Culture et commerce dans le coeur battant de la Chasse Royale
Sur le quartier de la Chasse Royale à Valenciennes, le 26 novembre fut l’occasion d’une double inauguration avec le flambant neuf équipement culturel « Odyssée » et 3 commerces transférés grâce au programme EPARECA.
Un pôle culturel et commercial dans le quartier de la Chasse Royale à Valenciennes
L’Odyssée, bâti de verre et d’acier, est un trait architectural d’une grande qualité. A travers sa conception affutée, son aspect extérieur est extrêmement moderne, réellement photogénique au point de croire à une photographie retouchée. L’intérieur est composé au rez-de-chaussée d’une salle de bibliothèque avec des assises diverses et variées où la lecture respire la convivialité ; une salle est attenante avec des postes informatiques et autres activités 2.0. A l’étage, un espace est disponible pour des activités multiples, un lieu culturel pour la population du quartier voire le tissu associatif.
La culture délocalisée
Cette idée d’un équipement culturel dans le quartier de la Chasse Royale fut initiée par l’ancien maire de Valenciennes, Dominique Riquet. Et pourtant « elle fut très critiquée, vous pensez dans le quartier de la Chasse Royale !« , clame Laurent Degallaix. Ouverte au public depuis les vacances de Toussaint, l’Odyssée est fréquentée massivement avec déjà 6 000 visiteurs, 300 jeunes sont inscrits « certains enfants prennent une carte de bibliothèque pour le 1ère fois« , souligne avec fierté le maire de Valenciennes.
Pour un coût global d’environ 3 millions d’euros, « cet équipement est à la croisée des chemins entre les quartiers Dutemple, St Waast et Chasse Royale », indique la conseillère régionale des Hauts-de-France. Cette nouvelle institution régionale a versé 900 000 € dans cette corbeille budgétaire..
Yves Dusart, conseiller départemental et élu à Saint-Saulve, a salué « la chance des Valenciennois. Après la rénovation du Conservatoire, voilà cette Odyssée d’une grande audace architecturale. Une réalisation au coût maîtrisé pour lequel le département a investi 450 000 €« . Sa compère au Conseil départemental, Geneviève Mannarino mais également adjointe à la culture sur la ville de Valenciennes, était également à la baguette de cette implantation culturelle délocalisée.
Sur Chasse Royale, cet édifice culturel s’inscrit dans le cadre de l’ANRU. D’ailleurs, cette métamorphose se poursuit à travers l’ANRU II pour achever ce coup de pinceau urbain sur les logements collectifs du dit quartier. Aujourd’hui, sous la houlette de Nathalie Guilleminot, la directrice de l’Odyssée, cet équipement va prendre toute sa place culturelle et sociétale dans un quartier emblématique de la ville de Valenciennes
EPARECA, 20 ans au service du commerce de proximité
La culture, le logement, cette transformation urbaine n’eut pas été complète sans un poumon commercial de proximité. Trois commerces situés précédemment dans l’espace intérieur des logements collectifs, très vétustes, à l’écart des flux ont été transférés sur l’axe principal juste devant l’Odyssée. Une agence de V2H a également musclé ce linéaire de terrain. En effet, un point chaud tenu par M. Azznag, une supérette SPAR pilotée par M.Amram et un café/PMU où M Hocine vous accueille avec convivialité. Incontestablement, ces commerces construisent du lien social au sein de ce quartier de la Chasse Royale. « Je suis content de ce transfert, l’activité est bonne. De plus, l’Odyssée ramène du monde, des enfants et des familles« , souligne le patron du Café/PMU.
Cette réalisation complètement imbriquée dans cette révolution de quartier est l’oeuvre de l’organisme EPARECA (l’Établissement public national d’aménagement et de restructuration des espaces commerciaux et artisanaux). C’est un établissement public, né en 1996. Le principe récurrent est un site mixte avec des logements aux étages et des commerces en rez-de-chaussée. « Je vous exprime toute ma joie de voir la réalisation de ce projet culturel et commercial. C’est une opération complexe. Guillaume Doye avait suivi ce dossier, pour la ville de Valenciennes, et l’a poursuivi avec toute l’équipe au sein d’EPARACA. Enfin, je voudrais remercier les commerçants pour votre patience« , commente Valérie Lasek, la directrice d’EPARECA.
Une opération financière à tiroir pour un montant global de 2 298 997 €, elle est devenue d’actualité grâce aux financements croisés de l’ANRU (225 636 €), ville de Valenciennes (150 000 €) entres autres mais surtout 1 483 109 € pour l’EPARECA.