Le BARAGRAPHE s’installe chez Oscaar à Marly
Il y a un 2 ans, un collectif de citoyens était en train d’élaborer le projet d’un café librairie indépendant et coopératif : LE BARAGRAPHE. Ce devait être un lieu qui regroupe un café restaurant et une librairie indépendante de proximité, dans lequel se déroulerait des rencontres thématiques, des ateliers, des débats, des expositions, des concerts… avec le souhait de promouvoir des altératives sociétales respectueuses de l’environnement.
LE BARAGRAPHE était aussi le transfuge d’un projet qui se voulait exister à Le Quesnoy à l’initiative de Marc Duvivier, qui aujourd’hui, enfin, peut enfin afficher fanion et logo à l’effigie de l’association, dans un local à Marly, chez Oscaar, un tiers-lieu de l’association la F.LA.C.
Cependant, le concept à un peu changé. Entre temps, une librairie indépendante Les yeux qui pétillent a émergée rue Georges Clémenceau à Valenciennes, et Marc Duvivier n’en fait que des éloges ainsi que les membres de l’association qui y vont régulièrement.
LE BARAGRAPHE est devenu une recyclerie de livres neufs. Un constat : aujourd’hui, 140 millions de livres sont détruits tous les ans. Et Marc Duvivier qui était déjà dans cette démarche de trouver des trésors au milieu de milliers de livres « trop obsolètes » pour être mis en vente dans la grande distribution ou dans les librairies, a vu les planètes s’aligner : le tiers-lieu Chez Oscaar avait un local libre, Val’metropole a lancé un appel à projet ESS et une aide de 10000 euros a été donnée pour un premier emploi et point important, Marc Duvivier était libre ! Ce dernier est très engagé dans le valenciennois avec notamment Valentransition.
Pour que les livres soient rachetées à des prix intéressants, il faut qu’ils aient au moins 2 ans. Ce qui distingue LE BARAGRAPHE d’une librairie qui met en avant les nouveautés, ici, pas de rentrée littéraire, mais des pépites qui ont été dénichées par l’équipe et mise en avant dans une installation chaleureuse. Marc Duvivier, récupère les livres dans des entrepôts au sud de Paris.
Le local n’est pas très grand, mais l’association peut bénéficier des pièces communes de chez Oscaar, pour des ateliers, discussions, rencontres…
Pour l’instant, LE BARAGRAPHE s’est installé de manière provisoire, chez Oscaar. L’association y voit un tremplin pour se faire connaître avant de trouver un endroit plus spacieux pour accueillir plus de livres mais aussi d’autres ateliers. LE BARAGRAPHE se donne 1 an pour trouver un autre lieu.
Mais pour l’instant, l’envie est là, d’accueillir du public et différents ateliers sont déjà prévus, aux noms accrocheurs comme : « libell’bulles », « délivrez-nous ». Ce n’est pas secret, mais pour l’instant on peut juste dire que les concepts seront collaboratifs. Le lecteur sera acteur de sa démarche, de consommateur éco-responsable mais aussi de l’interprétation personnelle que peut apporter un livre, qui peut amener à de riches échanges. Car un livre, c’est plus qu’un objet. Surtout un livre qui était destiné à être détruit. On peut venir au baragraphe comme on irait dans une ressourcerie. Peut-être qu’un livre en particulier sera celui que l’on cherchait, sans le savoir.
LE BARAGRAPHE est orienté vers les livres jeunesses, une démarche pour amener les petits citoyens à devenir des adultes qui lisent, qui pensent, qui restent curieux.
LE BARAGRAPHE ouvre à un moment phare de l’année, qui peut être aussi un moment de désolation pour les personnes engagées dans le développement durable, avec toute la surconsommation que l’on peut observer.
Chez Oscaar, il sera maintenant possible de faire plaisir en redonnant vie à des livres oubliés sans se ruiner.
Pour découvrir le projet, le lieu sera ouvert sur des créneaux plus larges : le mercredi de 14h30 à 18h30, le vendredi et samedi de 9h30 à 12h30 et de 14h à 18h30 et le dimanche de 9h30 à 12h30.
Lors du marché de Noël, LE BARAGRAPHE sera présent sur le marché de Noël de Marly et des lectures publiques seront faites devant la mairie. Un cercle littéraire autour des livres de l’enfance chez certains immigrés sera aussi à l’essai.
Des ateliers d’emballage en furoshiki pourront compléter les achats. La magie de Noël va certainement opérer à Marly ces prochaines semaines, alors pour faire un cadeau éco-responsable et peu cher, venez rencontrer les « librairistes » comme s’amuse à se définir Marc Duvivier, des libraires écologistes !
Jane Huvelle