Des petits pas pour un monde plus vert
Marie Petit a présenté et dédicacé son livre « Colibri et après », ce vendredi 12 novembre 2021, dans les locaux de la FLAC. Ce livre témoignage-manifeste n’est pas un énième guide pour aller vers l’écologie mais, une véritable introspection, aussi bien de l’autrice Marie Petit que de nous autres, lecteurs, qui avec nos « petits pas » nous semblant parfois presque inutiles, trouveront l’élan pour avancer. Pour Marie Petit, l’écologie n’est pas un empêchement, mais un mode de vie qui prône le bien être.
Colibri, et après, le livre témoignage-manifeste de Marie Petit, @les_petits_écolos_
Son livre raconte son cheminement, avec franchise, avec un regard critique mais tendre sur « sa vie d’avant », ses anciennes habitudes. Ce livre aidera sûrement beaucoup de monde à franchir le cap car, elle montre bien qu’il ne se fait pas en un claquement de doigts.
Quand on observe Marie Petit, son teint lumineux, son sourire franc, ses cheveux rebelles mais disciplinés pour l’occasion, sa voix douce et enjouée, sa touche d’humour… on se dit que d’être écolo doit rendre… heureux.
Et c’est avec une véritable énergie qu’elle se raconte, qu’elle conte ses belles rencontres. Car dès le début du livre on comprend à quel point les déclics sont venus de « claques » ! Mais, elle a su rebondir de ses prises de conscience, pas toujours agréable, pour aller toujours plus haut, et en emmenant ses proches.
Marie Petit à une trentaine d’années, des enfants, un métier qui la passionne et, une vie qui tend de plus en plus vers l’autonomie. Pourtant, selon elle, « on peut commencer l’écologie de nulle part ». Elle raconte avoir été initié en gardant des enfants, pendant ses études, dont les familles étaient sensibilisées au zéro déchet. Cela se passait dans la région lilloise. Elle avait cependant des préjugés, qu’elle comprend d’ailleurs totalement, sur l’écologie. Il y a une dizaine d’années, très peu de magasins en vrac existaient et semblaient réservés à une catégorie socio-professionnelle plutôt élevée.
Après avoir fait quelques allers-retours dans la métropole lilloise pour entamer sa transition écologique, dans la boutique « La source », elle a participé à la création du label commerçants zéro déchets ainsi que les repar’acteurs, comme la Ressourcerie ou la Boîte atout dans le Valenciennois.
Tout cela non sans une certaine souffrance. L’éco-anxiété s’était emparée de sa vie, mais plutôt que de la combattre en lui tournant le dos, elle a voulu la regarder en face, lui donner la main et agir. A la maison, par des gestes et habitudes, par palier, mais aussi dans son travail. Pendant la crise sanitaire, au lieu de subir les demi-visages de ses élèves, les protocoles trop anxiogènes, elle a décidé de sortir, de faire l’école dans la forêt. Elle a évidemment été suivi par sa direction et même son inspection, qui ont vu comme Marie, la richesse d’apprendre autrement.
Marie insiste sur un point : elle a commencé à tendre vers l’écologie, pour elle, pour l’avenir de ses enfants, en s’amusant parfois. Avec quelques amis, engagés comme elle, ils ont « allumé les étoiles » pendant quelques nuits : ils ont trouvé que de laisser les lumières des vitrines pendant la nuit étaient tellement absurde ! Alors, armés de woody, ces fameux crayons en bois de couleurs, qui remplacent les Velléda et s’effacent à l’eau, ils allaient non sans humour, alerter sur cette pollution visuelle. Ainsi le célèbre chapelier de Valenciennes s’est fait alpagué d’un : « C’est pas Versailles ici », pendant qu’ « On Devred dormir à cette heure ci ». Les réactions, plutôt positives ont fait réagir certains commerçants qui ont accepté l’extinction des feux.
Comment continue t’elle face aux manquements constitutionnels ?
Son secret est de ne pas se laisser envahir par la colère. Elle avoue être bien aidé par la population des enfants qui l’entourent, les siens et ses élèves : « Les enfants élèvent les adultes à l’écologie ».
Le premier titre de son livre aurait initialement dû être « la pilule verte » comme pour dire que l’écologie, on peut en être accro, comme une drogue ! Le titre actuel, Colibri, et après est un encouragement : celui des petits pas.
Son livre est édité en papier recyclé, labellisé. C’est suite à la proposition d’une maison d’édition qu’elle a acceptée de témoigner car elle est contre toute forme de partenariat, publicité et n’aurait pas accepter de faire un guide ou de vendre des produits labélisés écolo. D’ailleurs, elle se moque gentiment des comptes qui font acheter les « Kits écolo » selon ses propres termes. « L’écologie, ce n’est pas quelque chose qui se voit, mais qui se vit » Les bénéfices de son livre serviront, à elle et sa famille à vivre à chaque vacances scolaires, auprès de paysans de France, pour les aider, et découvrir leur monde.
Elle entretient une relation paradoxale aux réseaux sociaux. Elle « déteste » les réseaux sociaux mais s’est fait connaître grâce à son compte Instagram @les_petits_écolos_. Elle a choisi d’entrer dans la matrice, comme pour mieux la démonter. Elle fait d’ailleurs bien souvent référence au film Matrix !
Son mantra : l’Ecologie intérieure, l’importance du bien-être. Elle parle beaucoup de la mort mais paradoxalement de la vie. Elle compare la vie aux ressources, quand il n’y en a plus, il n’y en a plus…!
« Ce n’est pas un livre qui fait grandir mais qui rend tout Petit ». Merci Marie, de tous nos petits pas nous vous suivront… pour aller loin !
Jane Huvelle