L’aménagement urbain fait consensus au Conseil municipal de Marly
En amont de ce Conseil municipal de Marly, l’événement fut le retrait de Jérome Leman au sein de l’hémicycle de proximité. Il est remplacé par Valérie Capelle. Ensuite, quelques délibérations financières, mais aussi des ressources humaines ont fait débat, mais une unanimité s’est dessinée sur les choix fonciers de la commune dans le cadre de plusieurs projets structurants (visuel Serge Moreau, adjoint en charge des ressources humaines).
(Visuel Valérie Capelle)
Jean-Noël Verfaillie : « Une réunion publique sur le calendrier des travaux Avenue Barbusse se déroulera le mercredi 06 juillet prochain »
Il est assez rare de pouvoir connecter concrètement le déroulé d’un conseil municipal avec une élection législative 48 h après. Pourtant, c’est le cas en l’espèce, car nous avons eu un exemple sous nos yeux de la continuité de l’action des élus au bénéfice des citoyens.
Reprenons le fil, le maire entame une série de délibérations relatives aux futurs aménagements urbains sur la commune, Bernard Evrard, ex adjoint aux travaux sous la mandature de Fabien Thiémé, commente : « En 2009, j’ai signé la première convention avec l’EPF (Etablissement Public Foncier), car à notre arrivée en 2008, la commune de Marly n’était plus propriétaire que de la Place Gabriel Peri et de la Place des Déportés. Nous approuvons donc ces délibérations ».
Pour sa part, le maire de Marly, Jean-Noël Verfaillie, déroule à travers ces délibérations la mise en oeuvre sur le temps long de ses projets de campagne électorale. Mais parfois, l’actualité s’entrechoque puisque la loi Climat et résilience, promulguée le 22 août 2021, a fixé l’objectif du zéro artificialisation nette (ZAN). « C’est pourquoi, nos friches industrielles, autrefois des boulets pour une collectivité locale, vont devenir dans le cadre d’une sobriété foncière (bienvenue) une véritable richesse, et une source d’opportunités », commente l’édile.
Il s’en suit un vote à l’unanimité sur ces sujets de fond. Oui, des élu.e.s utiles, toute obédience politique confondue, peuvent oeuvrer au bien-être de leurs administrés sur le temps long. Donc, allez voter ce dimanche 12 juin, car vous avez toujours à portée de bulletin de vote le député, utile, et de proximité de votre choix !
On peut noter que le principe de l’objectif ZAN (zéro artificialisation nette) est passé complètement sous les radars médiatiques de la présidentielle même chez les acteurs écologiques les plus hardis. C’est pourtant une bombe atomique dans l’approche foncière des projets pour les 35 000 communes françaises. Comme d’habitude, on va parler des sapins morts et pas de l’essentiel… !
Une nouvelle conseillère municipale
Sur la forme, le retrait de l’ancien maire de la commune, Jérome Leman, implique l’installation de Valérie Capelle au sein de l’hémicycle. « Je suis restée de 1995 à 2014 dans la majorité municipale de Condé-sur-l’Escaut, et adjointe durant le dernier mandat. Ensuite, j’ai poursuivi mon engagement politique dans l’opposition durant une année, puis j’ai démissionné compte tenu de mon déménagement sur Marly ».
Contrat d’apprentissage
La commune de Marly valide l’embauche de deux apprentis pour une durée de 1 à 3 ans. « Ils seront affectés au service des espaces verts », précise le maire. Pour sa part, Serge Lekadhir, de l’opposition municipale, demande les « noms des tuteurs et la durée exacte des contrats ».
Décision budgétaire
Comme dans toutes les communes, les décisions modificatives budgétaires sont essentielles à suivre, car elles impriment une accélération, parfois une inflexion, voire une nouvelle orientation de la stratégie politique de la majorité.
En l’espèce, la commune augmente l’enveloppe de son emprunt prévu à hauteur de 600 000 euros initialement. « Elle passera à 1 250 000 euros. Cette somme servira à l’achat de maisons afin de créer des poches de stationnement dans le bas de l’Avenue Barbusse. Nous avons déjà acquis 3 maisons, et sommes en discussion pour d’autres. Pour information, une réunion publique sur le calendrier des travaux Avenue Barbusse se déroulera le mercredi 06 juillet prochain. Je vous annonce déjà que le Carrefour de Romainville sera fermé durant le mois d’août afin d’éviter le plus possible les perturbations, c’est le point noir », indique le maire.
Face aux interrogations de l’opposition municipale, la majorité justifie cet emprunt aussi par le momentum « d’une hausse annoncée des taux bancaires. On ne sait pas encore si nous pourrons obtenir un taux fixe intéressant ! », ajoute-t-il.
Manager de Ville
L’arrivée d’un Manager de Ville partagé entre la commune de Saint-Saulve et Marly prend du retard. Après plusieurs auditions infructueuses, la ville de Marly a trouvé la candidate idoine. On rappelle que l’émergence de ce métier est né dans le sillage des ex plans FISAC, bien connus sur le Valenciennois, où le Manager de Ville était le coordonnateur et l’animateur de cette dynamique commerciale à retrouver.
La FLAC
Décidément, la FLAC est hyperactive, car elle a aujourd’hui proposé l’organisation de la manifestation « un dimanche au bord de l’eau » durant 3 dimanches. Cette association culturelle va bénéficier d’une subvention de 6 000 euros. « Elle sera attribuée uniquement si les manifestations se déroulent, s’il y a un problème météo, etc., ils n’auront pas la subvention », indique Laurence Morel, l’adjointe à la culture.
Les Urbanités…foncières !
La première délibération était consacrée à l’acquisition auprès de l’EPF d’une parcelle de terrain située rue Jean Jaurès. « Ce bâti démoli va améliorer le cadre de vie, il permettra un visuel sur le parc Jacques Brel », indique le maire. Le coût de l’acquisition est de 23 000 euros et celui de la démolition de 45 000 euros.
La deuxième et la troisième permettent à la municipalité d’acquérir une parcelle de 6824 M2, pour 170 000 €, auprès du bailleur social SIGH. Ce foncier s’inscrit dans la réalisation du nouveau Groupe scolaire en lieu et place du Château Paul Vaillant Couturier, et notamment son aménagement vert, voire consacré au transport doux.
La quatrième est relative au NPNRU sur la Briquette avec un aménagement du calendrier de ce dossier administratif par essence.
La cinquième s’occupe d’un nouveau périmètre public autour d’un futur Parc Urbain « de 17 hectares pour sa partie verte, chemin vert et piétonnier, et 50 hectares d’espaces occupés par les entreprises. En effet, compte tenu de la loi ZAN, une spéculation foncière débute sur les terrains déjà urbanisés. Nous voulons éviter cela, et c’est pourquoi nous élargissons notre périmètre public d’intervention », indique Jean-Noël Verfaillie.
Daniel Carlier