Valenciennes Métropole le jour d’après (les élections)…
Au menu de ce copieux Conseil communautaire de Valenciennes Métropole, des sujets de taille avec notamment l’intérêt communautaire à travers des nouveaux sites « sacralisés », mais également une nécessité juridique de définir la notion « d’intérêt communautaire » sans oublier les déchets via une démarche sur les obligations légales à venir.
On pourrait s’y méprendre, car rien n’a quasi transpiré ni sur la forme, ni sur le fond, suite aux résultats des élections départementales 2021, sauf Yves Dusart, le maire de Saint-Saulve, relégué au fond de la scène comme un enfant pas sage, voire une remarque de Pierre-Michel Bernard, le maire d’Anzin, soulignant une « discussion (préalable) avec les 2 maires (dont Beuvrages) ». Rien de plus après deux cantonales, celle du canton de Valenciennes, électrique, et celle d’Anzin, sismique, qui vont modifier durablement les rapports entre les communes, des femmes et des hommes politiques sur le Valenciennois.
L’intérêt communautaire, c’est quoi ?
Au détour de plusieurs délibérations où des espaces urbains comme l’îlot Zola-Seguin sur Fresnes-sur-Escaut, la rue Jean Jaurès à Beuvrages et Waldeck Rousseau sur Anzin, rue Jean Jaurès sur Quiévrechain et Crespin jusqu’à la frontière, mais également la Place du Canada à Valenciennes, la notion d’intérêt communautaire prend toute sa dimension. Jean-Noël Verfaillie soulignait ce dernier maillon communautaire sur les boulevards de Valenciennes. « C’était le chaînon manquant sur les boulevards de Valenciennes (Saly et Bonneveau en cours de travaux). Nous allons également réaliser une desserte cyclable afin de sécuriser la pratique du vélo sur ce rond-point (très accidentogène pour un 2 roues) de la Place du Canada », précise le vice-président.
« C’est le projet qui fait l’intérêt communautaire ou l’intérêt communautaire qui fait le projet », Xavier Jouanin.
Le maire d’Onnaing, et conseiller communautaire délégué, s’exprime sur un sujet central pour une agglo, en l’occurrence l’intérêt communautaire : « Nous devons définir la notion même d’intérêt communautaire, un cadre, une définition précise, notamment pour les voiries. Quelles sont les règles d’intérêt communautaire ? C’est le projet qui fait l’intérêt communautaire ou l’intérêt communautaire qui fait le projet ? ».
Il en profite également pour suggérer le passage d’intérêt communautaire pour un axe partant de Valenciennes jusqu’à la Belgique en passant par Saint-Saulve, Onnaing, Quiévrechain jusqu’à la frontière. De son côté, Véronique Dupire propose aussi « le sud du Valenciennois en partant de l’Avenue de Reims ».
Face à ses demandes, le Président de Valenciennes Métropole valide l’idée d’une définition plus lisible de l’intérêt communautaire. « C’est pourquoi, une étude juridique est en cours pour nous aider sur ce sujet. Ce matin, (en Bureau communautaire), nous étions aussi sur l’Avenue Mousseron où 30 000 véhicules passent par jour, cette demande (du maire d’Aulnoy-lez-Valenciennes) avait du sens », déclare Laurent Degallaix.
« Le périmètre de fiscalité concomitant au périmètre de collecte », David Bustin
Comme la gestion de l’eau dans le giron communautaire dès le 01 janvier 2022, la politique publique du déchet constitue une thématique peu médiatique, sauf si nous parlons d’une taxe associée, mais pour autant centrale pour notre commun collectif.
Cette fois, nous parlons d’abord de la TEOM (Taxe d’Enlèvement d’Ordure Ménagère) « pas revue depuis 2001. Elle est toujours de 12,07% sur le territoire de Valenciennes Métropole. Nous devons redonner une nouvelle définition à cette TEOM, qui est concerné… », précise le maire de Vieux-Condé.
Justement sur cet item, Quentin Omont, opposition Valenciennes Verte et Solidaire, propose une REOM (une TEOM incitative en résumé).
C’est un sujet central pour toutes les EPCI d’autant plus que la loi de Transition écologique impose, avant le 01 janvier 2023, la création d’un centre de tri public avec extension de la consigne de tri sur un territoire dimensionné. « Nous sommes dans une réflexion où le périmètre du Pôle Métropolitain (7 EPCI) nous paraît pertinent. Dans cette logique, le périmètre de fiscalité serait concomitant au périmètre de collecte », commente David Bustin, vice-président en charge de l’écologie urbaine.
Daniel Carlier