On se change les idées, la naissance du cinéma à Valenciennes !
Jetons un oeil dans le rétroviseur de l’histoire locale de Valenciennes afin de retracer cette épopée de la salle dédiée au 7ème art, elle fut riche, et mouvementée ! D’hier à aujourd’hui, avec une perspective de renouveau du cinéma en centre-ville à Valenciennes, ce scénario est très compliqué, mais possible (visuel projet du nouveau cinéma de centre-ville/DR ville de Valenciennes).
(Visuel non contractuel de la rénovation de la façade du « Palace » intégrée au programme SIGH)
Le 7ème art au coeur de la cité, voilà un sujet post confinement qui refera surface courant de l’année 2020 dans la ville-centre. En effet, depuis l’annonce officielle de l’installation d’un cinéma de Centre-ville sur l’ancien site du « Messe des officiers » de l’ancienne Caserne Vincent (rue de Lille à Valenciennes), les Valenciennois ont marqué leur enthousiasme dans cette perspective.
A cette heure, outre ce Stop mondial épidémique, des fouilles sont en cours sur ce site par la DRAC avec, sans surprise, des découvertes historiques. La temporalité de cette installation prometteuse pour la vie locale sera un sujet du prochain maire installé de Valenciennes, nouvelle élection partielle ou pas suite au recours déposé contre le 1er tour du 15 mars 2020. En effet, sa mise en route sera un facteur déterminant, avec le bowling, pour la réussite économique du Passage de l’Arsenal toujours en souffrance, hors Coronavirus, compte tenu de sa fréquentation trop faible par les Valenciennois.
Revenons sur l’histoire du 7ème art à Valenciennes, les première traces d’une diffusion cinématographique à Valenciennes ont été repérées Place Poterne à l’occasion de la Foire de 1899. Une projection au milieu des stands d’animation foraines soulignant parfaitement cette curiosité initiée par les Frères Lumière à la fin du XIXème siècle !
Et le Palace démarra le cinéma de centre-ville… à Valenciennes
Dès le début du XXème, les prémices des salles obscures que nous connaissons prennent corps dans Valenciennes. En 1907, Louis Henri Joseph Bertolotti obtint l’autorisation du maire de l’époque, Charles Devillers, pour une ouverture d’une salle dans un estaminet de la rue du Quesnoy. Puis le brasseur Louis Lambert fit dresser les plans d’un cinéma au 90 de la rue du Quesnoy « le Palace », dont la façade sera sauvée dans le prochain programme immobilier (SIGH) dans le cadre du plan d’Etat pour la réhabilitation des quartiers anciens de centre ville (PNRQAD). Ce site « Gaumont » du 7ème art ferma ses portes en 1981 après trois générations d’une exploitation familiale.
Ce premier établissement dédié au 7ème art fit boule de neige. En effet, les premiers concurrents s’établirent Place d’Armes, puis rue Tholozé marquant de fait une future économie du 7ème art intense dans le centre-ville de Valenciennes. Chemin faisant, durant l’entre-deux-guerres, les amateurs de la toile pouvaient s’enthousiasmer devant cette technologie en pleine évolution dans quatre salles en centre-ville. Dès lors, même si la seconde guerre mondiale fut catastrophique pour la ville de Valenciennes, le cinéma en centre-ville était ancré dans les moeurs.
Le multiplex Gaumont en 1995, la fin du cinéma en centre-ville à Valenciennes
Comme souvent, l’arrondissement du Valenciennois fut un site pilote, cette fois pour l’émergence des multiplex. A Valenciennes, sur le site du Pôle de loisirs que nous connaissons sur le quartier de la Briquette Valenciennes/Marly, l’enseigne Gaumont a testé son 1er multiplex en France en 1995. Son succès fut fulgurant avec un doublement de la fréquentation dans la fourchette haute de ces professionnels d’où un déploiement assez rapide des multiplex de cette enseigne en France.
Toutefois, cette réussite a enterré les différents cinémas existants en centre-ville, Novéac, le Colisée, le Club dans la rue Derrière la Tour, les Arcades dans la rue Vieille Poissonnerie, un chant du cygne pour le cinéma de centre-ville à Valenciennes. Une nouvelle histoire pourrait donc s’écrire dans cette décennie du XXIème siècle, tout le monde l’espère !
Daniel Carlier