(CAVM) L’habitat, le fil rouge social et écologique de la politique communautaire (2/2)
L’Orde du jour de ce Conseil communautaire était assez succinct, mais des changements de délégués communautaires dans plusieurs instances imposaient cet exercice légal. Néanmoins, la délibération sur l’habitat est sans doute l’une des plus importantes sur ce mandat de six ans, car elle doit guider toute la politique en la matière (visuel de Jean-Marcel Grandame).
Jean-Marcel Grandame : « C’est la fin de l’enquête publique du PLUI (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal) »
Cette date du 15 octobre 2020 n’est pas anodine sur le territoire de Valenciennes Métropole. Ce Conseil intercommunal démarrait à 16H30 avec comme 1ère délibération « le PLH 2016/2021 et modification des modalités d’intervention financière en matière de politique de l’habitat ». « L’enquête publique cesse dans 26 minutes », déclare Jean-Marcel Grandame satisfait de la fin d’un processus de concertation tous azimuts, et très chronophage.
« Cette délibération marque un nouvel engagement financier de Valenciennes Métropole en faveur d’une politique de l’habitat. Chaque année, la CAVM va injecter 450 000 € supplémentaire, pendant 6 ans, sur une enveloppe annuelle de 3 millions d’euros. Ensuite, elle incite les bailleurs sociaux à venir sur les communes en sous offre sur le logement social comme Maing et Hergnies, mais également Petite-Forêt, Quarouble, et Crespin », explique Jean-Marcel Grandame, le vice-président en charge de l’habitat.
Autour de 7 axes stratégiques, dont l’habitat inclusif avec deux projets pour les autistes, Valenciennes Métropole « veut afficher une politique (sociale et environnementale) », précise Jean-Marcel Grandame.
« Une vision trop étroite de l’habitat », Quentin Omont
Face à cette délibération cadre, le délégué communautaire de la liste « Valenciennes Verte et Solidaire », Quentin Omont, acquiesce sur « l‘effort financier réalisé par Valenciennes Métropole, cela va dans le bon sens ! ».
Toutefois, l’élu communautaire souligne une vision « trop étroite du logement social. L’habitat collectif n’est pas suffisamment valorisé, c’est une solution. Ensuite, il faut savoir quel type d’habitat vous voulez privilégier afin de savoir quel environnement vous voulez préserver ? », poursuit Quentin Omont.
« Laissez-nous du temps », Jean-Marcel Grandame
Le vice-président indique d’abord que « la présence d’un nouveau vice-président (Régis Dufour-Lefort) à la transition écologique et au Plan Climat m’aide beaucoup. C’est un premier pas financier, mais nous sommes sur une réflexion globale, laissez-nous du temps. Nous avons également demandé aux architectes un geste architectural sur les habitats collectifs », précise Jean-Marcel Grandame.
Le Président de Valenciennes Métropole reprend la main afin de mettre en exergue « le travail remarquable de Jean-Marcel Grandame, l’approche des bailleurs sociaux a changé face à notre volonté politique affichée. Le système n’est pas figé, mais évolutif. En tout cas, avec la présence de Régis-Dufour Lefort, Jean-Marcel se sent moins seul en réunion… ».
A noter que Laurent Degallaix cède sa place au SIMOUV, présent le temps d’une élection…, à Régis Dufour-Lefort.
« Urgent de laisser voir venir », Laurent Degallaix
Un débat sur l’actualité brûlante de la 5G s’est ouvert chez les élus communautaires au sein d’un amphithéâtre surdimensionné par rapport à l’événement communautaire, Covid-19 oblige, distance sanitaire réussie… !
« Quelle est la position de Valenciennes Métropole, quelles sont les communes faisant le choix de la 5 G et quand ? Les communes de Bellaing et Oisy (sur la CAPH) refusent toute installation, la ville de Lille a demandé un moratoire sur le sujet de la 5G », pose en rafale Quentin Omont.
Sur ce dossier épineux, Ahmed Rahem prend la parole « la 5 G apportera l’innovation dans des domaines comme la santé (télémédecine), l’alimentation, et sur bien d’autres sujets. A ce jour, la demande des acteurs de la 5G ne concerne que les villes de Valenciennes, Marly et Anzin. Toutefois, nous devons attendre les réserves sanitaires de l’ADEME avec un rapport remis au 1er trimestre 2021. Bien sûr, chaque maire peut demander un moratoire sur sa commune ! », précise-t-il.
« Il est urgent de laisser voir venir », commente Laurent Degallaix.
En bref…
Les modifications de budget 2020 mentionnent la rénovation en 2020 de la pelouse, magnifique, du VAFC au Stade du Hainaut. Ensuite, le dernier versement de 500 000 € au titre de l’investissement dans le Centre aquatique Nungesser. « J’espère que nous devrons pas fermer ce centre aquatique prochainement ! », commente le Président.
Une petite phrase dans la foulée sur le compte de gestion « fêtes et cérémonies qui ne bouge beaucoup en 2020, et j’en ai peur pas prêt de bouger », soupire Laurent Degallaix.
Le ton était donné pour sa déclaration (un peu surprise) de fin de Conseil communautaire : https://www.va-infos.fr/2020/10/15/laurent-degallaix-la-seconde-vague-touche-fortement-valenciennes-metropole-1-2/
Daniel Carlier