , déclare Thierry Devimeux. Ensuite, sur les grands axes, un près d’Orchies et un proche d’Hordain ; les pénétrantes en provenance de Lille, Paris et Bruxelles verront cette information conçue pour aiguiser la curiosité des automobilistes de tous les profils.
Un travail collaboratif
Ce travail en amont sur ce label UNESCO est-il annonciateur d’un rapprochement plus étroit encore entre Valenciennes Métropole et La Porte du Hainaut. Dans tous les cas, Thierry Devimeux rappelle que « le 13 juillet 2016, l’Etat, la Communauté d’Agglomération de Valenciennes Métropole (CAVM), la Communauté d’Agglomération de la Porte du Hainaut (CAPH), la DIR Nord et la SANEF ont signé une convention d’objectifs et de moyens pour l’installation de 3 de ces panneaux sur le réseau autoroutier, desservant l’arrondissement de Valenciennes« .
Cette coopération globale a débouché sur l’installation de 7 panneaux sur les principaux axes routiers traversant notre région (A1, A2, A23 et A26). Pour le Valenciennois, ce sont les axes autoroutiers qui furent retenus. Pour ceux qui doutaient encore du positionnement stratégique du Valenciennois à travers ses grands axes logistiques, même les panneaux UNESCO sont convaincus de la chose…
L’ambition est énorme car la finalité voudrait que chaque particulier soit « un ambassadeur de cette inscription« , souligne Thierry Devimeux. De même, chaque entreprise s’imprègne de ce label comme vecteur marketing de ce territoire UNESCO. « L’obtention du label UNESCO sert à marquer le territoire ; Au territoire de se démarquer ! « , poursuit le Sous-Préfet.
Demain, la nouvelle technologie permettra, peut-être, de projeter un hologramme de ce panneau sur l’autoroute même afin que l’automobiliste franchise virtuellement… l’UNESCO..
Le mot de la fin au Sous-Préfet citant » un célèbre proverbe Ch’ti- We are on the map « …Yes Sir !