Saint-Amand-les-Eaux vaut cent fois le « détour »
Le Bureau de l’association « Les 100 plus beaux Détours de France » faisait étape à Saint-Amand-les-Eaux afin de visiter, partager, et d’échanger sur la gestion d’une « Petite » commune hors des grands sites touristiques (visuel Hervé Mariton).
Hervé Mariton : « C’est la plus importante diffusion du réseau Guide Michelin »
L’association « Les 100 plus beaux Détours de France » existe depuis fin 1998, elle concerne les communes comprises entre 2 000 et 20 000 habitants. « En dessous de 2 000, le label « les plus beaux villages de France » existe et au dessus de 20 000 habitants, nous ne sommes plus dans l’intimité d’une ville », commente le Président de l’association, Hervé Mariton.
Bref passage dans le gouvernement du premier ministre Dominique de Villepin, député au long cours dans la 3ème circonscription de la Drome jusqu’en 2017, Hervé Mariton est aujourd’hui maire de la commune de Crest et donc le Président de l’association « les plus beaux détours de France » dont Saint-Amand-les-Eaux fait partie.
« Cette association des petites villes a pour vocation d’inciter les personnes à faire un détour par ces communes. Elles ne sont pas dans les grands pôles touristiques, mais elles méritent un détour à travers un tourisme abordable. Notre rôle est de les accompagner afin d’améliorer leurs points faibles et renforcer leurs points forts », ajoute Hervé Mariton.
« Un audit tous les 4 ans », Hervé Mariton
Au cours de cette visite au sein de la cité thermale, les membres de l’association ont découvert les pépites locales « avec une Tour abbatiale plus impressionnante qu’en photo, c’est un atout exceptionnel pour cette ville. L’intérêt de ces visites dans les communes membres est de partager nos expériences, découvrir des sites patrimoniaux, voire également des éléments d’attractivité comme une bière (l’Abbatiale) et un fromage (le Saint-Amand), cela donne de l’épaisseur à une commune », commente Hervé Mariton. Une autre membre du Bureau a percuté « sur l’Office de Commerce. C’est intéressant comme initiative afin de maintenir nos commerces de proximité dans nos centres-villes. D’ailleurs, nous savons qu’il est difficile d’attirer certains commerces, c’est une taille critique pour les franchises ».
Attention, nous ne parlons pas d’un label, mais d’un réseau de 100 communes référencées dans un guide dédié. « Avec 180 000 exemplaires, c’est la plus importante diffusion du réseau Guide Michelin. A ce titre, un audit a lieu tous les 4 ans dans chaque commune membre du réseau », ajoute-t-il.
« L’intérêt d’un oeil étranger », Thérèse François
La commune de Saint-Amand-les-Eaux a rejoint ce réseau en 2004 dont « nous avons accueilli le congrès annuel en 2009 », précise Thérèse François, l’élue communale membre du Bureau de ladite association.
Ensuite, elle reconnaît l’utilité d’une vision extérieure. « L’intérêt d’un oeil étranger est évident. Justement, notre audit a eu lieu en juin dernier. Depuis 4 ans, nous avons beaucoup rénové la ville, mais il demeure des axes de progrès sur l’éclairage, les pistes cyclables, le stationnement voire le mobilier urbain », indique l’élue communale. Elle rappelle également le futur projet d’un pont à l’identique, situé entre 650 et 660, découvert durant les fouilles de la Grand Place. D’ailleurs, il sera présenté au cours du prochain Conseil municipal du 29 septembre prochain.
Le Directeur Général, Xavier Louis, rappelle qu’il existe une lecture plus officielle. « Nous avons suivi cette classification pour les petites villes, entre 2 000 et 20 000 habitants. Elles se situent souvent dans les Sous-Préfecture ou les chefs-lieux de canton. Notre objectif est d’accompagner ces villes. Nous ne sommes pas un label, mais plutôt une marque, une appellation contrôlée en somme », indique Xavier Louis.
Le Président souligne que l’association ne dispose « pas de fonds spécifiques et ne peut apporter de subvention à un projet d’une commune membre. Par contre, appartenir à ce réseau peut faciliter la réalisation d’un projet », conclut Hervé Mariton.
Daniel Carlier