Différer certains investissements pour assurer des services publics à Bruay
Le conseil municipal de Bruay-sur-l’Escaut n’a pas dérogé à la situation budgétaire complexe des collectivités locales à l’aulne de l’hiver. Dans le top 10, en terme de population sur les 82 communes du Hainaut, le ROB (Rapport d’orientation Budgétaire) n’a pourtant pas attiré l’opposition, certes éclatée, avec 2 membres sur 5, mais également pas mal de conseillers de la majorité absents, assez symptomatique d’une lassitude politique sur le terrain palpable hors des élections municipales. Clairement, les 2 CM relatifs au ROB et l’autre au BP (Budget Principal de l’année suivante) sont immanquables pour un élus sauf cas de force majeure, mais le… « je peux pas, j’ai piscine » va devenir un refrain très entendu à l’appel des présents dans de nombreux conseils municipaux.
Sylvia Duhamel : « Oui, nous ne pourrons pas respecter notre cap et nos engagements proposés durant la campagne municipale »
En propos liminaire, Sylvia Duhamel, l’édile, cite un courrier du Président de Valenciennes Métropole, Laurent Degallaix, et les conséquences de la hausse des factures énergétiques sur le prochain budget de l’agglo avec… : « Des arbitrages budgétaires probablement inédits ». Evidemment, à Bruay comme sur les 35 autres communes de la CAVM, le protocole d’accord commun relatif à des mesures d’économie comme une chauffe à 14° degrés des salles de sport, des illuminations de Noël à minima, des suppressions de chauffage individuel dans les bureaux des collectivités publiques, voire mesures propres à chaque localité, sera mis en oeuvre.
Dans le même registre, la maire rappelle et confirme « un contexte de crise économique et sociale associée à la guerre en Ukraine avec des conséquences. Oui, nous ne pourrons pas respecter notre cap et nos engagements proposés durant la campagne municipale ».
Le ROB 2023
Le constat est assez limpide, toutes les dépenses habituelles de fonctionnement sont en hausse. « Notre facture de gaz augmente par quatre, l’alimentation, les matériaux, sans parler de la hausse du point d’indice dont le coût est de 220 000 € en rythme annuel ».
Dans ce contexte contraint, un emprunt à hauteur de 8 millions d’euros, à taux fixe dans les exercices précédents, permet tout de même à la collectivité locale d’assurer son PPI (Plan Pluriannuel d’Investissement) avec « 4 868 434 euros en 2023 dans ce cadre, notamment la salle des sports Gatien. Par contre, nous diminuons fortement le volet investissement en 2023 à 2 463 000 euros contre 6 630 992 euros en 2022. Clairement, nous allons différer des investissements », ajoute-t-elle. L’humain avant les briques, un choix politique assumé à Bruay-sur-l’Escaut.
Concernant la masse salariale, l’effectif est quasi maintenu (3 suppressions de postes) afin d’assurer les services à la population.
Pour l’opposition famélique présente, le seul commentaire est intervenu par Jacques Leclercq « je n’ai pas de critique sur cette présentation ».
Daniel Carlier