Mes Commerçants du Grand Hainaut, le « Phygital » est une réalité !
Après un démarrage il y a déjà 5 ans, la plateforme « Mes Commerçants du Grand Hainaut » continue sa progression avec une réalité de terrain évidente. Pour illustrer cet impératif digital, sans oublier le point de vente physique, MCGH a organisé une soirée privée avec des invités très spéciaux, Samir Amellal de La Redoute, Steve Savidan pour son expérience digitale, le maire de la commune, Laurent Degallaix, Bruno Fontaine, Président de la CCI Grand Hainaut, et Didier Rizzo, initiateur de cette plateforme MCGH, vice-président de la CCI Grand Hainaut (Steve Savidan, Samir Amellal, et Sébastien Humbert en 1er visuel) et ( Didier Rizzo, Bruno Fontaine, et Laurent Suin en 2ème visuel).
Bruno Fontaine : « Nous allons encore améliorer notre plateforme MCGH pour l’achat via le smartphone »
Avoir raison avant les autres n’est pas chose aisée. C’est pourtant la réalité de l’émergence de la Plateforme MCGH à l’heure où Amazon, E-Bay, vente privée and co… commençait la vampirisation de l’espace d’achat en ligne. L’idée était de mettre à disposition des commerçants et artisans du Grand Hainaut un marketplace à eux, un espace où leurs produits seraient à vendre en ligne. On chasse toujours mieux en meute, près de chez soi comme ailleurs.
Cinq ans après, après plusieurs optimisations de la plateforme https://www.mescommercantsdugrandhainaut.com, MCGH fait référence au niveau régional (dixit Xavier Bertrand), mais surtout imprime l’idée que le circuit-court, le commerce de proximité, et la digitalisation de l’achat ne sont pas antinomiques, c’est sur ce point que l’anticipation fut excellente avec un oeil dans le rétroviseur.
« Il faut encore plus de produits sur la plateforme », Bruno Fontaine
D’ailleurs, l’idée est de s’adapter aux comportements d’achat du consommateur de chez lui sur écran, et surtout et avant tout sur mobile. « Nous allons encore améliorer notre plateforme MCGH pour l’achat via le smartphone. Nous avons observé un taux plus réduit d’achat via mobile sur notre plateforme », commente Bruno Fontaine, le Président de la CCI Grand Hainaut.
Ensuite, la présence massive de produits à vendre est fondamentale pour le référencement de la plateforme et la vente par porosité. « Il faut encore plus de produits sur la plateforme, c’est le message que nous voulons passer à tous les professionnels présents ce soir », ajoute Bruno Fontaine.
« La force du collectif », Didier Rizzo
Pour le vice-président en charge du commerce à la CCI Grand Hainaut, le virage est déjà pris. « Le cap est passé, la transformation s’est faite. Il y a 5 ans, lorsque je parlais de « Phygital », on me regardait bizarrement. Pourtant, le succès de MCGH prouve que l’achat digital et son point de vente physique sont étroitement liés. Cette expertise est possible grâce à notre équipe MCGH ( 7 personnes) », explique Didier Rizzo.
Ensuite, l’histoire du commerce de proximité ne s’arrête pas à cette expression digitale innovante, mais également à une coopération forte entre la collectivité locale et la CCI Grand Hainaut, porteurs de l’association MCHG. « C’est la force du collectif. Nous travaillons étroitement avec la mairie de Valenciennes, c’est unique. D’habitude, les CCI et les communes ne travaillent pas la main dans la main », souligne Didier Rizzo qui est aussi adjoint au commerce sur cette collectivité locale.
Effectivement, la tradition forte sur le Valenciennois, comme ailleurs en France, est de travailler dans son couloir, en mode silo, au service du commerce de proximité. Le monde politique et consulaire sont radicalement différents par leur mode de fonctionnement, et pourtant ces deux institutions ont mis en place une Foncière (grâce au Plan de soutien des communes de 30 000 à 50 000 de l’Etat) où la ville de Valenciennes et la CCI Grand Hainaut sont partenaires pour récupérer des locaux vides, les aménager, afin d’offrir une nouvelle proposition aux porteurs de projet que ne manquent plus sur Valenciennes.
« De cette manière, nous avons réduit à 7% la carence de locaux commerciaux », précise Didier Rizzo, un retour du diable vauvert tant le passage du tramway a fait des dégâts sur le tissu commercial du centre-ville.
« Pas pris le virage numérique », Samir Amellal
Un témoignage très intéressant fut celui de Samir Amellal, Chief Data Officer chez La Redoute, dont l’histoire est très symptomatique d’une résilience au plus haut niveau.
Rappelez-vous l’enseigne de la VPC La Redoute, son catalogue était aussi connu dans le Nord que les pages jaunes. On connaissait le nom de cette marque, son catalogue même sans acheter le moindre produit dessus, c’est ça une signature commerciale ! « C’était dans le Nord où vous retrouviez le 1er pôle de Vente Par Correspondance en France. Malheureusement, la direction n’a fait le virage du numérique au début des années 2 000… En 2013, cette entreprise s’est vendue pour l’euro symbolique », explique Samir Amellal. Aujourd’hui, après le rachat par le Groupe Lafayette, La Redoute est (re)devenue un acteur majeur de l’économie, mais en version digitale.
Sans pousser trop loin la similitude, il est évident que la réticence au digital, voire au « Phygital », d’un professionnel de proximité pourrait s’avérer fatale face aux nouveaux comportements des consommateurs.
Le distanciel et le présentiel avec Steve Savidan
Bien sûr, on ne présente plus la carrière de Steve Savidan au sein du VAFC, mais il faut aussi se rappeler que « je fus commerçant durant 15 ans à Valenciennes (brasserie rue du Quesnoy). Aujourd’hui, je suis coach pour des clubs sportifs, des entreprises, voire des particuliers. Ensuite, le phénomène du confinement a permis de travailler à distance avec des gens. J’ai réalisé 175 séances de coaching sportif à distance », commente Steve Savidan.
L’ancien footballeur insiste sur la dualité de son métier, de proximité à travers une séance en présentiel ou en distanciel, voire les deux pour un groupe fermé.
Il lance au titre de la boutade « un dirigeant d’entreprise me disait récemment… le digital, c’est l’avenir »…, alors que c’est le présent, voire le futur proche, et au delà tant la technologie va progresser très rapidement. La prochaine étape immersive, où le présentiel digitale va prendre forme, est pour demain ! Soyons conscient de cela !
Daniel Carlier