Le « Best Off Ecoles » numériques chez Supinfocom-Rubika
La connexion entre les professionnels de l’animation 3D et 2D est un facteur clé de la réussite toute entière de cette filière. C’est pourquoi, l’association NORANIM s’est constituée afin de créer des événements autour de l’animation dans les Hauts-de-France. Dans cette optique, ce mardi 06 décembre, un « Best Off Ecoles » était projeté dans le grand amphithéâtre de chez Rubika, de nombreux films en provenance de 8 écoles régionales dont 2 pépites de chez Supinfocom-Rubika (visuel animation synchronie passagère).
(visuel animation Hellscape)
Valentine Wilke : « J’ai eu 17 entretiens d’embauche en 2 semaines »
Cette soirée très animée ne manquait pas de diversité dans les thématiques choisies, d’une reproduction d’un procès au tribunal en passant par un homme à la vitesse de la lumière, en mode film Interstellar pour les initiés, jusqu’à un témoignage non animé sur une ouvrière du textile à Roubaix. Marie Leblanc, l’organisatrice de cette soirée pour NORANIM, soulignait l’importance de la démarche : « Cette association regroupe des producteurs, des studios, des auteurs, voire des étudiants. Il est essentiel que dans cette filière nous organisions des échanges, des rencontres, cette filière a besoin de synergie ».
Deux films d’animation 3D étaient proposés à l’assistance, comme projet de fin d’études, par deux équipes de chez Supinfocom-Rubika. Le premier « Synchronie passagère » est la rencontre d’une tornade, très réussie, et de deux personnages improbables. Le second est « Hellscape », une fiction à travers des personnages endiablés, une rencontre très colorée, entre couleur chair et violette où tout se confond comme l’amour.
Pour ce film d’animation, Valentine Wilke, était la représentante de l’équipe 3D auteure du film « Hellscape ». Au sein de cette formation, Valentine avait choisi le rôle « de chargée de production, la personne aux manettes du planning ». Poste peu prisé, mais indispensable « car j’ai vu la différence entre le résultat d’une équipe sans organisation et les autres. C’est mon conseil, allez voir les 5ème année, échanger avec eux, d’ailleurs partez à la rencontre de toutes les filières et des autres promos… ! ».
D’ailleurs, Valentine bientôt 25 ans, originaire de Strasbourg, est passée par une année de prépa aux « Gobelins » à Paris, puis a opté pour Supinfocom-Rubika compte tenu de son appétence « pour la 3D, mais également 3 écoles en une, car même si je ne suis pas une dessinatrice ou une gameuse, j’ai échangé avec les étudiants de ces filières ».
« c’est une école intense », Valentine Wilke
Ensuite, Valentine témoigne sur son cursus chez Supinfocom-Rubika. « C’est une école intense, parfois étouffante. Je vous conseille de faire des pauses, prenez le temps de respirer, de vivre, de sortir pour vous aérer l’esprit », explique-t-elle.
La concomitance de La Covid avec le cursus de Valentine fut, pour sa part, bénéfique. « Le premier confinement est intervenu durant ma 3ème année, et de fait j’ai fait une véritable pause. Ensuite, pour la 4ème année, les horaires d’ouverture, le couvre-feu…, m’ont donné un cadre de travail. Ce fut positif pour moi même si je sais que d’autres ont très mal vécu ces périodes », poursuit-elle.
Ensuite, le choix pédagogique se fait également sur une réputation, et notamment le réseau de l’école chez les professionnels, au sein des anciens de Rubika dans les entreprises. « Oui, venir chez Supinfocom-Rubika, c’est aussi profiter de leur réseau après votre cursus. Suite à l’organisation d’un speed-dating par l’école où des entreprises sont venues, j’ai eu 17 entretiens d’embauche en 2 semaines, mon choix de chargée de production est très demandé par les entreprises. L’avantage dans cette fonction est que je connais les principes de la conception 3D en sortant d’une école comme celle-ci, je peux donc maîtriser les temps de production et le planning. Aujourd’hui, je suis chez Fix Studio, basé sur Paris, comme 90% de la promotion dans la capitale », commente Valentine Wilke.
Cette dernière acquiesce que les studios versés dans la 3D se situent sur Paris, Montpellier ou Angoulême. « Je travaille actuellement dans la publicité de luxe. C’est une excellente école, respecté un cahier des charges, une maîtrise sans failles du planning (et des coûts associés). J’espère évoluer professionnellement vers ma préférence dans la 3D, la fiction. Regardez la diversité des animations proposées ce soir ! », conclut-elle.
Daniel Carlier