Du sol vient la lumière rue Veille Poissonnerie à Valenciennes
A Valenciennes, si la rue Rue Vieille Poissonnerie pouvait parler, elle évoquerait ses plusieurs vies d’une époque resplendissante au XXème siècle à une résilience en cours en passant par un trou noir commercial au XXIème siècle, un parcours de vie iconoclaste incontestablement.
Sans cellules vides dans les 12 à 18 mois rue Vieille Poissonnerie
La seconde moitié du XXème siècle avait consacré la rue Vieille Poissonnerie à Valenciennes comme un lieu d’une qualité unique d’offre commerciale ( épicerie fine, pâtisserie-traiteur, boucherie, meubles, habillement…) connue et reconnue bien au-delà des frontières de l’Athènes du Nord. La décision, très controversée, du passage de la ligne 1 du tramway a plongé cet aspirateur commercial dans les lymbes, la valeur vénale des commerces a fondu comme neige au soleil, les dépôts de bilan s’empilèrent, et surtout les investisseurs fuyaient comme un lapin dans les phares d’une voiture. « Après avoir été la rue la plus commerçante de la ville, elle a connu des moments très difficiles. On mesure le chemin parcouru aujourd’hui », souligne Laurent Degallaix, l’édile de Valenciennes.
Pour le Président du SIMOUV, Guy Marchant, l’heure est à la récolte d’un travail lancé dès son arrivée à la tête du réseau de transport public dans le Valenciennois. « Nous avons requalifié toutes les stations de tramway et de bus. Bien sûr, celle de la rue Vieille Poissonnerie est particulière, car elle prend en totalité cette rue. C’est pourquoi, nous avons dû modifier toute la rue, les quais, les trottoirs, et l’éclairage public en totalité en terme de confort, de sécurité, et d’esthétisme », commente Guy Marchant.
Pour sa part, la ville de Valenciennes a apporté sa touche « de verdure au sein de cette rue trop minérale », poursuit le maire.
« 237 points lumineux au sol », Guy Marchant
Dans ses heures sombres, la vacance commerciale massive s’est conjuguée avec un trafic de stupéfiant, une délinquance rampante jugulée « grâce au travail de la Police Nationale et Municipale avec le concours de l’ancien Procureur de la République », souligne Guy Marchant. Un retour au calme où les caméras vidéos furent assez appréciées par le Ministère public à l’époque. « L’ancienne Présidente du SIMOUV, Anne-Lise Dufour, a également apporté son concours en retirant le mobilier sur les quais », précise Laurent Degallaix.
Toutefois, l’aspect minéral, voire austère, de cette rue commerçante était renforcé par la pénombre dès le soir venu. Il fallait de fait trouver une solution éclairante… !
« C’est le cabinet In Situ qui a imaginé cette configuration d’illumination avec 237 points lumineux au sol. Ce fut un travail de dentelle, car nous avons démonté tous les trottoirs afin d’intégrer ces points lumineux », commente le Président du SIMOUV.
Les couleurs des ces spots de lumière au sol sont modifiables suivant les événements, mais cet éclairage LED sera permanent toute la nuit avec également un changement des lumières publiques hautes. En terme de coût, la facture énergétique est diminuée par 3, malgré cette illumination en continu « nous faisons un retour sur investissement en 2,5 années », souligne un technicien.
« Je félicite les équipes du SIMOUV et son Directeur de chantier, Philippe Roulet, les services de la ville pour le verdissement, et bien sûr, le cabinet In Situ pour cette conception paysagère », indique le maire de Valenciennes.
« Le terrain de jeu des grincheux s’est considérablement réduit », Laurent Degallaix
Outre le volet éclairement général de cette rue/quai du tramway, l’avenir des cellules commerciales est plus encore prépondérant. Sur ce sujet, le maire se veut très offensif : « D’ici 12 (à 18 mois), il n’y aura plus aucune cellules commerciales vides dans le rue Vieille Poissonnerie. Cela est possible grâce au travail partenarial avec la CCI Grand Hainaut, et son président Bruno Fontaine, la BGE, mais également l’Union des Commerçants de Valenciennes, et son Président Laurent Suin, et évidemment Didier Rizzo, l’adjoint au commerce de Valenciennes », déclare le maire avec en filigrane l’espoir d’un porteur de projet sur l’ancien site Tati, ex cinémas Les Arcades. « Le terrain de jeu des grincheux s’est considérablement réduit », conclut Laurent Degallaix durant cette soirée éclairée… !
Daniel Carlier