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Le Groupe ADELI et le CREPI Hauts-de-France, partenaires de l’insertion

Le retour à l’emploi par la voie de l’insertion professionnelle est plus que jamais essentiel, mais également une affaire de professionnels engagés. C’est pourquoi, la convention de partenariat entre le Groupe ADELI, regroupant plusieurs associations comme AGEVAL, voire Prim’Toit, et un Club régional d’entreprises engagées dans l’insertion est très symptomatique d’une rencontre entre une offre professionnelle avec une demande sociale et solidaire (visuel machine numérique dernier cri dans l’atelier menuiserie chez AGEVAL).

(Les présidents signataires Patrick Roussiès et Bertrand Maillard)

Patrick Roussiès : « L’objectif est de nous nourrir mutuellement »

En 2022, l’association ADELI comprend des structures spécialisées dans l’insertion comme Prim’Toit pour l’insertion par le logement, ADACI, Entr’Aide, Mokha/SAS Adeli Eco Habitat, et l’historique AGEVAL à l’oeuvre depuis 1996 (coup de vieux). « ADELI est une holding associative avec des actionnaires, mais sans dividendes », précise Patrick Roussiès, le Président d’ADELI et d’AGEVAL. A l’occasion de cette signature, une quarantaine d’entreprises étaient venues pour découvrir les ressources du Groupe ADELI, ses objectifs, et son savoir-faire.

John Delannay, guide du jour des entreprises visiteuses.

Cette antériorité dans l’insertion sociale sur le Valenciennois permet à l’association AGEVAL de croiser les besoins de ses partenaires, mais également de répondre à des marchés publics sur la région Hauts-de-France. « Nous fonctionnons comme une ESS (Entreprise Sociale et Solidaire). Par exemple, nous entretenons, réparons, les 800 lits de l’association Prim’Toit dans son parc de logements ; nous collaborons également avec le Centre Hospitalier de Valenciennes, voire dernièrement avec un marché via SIA, un bailleur social. Sur Mokah, on s’occupe de l’aménagement des cuisines de tous les containers/habitat », explique le chef de l’atelier menuiserie au sein du Centre technique chez AGEVAL.

Ensuite, et peut-être le plus important, l’employabilité à la sortie de ce temps d’insertion demeure la cible première. « Avec un nouvel arrivant, nous avons une période de 4 mois de savoir-être, comportement, puis une période consacrée au projet professionnel, et enfin la formation proprement dite », explique John Delannay, le Directeur de l’association AGEVAL. Parfaite illustration, le responsable de l’atelier menuiserie explique concrètement les débouchés « aujourd’hui, vous n’avez plus d’atelier de menuiserie dans les collectivités locales. C’est pourquoi, des entreprises recrutent des menuisiers qualifiés pour des travaux publics, il y a du travail sur ce secteur ».

Aujourd’hui, l’association AGEVAL est forte de 475 personnes (334 ETP) dont plus de 40% travaillent dans des marchés dédiés à l’espace vert. A ce titre, avec près de 130 véhicules, il est fondamental « de pouvoir bénéficier de notre propre atelier mécanique. Tous nos véhicules sont réparés ici, et de la même manière, nous formons des futurs mécaniciens. Le but est qu’ils trouvent un emploi après leur phase d’insertion chez nous  », indique le chef d’atelier mécanique.

Centre technique AGEVAL sur Petite-Forêt

Bien sûr, les freins périphériques demeurent un obstacle majeur. « Depuis le 01 janvier, nous avons accueilli 475 personnes et seulement 175 ont le permis de conduire », précise John Delannay.

Avant les discours protocolaires, les présidents ont visité un appartement témoin issu de l’unification et la transformation de deux containers, toujours aussi bluffant sur le résultat. « Chez AGEVAL, je n’ai pas vu un atelier de menuiserie, mais une entreprise de menuiserie, tout comme pour la transformation de containers en habitat », commente Bertrand Maillard, le Président du CREPI Hauts-de-France. Par précaution, Patrick Roussiès rappelle que « nous ne travaillons pas avec les particuliers »…, car d’évidence cela fausserait le secteur marchand dans ces domaines d’activité.

« C’est un rapprochement entre le monde de l’entreprise et le monde de l’insertion », Bertrand Maillard

Dans cette optique, la donnée de sortie positive reste le baromètre de l’efficacité du système. « En 2021, nous atteignons le chiffre de 55% de sortie positive. C’est un très bon niveau compte tenu des publics en difficultés que nous accueillons », précise Céline Fleury de chez AGEVAL. C’est pourquoi, un lien amical entre ADELI, pourvoyeur de futurs professionnels sur le marché du travail et de CREPI regroupant des entreprises engagées dans cette démarche d’accueil coulait de source… !

John Delannay dans un habitat container

En toute logique, qui dit sortie sous-entend opportunité de le faire à travers des entreprises solidaires vis à vis de l’insertion sociale. « Nous sommes un réseau d’entreprises partenaires de l’insertion. Nos entreprises doivent servir de passerelle à des demandeurs d’emplois. Pour cela, nous avons trois leviers, un le club d’entreprises (environ 120 adhérents) avec des valeurs communes, deux l’insertion à travers des contributions volontaires de nos adhérents, du temps à disposition des apprenants etc., et trois un retour vers l’emploi. Cette signature est un rapprochement entre le monde de l’entreprise et le monde de l’insertion », commente Bertrand Maillard, le Président de l’association CREPI Hauts-de-France (Club Régionaux d’entreprises partenaires de l’insertion), accompagnée par la Directrice du réseau CREPI Hauts-de-France, Nathalie Tahri.

Il rappelle la philosophie de ces chefs d’entreprises où « hier, la démarche existait afin de respecter une clause d’insertion, une obligation. Aujourd’hui, c’est une volonté de recruter parmi ces publics plus vulnérables ».

Pour sa part, Patrick Roussiès se félicite de cette nouvelle collaboration après celle, récente, avec le bailleur social Clésence Hauts-de-France. « Ça va bien le faire. Avec le temps, j’ai appris à mesurer rapidement une capacité à nous entendre. L’objectif est de nous nourrir mutuellement. J’aime rappeler la phrase de Jean-Louis Borloo au lancement d’AGEVAL- vous êtes ici pour récupérer les gens tombés entre les lames du parquet et les remettre dessus- ».

Daniel Carlier

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