L’USTT remporte la Coupe nationale (vétérans) à domicile
Cette année 2022 a permis le retour de la pratique sportive dans une certaine normalité, malgré un Covid toujours présent, et le club de l’USTT a profité de cette résilience pour engranger des résultats sportifs probants. Entretien avec Grégory Goedaer, le fer de lance de ce club de Tennis de Table valenciennois, une expérience incontournable se traduisant cette année par quelques médailles de qualité.
Grégory Goedaer : « Nous étions parmi les favoris en V1 (40-50ans) »
Remontons un peu les pendules sportives, car cette crise sanitaire a ébranlé tous les clubs sportifs français, un manque d’adhérents très marqué dans les associations, une perte d’envie, la grande démission n’a pas seulement concernée le monde de l’entreprise, elle a touché toutes les familles en modifiant certaines lignes de force. Comment redonner le goût de l’effort sportif, rien de tel que de collecter des breloques, de récolter des podiums pour créer une appétence vers cette pratique sportive, car l’exemple demeure toujours très attractif pour les jeunes et moins jeunes. Nous le constatons collectivement à chaque fois qu’une discipline brille aux Jeux Olympiques. « Au 15 juin 2020, nous étions, toutes sections confondues, 152 adhérents, puis 129 au 15 octobre 2020, et aujourd’hui nous sommes remontés à 148 licenciés. En fait, nous avons subi assez peu cette crise sanitaire en terme de licenciés », précise Georges Gauthier, le Président de l’USTT depuis 6 ans.
Sur ce point, l’USTT a rempli sa mission avec une kyrielle de performances en 2022. En effet, les 11 et 12 juin denier, l’USTT organisait avec succès la Coupe nationale vétérans, l’équivalent d’une Coupe de France en football. « Nous avions une très belle équipe avec Stéphane Quain en simple, mais également Christophe Cordelle en double. De plus, nous étions très motivés avec cette organisation à domicile. Nous étions parmi les favoris en V1 (40-50ans) et nous avons remporté le titre », commente Grégory Goedaer.
« 3500 participants à cette complétion », Grégory Goedaer
Peu après, quatre pongistes du club (Grégory Goedaer, Nicolas Vitel, Jacques Dhalluin, et Stéphane Quain) sont partis disputer une complétion européenne en Italie, à Remini. « C’est une épreuve ouverte sur inscriptions, il y avait environ 3500 participants à cette complétion », commente Grégory Goedaer. On n’imagine mal le tableau et l’ambiance de folie où on respire le Ping à plein nez. « J’ai disputé neuf tours avant d’arriver en demi-finale », poursuit-il. Le champion de l’USTT a bien tiré son épingle du jeu avec une médaille de bronze en V2 après une défaite contre contre le Suèdois Källberg (V2/45-50 ans, une grille d’âge différente du national).
Cette médaille vient après celle obtenue au Championnat de France vétérans dans les Vosges début juin, cette fois une d’argent en V2 (50-60 ans). « J’ai 52 ans. Je suis arrivé au club en 2015. Auparavant, je jouais pour Bruille-lez-Marchiennes, une petite commune, mais qui a toujours eu un haut niveau de Tennis de Table. j’ai disputé une fois les Championnats du Monde où j’ai perdu en 16ème de finale contre un Russe », explique Grégory Goedaer.
« Les changements ont nivelé les niveaux », Grégory Goedaer
On ne dira jamais assez que l’évolution du matériel peut changer radicalement une discipline sportive, on peut citer comme exemple le tennis où l’évolution des raquettes amène presque à douter de la possibilité de jouer réellement avec une raquette en bois comme Borg. Pour le Ping, le changement de diamètre de la balle conjugué avec une matière plastique « a nivelé les écarts entre les joueurs, il y a mécaniquement moins d’effet dans les balles. Les sets en 11 points ont également redynamisé les rencontres, on recommence un match à chaque set », commente Grégory Goedaer.
Bien sûr, comme tout le sport français, les yeux de l’USTT sont tournées vers les J.O de Paris 2024. « Nous organiserons sans doute un voyage avec nos licenciés », précise le Président avec un oeil sur la famille Lebrun, notamment le jeune Félix de 18 ans, un prodige grand espoir de cette discipline olympique en France.
Daniel Carlier