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Un aéroport Valenciennes-Denain en transition écologique ?

Le temps fort de Conseil communautaire de Valenciennes Métropole s’est tenu avant l’ordre du jour, car le Président du Syndicat Mixte de l’aéroport Valenciennes-Denain faisait une présentation de cet équipement territorial. A retenir également, une délibération importante sur les énergies renouvelables, la sobriété énergétique, sans oublier les sanctions pénales contre les dépôts sauvages.

(Visuel Jacques Schneider, président du syndicat mixte de l’aéroport de Valenciennes Denain)

Jacques Schneider, maire d’Hergnies et président du syndicat gestionnaire de l’aéroport Charles Nungesser où les élus de La Porte du Hainaut et de Valenciennes Métropole siègent, apporte son éclairage sur cet outil de mobilité salué ou décrié selon les convictions.

« L’aéroport de Valenciennes-Denain est un outil au service de l’économie du Valenciennois. Avant tout, notre coeur de métier est le voyage d’affaires, mais aussi le fret industriel », commente le Président.

Il rappelle que depuis 2001 la piste a été allongée et qu’aujourd’hui « l’objectif est la création d’un Pôle aéronautique sur ce site. Nous avons acquis un hangar ou 3 entreprises sont en cours d’installation », poursuit-il.

Sur la démarche écologique compte tenu que les jets privés sont montrés du doigt, il argumente une démarche vers un aéroport plus écologique « avec l’installation d’un parc photovoltaïques étendu sur 25 hectares financé grâce à nos fonds propres. Cela va générer de l’électricité (22 000 MGH) représentant l’équivalent d’un chauffage annuel pour 8740 habitants, voire 4 400 voitures (thermiques) en moins sur la route. Ensuite, notre projet est de rénover la piste afin qu’il existe moins de frottement, un nouvel éclairage LED, donc une piste plus écologique », déclare Jacques Schneider.

La réponse était un peu tendue avec Quentin Omont lui répondant « compte tenu de l’urgence climatique, vous nous vendez un aéroport écolo avec des jets privés, c’est une blague ! Il y a une contradiction majeure entre votre ambition de sobriété et son utilisation. D’ailleurs, nous avions proposé avec Christophe Vanherseker un financement participatif sur ce parc de cellules photovoltaïques ! ». 

« On fait des efforts, une nouvelle piste sera moins polluante, mais dans notre économie, la rapidité est importante pour les grandes entreprises. Sinon, elles vont atterrir sur Charleroi et Lille tout en prenant un véhicule (un taxi) pour venir dans le Valenciennois », commente le Président du syndicat mixte.

Pour sa part, le vice-président en charge du climat reconnaît que « l’équation est difficile. C’est un aéroport en transition. Elle n’est pas simple à mettre en place, car il ne faut pas tuer un pan de notre activité économique. Nous demeurons dans nos objectifs du plan climat 2050 ».

Enfin, le Président de Valenciennes Métropole conclut ce débat intéressant « vous avez raison, on partage et on entend. Par contre, cet aéroport est un atout pour notre territoire sur le plan économique où un décideur vous zappe très rapidement si vous ne répondez même pas à son cahier des charges. On ne peut pas toujours opposer les uns aux autres. C’est un aéroport en transition, plus vertueux au final ».

Prise de participation sur les énergies renouvelables.

Evidemment, le lien écologique dans l’ordre du jour de ce Conseil communautaire était là possible à travers une « prise de participation de Valenciennes Métropole, donc une entrée au capital, dans toute entreprise dans le domaine des énergies renouvelable. Parfois, une petite participation peut suffire à faire aboutir un projet. Cela concerne les initiatives sur l’éolien, le photovoltaïque, la méthanisation, le gaz de mine, cette prise de compétence est importante pour la CAVM », déclare Régis Dufour-Lefort, le VP en charge du plan climat.

Sur ce point, Quentin Omont « approuve cette délibération, c’est une bonne chose. Ainsi, vous auriez pu prendre des parts dans le dossier NEOEN sur l’aéroport. Toutefois, cela me semble très illusoire tant la nécessité est à la décroissance ».

Le Président de la CAVM ne boude pas son plaisir d’une délibération votée à l’unanimité sur cette thématique. « Je salue votre prise de position (M. Omont). Certes, nous sommes tous peut-être en retard, mais  il ne faut pas trainer le poids du passé pour agir ».

La sobriété énergétique

Outre les annonces prochaines du maire de Valenciennes sur sa commune, Valenciennes Métropole fait également des choix drastiques de sobriété énergétique. « La Patinoire Valenciennes Métropole sera fermée durant l’été 2023. Je pense qu’il est plus logique de prendre le frais à la piscine durant la période estivale », commente Laurent Degallaix.

Pour l’opposition Franck Agah s’interroge « sur une compensation financière à l’exploitant de la DSP ? ». La réponse du président de la CAVM fuse « compte tenu que les gains liés à la fermeture sont supérieurs à ceux de l’ouverture durant cette période, il n’y aura aucune compensation ».

Pour rappel, l’ancienne Patinoire de Valenciennes, construite en 1971, victime d’un incendie accidentelle en janvier 2004, faisait fondre sa surface de glisse courant mai pour une remise en glace fin août chaque année. Personne n’était offusqué de cette évidence écologique, la Patinoire n’est pas un espace ludique en été, et encore moins écologique. Néanmoins, Franck Agah précise « qu’il faudrait dans le prochain cahier des charges de la DSP faire figurer cette fermeture annuelle ».

« On passe au circuit-court pénal », David Bustin

Pour conclure ce Conseil communautaire très porté sur la transition écologique, la lutte contre les dépôts sauvages fait partie également du respect de notre planète… de proximité. « Grâce à l’écoute du Procureur de la République sur la thématique des dépôts sauvages en milieu urbain, comme rural ou forestier, et face à des maires impuissants hier ; nous avons aujourd’hui un outil afin de sanctionner très rapidement les auteur.e.s de dépôts sauvages de déchets », explique Laurent Degallaix.

Pour le Vice-Président en charge de cet item problématique, il trouve enfin un « circuit-court pénal. C’est dorénavant un délit. L’auteur est passible d’une amende et d’un TNR (Travail Non Rémunéré) de deux ou trois jours au sein d’un service de déchetterie voire de collecte des déchets etc. C’est un excellent moyen de faire comprendre à ces personnes les conséquences de leurs actes et la masse de déchets collectés chaque jour par nos services ».

Toutefois, cette hypothèse s’inscrit lorsque l’auteur reconnaît les faits lui évitant de facto la case Tribunal Correctionnel avec beaucoup plus de conséquences à la clé… !

En bref :

Le chantier PNRQAD au centre du vieux-Valenciennes, Onésyme-Leroy étend son champ d’intervention de 5 100 M2 avec des espaces urbains attenants, notamment La Place du Pont Delsaux.

Daniel Carlier

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