Cocon, une exposition de la saison d’automne Chez Oscaar.
Ce jeudi 18 novembre 2021, c’est cette fois, une exposition « mixte », qui a accueilli les habitués de Chez Oscaar mais également des curieux venus spécialement pour admirer les peintures de David Mostacci, et les sculptures d’Elodie Derache.
L’exposition intitulé Cocon a été montée et scénographie par Dylan Brassart, service civique de l’association la FLAC. Les différentes œuvres ont été installées de la pièce principale, qui accueille des conférences, petits concerts… aux couloirs de l’étage, où se trouvent des ateliers d’artistes, notamment L’oiseau rare ou celui de losange noir.
(David Mostacci a animé une partie de la soirée avec un concert et un apéritif dinatoire a été servi, comme à la maison)
C’est Dylan Brassart, service civique de l’association depuis déjà quelques mois, qui est chargé de recruter les artistes dans le tiers-lieu. « Les expositions, Chez Oscaar sont visibles pendant un mois. Elles mettent toujours en écho deux artistes, plus précisément un et une artiste, du Nord ou jeune artiste émergeant. Chaque artiste peut exposer maximum 10 œuvres. Pour la rémunération, l’association propose un budget ou le défraiement d’outils et de matériel. En contrepartie, les artistes doivent fournir des photos de bonne qualité et des textes expliquant les œuvres et les démarches. Un vernissage ou un finissage est toujours organisé pour les expositions, ainsi que des ateliers avec les artistes. Les artistes peuvent être également sollicité pour un podcast où il leur est demandé d’expliquer leur démarche et l’expo. Le succès est toujours au rendez-vous, des politiques ou des journaux viennent pour visiter. »
Pour l’exposition Cocon, les deux artistes réunis pour l’occasion sont David Mostacci et Elodie Derache. Pour le choix du titre de l’exposition Cocon David et Elodie ont premièrement pensé au mot « enveloppe » car « nos travaux donnent l’impression d’envelopper quelques choses, les travaux d’Élodie sont comme des petits pulls de laine réalisés pour des organes, et mes tableaux parlent de l’enveloppe charnelle », nous raconte David. Ensuite ils ont creusé la question et en sont arrivés au mot cocon, qui est beaucoup plus poétique et qui ouvre de nouvelles perspectives. Les scènes que David propose sont bien souvent des scènes d’intérieurs dans ce qu’on appelle notre « chez nous », voire notre cocon, et pour Elodie toujours cette idée de protection.
Élodie Derache a 35 ans, elle vit et travaille à Valenciennes. Elle est plasticienne et créatrice de bijoux contemporains. Elle a suivi une double formation artistique, d’abord en Arts Appliqués, puis en Arts Plastiques. Elle découvert l’art et sa sensibilité envers diverses formes artistiques au lycée, en intégrant une filière Arts Appliqués. Le plaisir d’apprendre est né et elle a poursuivi ensuite un BTS de graphisme orienté communication visuelle, puis un master et une préparation CAPES en Arts Plastiques qui a débouché sur 8 années d’enseignement en Arts Plastiques en collège.
Elle a démissionné de ses fonctions en 2019 pour revenir à sa passion, se consacrer entièrement à la création et lancer son entreprise Anatomic Jane. Chez Oscaar, elle présente ici une grande sculpture qu’il faut presque contourner pour la voir dans son ensemble, ainsi qu’une série de « Flores anatomiques », sous cloches de verres, qu’il faut approcher avec précaution, pour observer le détail et la finesse. Mais aussi une série de sculptures mêlant céramique et tricot qui semblent émerger de la cheminée où elles sont exposées.
David Mostacci à 32 ans, vit et travaille dans le nord de la France. Formé au département d’arts plastiques de l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis (59), il obtient une maîtrise en enseignement des arts plastiques en 2013. Parallèlement à ses études, il réalise des décors de théâtre et de nombreux ateliers
Le travail de David MOSTACCI se base essentiellement sur la pratique de médiums bidimensionnels, notamment la peinture à l’huile et le dessin. Il consacre ses recherches à la représentation de sujets issus de son quotidien ou avec lesquels il a un affect particulier. En mettant en scène des actions banales, éphémères, habituelles qui se répètent mécaniquement et en représentant les objets de son foyer, il s’attache à suspendre le présent.
Alors que le travail d’Elodie fait émerger des formes, du lieu, qui semble alors prendre vie, les peintures de David nous font entrer dans l’image. C’est un dilemme entre l’intérieur et l’extérieur, qui s’offre à nous, dans la déambulation de cette maison déjà empreinte d’autres présences.
Dans les deux cas, l’exposition Cocon nous propose un moment tout en délicatesse.
La grande demeure de chez Oscaar, avec vue sur le magnifique parc, est passée à l’heure d’automne. C’est l’occasion de venir, jusqu’au 24 décembre, dans une ambiance cosy et chaleureuse, admirer les œuvres de ses deux artistes qui se retrouvent dans la volonté d’une introspection propre à cette saison.
Jane Huvelle