Germinal, la série… !
Jeudi 06 janvier 2021, le tournage de la série Germinal passe par le site minier de Wallers Arenberg, un événement télévisuel, mais également territorial marquant sur ce terroir de la mine charbon. Découvrez les coulisses de cette production de six épisodes hors catégorie tant le film « Germinal » de Claude Berri est mythique sur le Hainaut.
Nicolas Trabaud : « La plus importante production de France Télévisions pour l’année 2020/2021 »
En tournage depuis le mois d’octobre 2020 sur Seclin pour les bourgeois, Marchipont, Fresnes-sur-Escaut pour le Coron, « et pour 30 jours sur le site minier de Wallers Arenberg. Ce site conjugue les espaces historiques ou rénovés extérieurs/intérieurs et les plateaux de tournage d’ACM (Arenberg Créative Mine) avec notamment un énorme fond vert. Nous avons fait beaucoup de visites d’autres sites, celui du site minier de Wallers Arenberg s’est imposé », commente Nicolas Trabaud, le directeur de la Production.
Ensuite, l’équipe de tournage va continuer son périple sur Oignies, puis« le décor monté sur Wallers sera déménagé en Belgique pour la scène de l’inondation de la mine ».
« Six épisodes de 52 minutes diffusés à l’automne 2021 », Nicolas Trabaud
Ce projet d’une revisite du film « Germinal » de Claude Berri, tourné en 1991 sur l’ancien site minier de Wallers fermé en 1989, est en tout point colossal. « C’est la plus importante production de France Télévisions pour l’année 2020/2021. C’est une série de six épisodes de 52 minutes dont la diffusion est prévue dès l’automne 2021. Avec cette durée de tournage, nous avons pu développer les personnages de Germinal », commente Nicolas Trabaud. En terme de chiffres, le directeur de Production ne peut divulguer le montant de l’investissement tout en sachant que les décors coûtent déjà 1,3 millions d’euros, voire 500 000 euros les costumes.
Ensuite, l’impact sur le territoire est important. « 2 400 figurants participent à l’ensemble du tournage sur les différents sites, ils sont extrêmement investis dans cette série. Aujourd’hui, nous sommes 80 sur le plateau, 110 sur celui de la décoration, et au maximum 280 », poursuit Nicolas Trabaud.
Cédric Cousin, figurant, présent ce mercredi affiche son émotion « j’étais enfant du film Germinal. Il fallait absolument que je vive cet autre tournage de Germinal. J’ai tout fait pour y participer. A ce stade, je n’ai participé qu’à des scènes avec peu de figurants, nous verrons après des scènes avec de nombreux figurants comme je l’ai vécu avec le tournage de Claude Berri. J’enchaîne avec mon autre métier chez Toyota ».
Le maire de Wallers, Salvatore Castiglione, confirme la dimension de ce tournage. « Le tournage de Germinal en 1991 a sauvé le site minier de Wallers Arenberg, puis son inscription au patrimoine mondial de l’Unesco en 2012. C’est très fort ! J’espère que ce tournage va donner son élan au site ACM ».
Evidemment, le temps d’installation des décors depuis des semaines, puis le tournage actuellement jusque février imprime ce territoire. « Les repas sur site où la livraison, les locations de véhicules, etc., cela fait travailler les entreprises du territoire », précise Hélène Helle, Directrice d’ACM.
« On parle de ce tournage depuis six mois », Isabelle Quillard
Dès l’entrée sur l’ancien site du carreau de mine de Wallers, vous trouvez des grilles, puis au sol, d’habitude bien pavé, du schiste noir, des tas de charbon, une forge… « Il fallait recréer le décor de l’époque en extérieur sur ce site énorme. Ensuite, nous avons travaillé sur la fabrication de galeries de mine, de veines, d’un ascenseur dont la réalisation sur deux sites d’ACM constitue un travail majeur, etc. », explique isabelle Quillard, la responsable de la décoration.
En effet, l’invasion du site ACM par le tournage de cette série Germinal est impressionnante aussi dans les intérieurs. En effet, la salle de tournage avec un fond vert géant est occupée par une galerie, et ses espaces dédiés. Ensuite, le bâtiment Léaud est envahie totalement, l’espace institutionnel bien connu est méconnaissable, galerie, veine, la cage d’ascenseur, tout y passe. « Nous fabriquons des galeries en polystyrène gris, ce qui n’arrive jamais. Nous assurons la fabrication intégrale de décors qui ne peuvent être en bois ou en pierre. Ce sont des sculptures, des staffeurs peuvent également travailler sur les décors. En fait, on travaille sur les volumes, et surtout on s’adapte à l’oeil de la caméra », indique Arnaud, un sculpteur.
L’impatience était palpable aussi dans les propos d’isabelle Quillard « cela fait six mois que l’on parle de ce tournage sur Wallers, j’ai hâte qu’il démarre ».
Ensuite, la salle dite « Claude Berri » est transformée en espace pour les costumes, le maquillage, etc. « Nous avons plus d’une centaine de costumes différents ici. La majorité est louée chez des professionnels en France et en Europe. Par contre, certains costumes sont complètement fabriqués de A à Z , mais également des chapeaux », précise une habilleuse. Une chaine humaine est à l’oeuvre, du chef costumier, au créateur des costumes, en passant par les habilleuses comédiens et figurants.
La commune de Wallers, et d’autres lieux, connaissent le temps d’un tournage d’époque l’histoire d’un livre d’Emile Zola traduit dans un film emblématique « Germinal » tournée sur le site minier de Wallers Arenberg, et revisité à travers une série télévisée très attendue. « On m’a contacté depuis plus d’un an afin de savoir quelle serait l’accompagnement potentiel de la commune pour ce tournage. J’ai immédiatement dit oui. Cette série est très importante pour notre commune en terme d’image, mais également en terme d’économie locale », indique Salvatore Castiglione.
Daniel Carlier