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(Marly) L’Avenue Barbusse et la Place G.Peri réhabilitées en profondeur

La rénovation urbaine constitue souvent le projet architectural le plus important, voire le plus complexe, durant le mandat de proximité d’un maire. En effet, nous ne parlons pas d’une simple réfection de voirie, mais de la rénovation lourde, aux normes européennes en vigueur, de l’Avenue principale de la cité et d’une véritable mutation de sa place principale, en l’occurrence la Place Gabriel Péri. Incontestablement, le coeur battant de cette commune de Marly va changer d’âme d’ici 24 mois (visuel Avenue Barbusse au niveau de la Place Gabriel Péri).

(Visuel nouvelle Place Gabriel Péri)

Jean-Noël Verfaillie : « C’est notre projet phare, l’Avenue Barbusse réalisée par la CAVM, et la Place G.Peri portée par notre commune »

Après une réunion avec les commerçants le mardi 05 juillet, une réunion publique était organisée pour la population ce mercredi 06 juillet, si d’aucuns pensaient que le sujet n’était pas porteur, une salle du Conseil municipal comble a vite remis le sujet au premier plan. Le premier magistrat situe l’attente, voire une certaine impatience à couper les rubans, sur ce dossier : « C’est notre projet phare, l’Avenue Barbusse réalisée par la CAVM, et la Place G.Peri portée par notre commune. Ce partage des coûts avec Valenciennes Métropole nous permet un niveau d’ambition important ».

« Notre Avenue principale est particulièrement dégradée », Jean-Noël Verfaillie

Longue de 650 mètres, 13,30 mètres de large au niveau du Carrefour de Romainville « notre point faible est le bas de l’Avenue avec une insécurité sur la circulation », souligne le maire, puis près de 20mètres de large en remontant vers la Place Gabriel Péri, soit 25 000 M3 à réhabiliter.

Bas actuel de l’Avenue Barbusse

Evidemment, cette rénovation entend respecter les règles en vigueur, comme une piste cyclable sur un coté avec trois mètres de large du coté Romainville, tout comme le choix de matériaux, revêtement, mobilier urbain, mais également un certain verdissement sur les zones de stationnement afin de balancer avec une Avenue au demeurant très minérale. « Nous avons étudié la possibilité d’un rond-point au carrefour de Romainville, mais cela n’est pas possible même si nous avons fait l’acquisition de maisons dans ce secteur », précise le maire.

Bien sûr, le sujet du stationnement est fondamental comme dans toutes les collectivités locales. « Avec ces acquisitions foncières dans l’impasse Dufour, nous réalisons 41 places de stationnement en plus. Ensuite, dans l’espace Lengrand, nous lançons également 19 places supplémentaires. Néanmoins, sur le bas de l’Avenue jusqu’au Chiquito, nous supprimons 32 places de stationnement », déclare le maire.

« On subit pendant et après les travaux », Patricia Fournier

Ces suppressions vont impacter les espaces de stationnement devant ou très proches des commerces et artisans de bouche. « On subit pendant et après les travaux. Certes, il fallait moderniser cette Avenue, tout comme la Place Gabriel Péri. Oui, il y aura des places de parking en plus, mais plus devant les commerces où nombre de clients ne feront pas 50 mètres pour venir, notamment les personnes âgées représentant une forte clientèle », commente Patricia Fournier au nom des professionnels de proximité de Marly. Toutefois, le maire insiste sur la courte distance à « effectuer par les résidents ou clients des commerces de proximité ».

La période des travaux pour la réalisation de cette Avenue Barbusse va s’étaler entre février 2023 et janvier 2024. Par contre, du côté Valenciennes sur le Carrefour de Romainville, les travaux débuteront le 18 juillet et l’Avenue de Verdun sera achevée avant le lancement des travaux sur l’Avenue Barbusse sur Marly.

Cette phase de travaux majuscule comprend une perturbation certaine pour le monde économique. Deux nouvelles sont avancées par l’édile de la commune, une très bonne, et une à négocier avec les commerçants. « Contrairement aux travaux lourds précédemment dans les communes voisines, la phase des travaux de réseaux (assainissement, énergie, fibre, etc.) sera indemnisée dès le 1er jour comme celle habituelle des travaux de revêtement », commente le maire. « C’est une très bonne nouvelle », confirme Patricia Fournier. En effet, le transfert d’une compétence dédiée à des syndicats mixte vers la communauté d’agglomération, en l’espèce Valenciennes Métropole, implique une prise en charge de l’indemnisation des commerçants durant cette période. Oui, une réforme administrative lourde peut-être positive, on applaudit !

Par contre, la durée de travaux de 11 mois durant laquelle une commission d’indemnisation sera mise sur orbite interviendra « après les travaux d’une durée de 11 mois », indique le maire. « Bien avant, des commerces et artisans seront à genoux, les salaires, charges sociales, fiscales, et fixes n’attentent pas 11 mois. Il faut trouver une solution, et nous devons également évoquer les espaces de livraison », insiste Patricia Fournier. Le maire à l’écoute commentait, après la réunion, « nous sommes prêts à discuter et sommes très ouverts sur le sujet ». Une avance avant indemnisation à mi-chemin sera probablement indispensable si la commune veut éviter une Bérézina chez ses commerçants de proximité.

Visuel global de l’emprise des travaux de l’Avenue Barbusse à Marly

Le BING-BANG de la Place Gabriel Péri

Faut être clair, la réhabilitation seule de l’Avenue Barbusse est essentielle, mais n’est pas non plus une révolution urbanistique, car la véritable mutation architecturale réside dans la rénovation de la Place Gabriel Péri. En effet, cette place centrale est, à ce stade, l’une des plus pauvres sur le Valenciennois en terme architectural. « Un espace insécuritaire en terme de stationnement, voire labyrinthique pour en sortir en voiture », commente le maire, mais surtout un revêtement dégradé, un vide sidéral face à l’Hôtel de ville. A force de ne rien attendre de cette Place, on oublie presque qu’elle est le coeur battant de la commune, même pas au niveau d’un pacemaker… !

En l’occurrence, le maire présente une refonte complète de cet espace de vie public. Cette Place Gabriel Péri sera divisée en deux, un espace latéral pour du stationnement « avec une faible perte en places, de 87 places existantes, nous passons à 70. Ensuite, un verdissement très marqué avec un jardin créatif, l’aire de jeux sera un peu déplacée. Ensuite, nous profitons de la déclivité vers le Parc Oscar Carpentier pour créer un amphithéâtre en plein air, un espace dédié aux manifestations avec un public plus restreint, et enfin le Parc Oscar Carpentier mis en valeur », explique Jean-Noël Verfaillie.

Nouveau bâtiment sur la Place Gabriel Péri

La mutation ne s’arrête pas là. En effet, le fameux Café de la Place va disparaître « pour laisser cet espace foncier à un bâtiment avec 500 M2 de commerces au rez-de-chaussée, 23 logements aux étages en accession à la propriété, et 80 logements pour une résidence sénior dont nous manquons beaucoup sur notre commune », déclare le maire.

Juste à coté, l’école communale Jules Henri Lengrand sera également revue complètement. « Nous vendons une partie de l’école avec des classes inoccupées compte tenu de leur vétusté. Par contre, nous profitons de ces travaux pour rénover complètement le reste de l’école. Les travaux commenceront l’été 2023 », souligne le maire.

Globalement, la phase de travaux sur cette place centrale débutera en juin 2023 jusqu’en septembre 2024 plus deux mois environ, comme pour l’Avenue Barbusse, de finition comme pour le mobilier urbain.

Ce café va disparaître et les négociations sont en cours

Les questions ont fusé à la fin de l’envoi, preuve que l’inquiétude est présente même si globalement l’assistance présente comprend cette proposition en phase avec le projet municipal du maire élu ! Cette conjugaison Agglo/Commune est une belle traduction de la complémentarité budgétaire indispensable afin de porter des projets ambitieux au service des administrés.

Daniel Carlier

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