Pays de Condé

Grégory Lelong avance en confiance

Comme pour tous les édiles encore engagés pour le scrutin du 28 juin prochain, la transition de la gestion du Covid-19 à une campagne municipale stricto sensu est assez particulière. Concernant l’imprévisible commune de Condé-sur-l’Escaut, Grégory Lelong livre son analyse des forces en présence à dix jours du second tour de cette élection locale.

Grégory Lelong : « Ce sera assez simple pour Joël Bois d’ajouter des éléments programmatiques des 3 autres listes, compte tenu qu’il n’a quasi pas de programme »

Concernant ce temps du Covid-19 où « le Pays de Condé fut très peu touché en nombre de cas déclarés », le maire sortant reste marqué par ce quotidien sanitaire imprécis. « Nous avions des informations de l’Etat au jour le jour sur les protocoles etc., c’était un peu hasardeux. Aucune commune n’était préparée à une pandémie, ce n’est pas comme une cellule de crise que nous connaissons, c’est du concret. Concernant les masques, nous avons trouvé une filière pour acheter ces derniers par nos soins, c’était la solution la plus rapide », indique Grégory Lelong.

Ensuite, chaque situation, même la plus critique, apporte son lot d’ondes positives. « Nous avons constaté des moments de solidarité exceptionnelle dans les familles, mais également au sein des voisinages. Nos services, et les élu(e)s, ont contacté les personnes les plus fragiles et isolées. A cette occasion, on s’est rendu compte que notre fichier « Canicule (2003) » n’était pas à jour du tout. Nous l’avons élargi durant cette crise sanitaire », ajoute-t-il.

Enfin, la thématique des écoles si épidermique suivant les communes fut traitée avec la volonté d’ouvrir rapidement les équipements scolaires. « Les écoles sont réouvertes depuis le 15 mai avec environ 20% des enfants (volontaires). Dans le cadre de nos visites, nous avons fourni des tablettes à des familles en fracture numérique. Ensuite, nous avons du faire face, durant ce confinement, à une recrudescence d’enfants maltraités, et de femmes battues. Les activités périscolaires et la cantine étaient d’autant plus importantes à maintenir même avec des conditions sanitaires strictes », commente le maire.

Enfin, ll tance une opposition « aux abonnés absents durant ce Covid-19, ils ont soi-disant essayé de nous contacter. Ensuite, il y a eu la proposition sur le Pôle santé à transformer…, mais ce bâtiment de nous appartient pas ! », précise-t-il.

Un vote anti-Lelong… même pas peur !

Sur le paysage de cette triangulaire politique après six listes au 1er tour, dont 3 éliminées, le maire reste « serein et confiant. M. Manganaro est pour le coup cohérent. Il reste droit et fidèle à son programme. Pour autant, je note un certain manque de connaissances des rouages administratifs quand je vois son projet de construction d’une structure en quelques mois. Qu’a-t-il fait pendant 5 ans au sein du Conseil municipal ? Qu’on ne me parle de rétention d’informations, je suis dans la transparence de notre action publique », commente Grégory Lelong.

Sur les 3 listes de l’opposition où les têtes de liste ont communiqué pour soutenir Joël Bois : « Je suis étonné qu’en 75 jours ces listes n’ont pas eu le temps de fusionner. Je pense plutôt que c’était irréalisable, car si les têtes de listes soutiennent Joël Bois, ce n’est pas mécaniquement le cas des colistiers… ».

Dans le détail, il reste dubitatif sur le soutien de Roland Bouvart « après sa position de tête de liste avec Dominique Slabolepszy comme colistier, ancien militant du Front National reconnu sur le territoire. C’est absolument stupéfiant ! ».

Concernant David Richer, le propos est différent « c’est plus cohérent en terme de positionnement politique. J’ai noté que Joël Bois voulait modifier son programme compte tenu de ces 3 soutiens.  Clairement, ce sera assez simple pour Joël Bois d’ajouter des éléments programmatiques des 3 autres listes, compte tenu qu’il n’a quasi pas de programme ».

Enfin, sur le soutien de Moktar Aiche qui réalise « un score exceptionnel pour une première fois », il prend acte !

En résumé, cette cohorte de soutiens politiques, dont l’objet serait un potentiel vote anti-Lelong, n’effraie pas outre mesure le maire sortant.

« Les électrices et les électeurs n’aiment pas les attaques personnelles. Comme on le dit cette maxime, au premier tour on choisit, au deuxième on élimine. Je n’ai pas d’inquiétude sur l’issue de ce scrutin », Grégory Lelong.

« Nous avons pu prendre le temps de réfléchir sur notre programme », Grégory Lelong

Cette période de confinement a permis également aux candidats encore en lice de peaufiner leur programme. « Nous avons pu prendre le temps de réfléchir sur notre programme pour l’améliorer et avancer. D’ailleurs, un dossier est venu compléter celui-ci. La salle Henri Bois, très vétuste, devrait être financée pour une rénovation lourde dans le cadre de la Politique de la Ville (subvention d’Etat) », précise le candidat.

Daniel Carlier

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