Pays de Condé

Grégory Lelong veut poursuivre son action sur Condé-sur-l’Escaut

Comme beaucoup de sortants, le maire de Condé-sur-l’Escaut, Grégory Lelong, lance tardivement sa campagne locale. Dans une ville chargée d’histoire, cette campagne électorale s’annonce très indécise avec six listes sur la ligne de départ. L’édile bénéficie de la prime au sortant, mais doit porter également la gestion des projets antérieurs toujours compliquée dans une mise en oeuvre.

Grégory Lelong : « Il n’y a pas d’erreur de casting sur cette liste ! »

Tout d’abord, plus que toute autre élection, la locale sous-tend toujours une alchimie bien particulière. « En 2014, on ne connaissait pas assez les colistières et colistiers. Aujourd’hui, nous avons dix sortants, et surtout des nouvelles compétences. Cette fois, il n’y a pas d’erreur de casting sur cette liste comme en 2014. Pour ma part, j’ai hésité à me représenter compte tenu de la charge de travail et l’impact sur ma famille. Je me suis décidé en mai/juin 2019, car je voulais poursuivre notre action engagée depuis 6 ans », explique le maire sortant.

Politiquement, cette liste s’inscrit dans la lignée de 2014 « nous avons un petit groupe de colistières et colistiers UDI, mais également un soutien du parti LR. Pour le reste, l’appartenance politique n’est pas du tout un ticket d’entrée pour la constitution de cette liste », poursuit-il.

Sur le paysage politique, Grégory Lelong analyse les forces en présence : « Je suis étonné de voir l’absence de programme de Joël Bois, même dans un contexte financièrement contraint. Ensuite, nous avons Roland Bouvart depuis 30 ans, il est passé de l’extrême gauche à l’extrême droite de manière théâtrale. Pour Paolino Manganaro, son programme est totalement irréaliste, c’est affolant de méconnaissance de la gestion d’une commune. Enfin, David Richer veut transférer les agents sur d’autres postes, il y a véritablement une méconnaissance de la fonction publique, cela interpelle quand même ! ».

Différents compagnons de route prennent la parole :

Bruno Biadala : « Je suis Condéen d’origine, et je suis revenu sur Condé depuis 10 ans. Je suis membre d’une association musicale qui m’a permis de côtoyer les élus. J’ai envie de rentrer dans la vie publique ».

Iliade Drider : « Je suis dans l’action sociale. J’ai constaté que le maire était proche de ses citoyens. Je veux devenir un acteur dans ma ville ».

Karine Belot : « Je suis la présidente de l’association de la marche nordique. A ce titre, j’ai organisé la « Course des Allumés » durant les deux dernières éditions sur Condé. Je veux agir dans le monde des élus. Il y a une bonne ambiance, mais également une belle cohésion dans cette liste ».

Marc Pontus : « Je suis médecin retraité du monde hospitalier (en principal). J’ai effectué un mandat avec Pierre André en 1995. A cette époque, on disait que Condé-sur-l’Escaut était la belle endormie. Je pense que Grégory va continuer à la réveiller ! ».

Le programme de « Condé 2020, ensemble continuons vers un bel avenir »

Condé-sur-l’Escaut est une ville moyenne de 9 742 habitants au dernier recensement. « Cette commune a toujours eu cette image de belle endormie, c’est un joyau qui n’est pas encore taillé », entame le candidat.

Les finances publiques

Le nerf de la guerre passe toujours par les deniers publics. En l’occurrence, le sujet est épineux sur la commune de Condé-sur-l’Escaut. « A notre arrivée aux responsabilités, nous avons dû gérer une situation financière très compliquée en 2014. Notre capacité d’investissement était quasi nulle avec notamment 345 agents (CCAS compris). Aujourd’hui, nous sommes 269 agents (CCAS compris). Pour ce prochain mandat, nous avons une marge dans les 2 à 3 ans avec une vague départ en retraite, mais pas avant », indique Grégory Lelong.

Le logement

Malgré cette capacité financière atone « nous devons accompagner le programme de l’ANRU 2, car il constitue une aubaine financière pour Condé. Cinq barres sont prévues à la démolition/reconstruction, mais avec une partie des résidants relogés sur site », explique le maire sortant. En effet, à la différence de l’ANRU 1 où les populations étaient relogées intégralement sur le site même, l’ANRU 2 impose un peuplement partiel sur le même espace foncier réhabilité.

Face au danger d’une baisse de la population, le candidat annonce plusieurs dossiers de nouveaux logements sur la commune. « Sur la rue Quai du petit rempart, l’îlot Rombault, sur les sites Le Coq et la Chaussette, du logement social et des lots libres ; nous voulons mieux équilibrer la mixité sociale en passant à 48 % de logement social sur Condé (aujourd’hui 52%) », explique Grégory Lelong.

La Base de loisirs

Le site de Chabaud-Latour est une pépite naturelle de tout premier plan. De toute évidence, il constitue un pôle d’attractivité touristique majeur. Pour autant, le maire/candidat rappelle sa volonté politique concernant cet écrin de verdure : « Certes, il faut continuer le développement et aménagement du site de Chabaud-Latour, au niveau paysager, rénovation des voiries, stationnement, mise en valeur du patrimoine naturel, mais toujours dans l’esprit slow tourisme afin de préserver ce site naturel », précise Grégory Lelong.

Le bâti communal

Sur ce point, le maire sortant épingle l’ancienne majorité. « Sur l’hôtel de ville et les écoles communales, rien n’avait été fait ! Sur ce nouveau mandat, nous voulons lancer la réalisation d’un Groupe scolaire en centre-ville juste en face de la Médiathèque. Cet équipement, dont les accès seront sécurisés, va rapprocher la cité Saint-Pierre ».

Le patrimoine

Dans ce programme, le patrimoine n’est pas oublié avec « la rénovation de l’église Saint-Wasnon, un coût estimé à 3 millions d’euros ». Bien sûr, il faudra trouver des pistes de financement croisés « la restauration du Château de Bailleul serait du même ordre ».

Voirie communale

Refaire une route semble assez banal pour le commun des mortels, sauf pour les finances d’une commune. « Il nous reste 16 km de voiries à réaliser sur Condé-sur-l’Escaut, cela représente un coût d’environ 1 millions d’euros », précise Grégory Lelong.

La sécurité

Actuellement, la commune bénéficie de 62 caméras plus sur les bâtis communaux. « Il manque des caméras dans la rue Gambetta à la demande des commerçants. Ensuite, nous voulons en installer sur le Tourniquet au Carrefour. Actuellement, nous avons un agent municipal, et nous souhaitons en recruter un deuxième. Je rappelle que nous travaillons également dans le cadre du CLSPD pour le volet sécuritaire », indique Grégory Lelong.

L’emploi

Sur le Pays de Condé, l’absence « de mobilité demeure un frein à l’emploi sur le Bassin minier. Nous avons organisé des forums sur, la mobilité et l’emploi, l’intérim, le sujet spécifique du travailleur en situation de handicap, nous agissons beaucoup, mais la mairie n’est pas pôle emploi », explique Grégory Lelong.

Budget participatif

Enfin, comme de nombreux candidats sur le Valenciennois, l’idée d’un budget participatif fait jour. « Pour autant, nous constatons le peu de participation à des réunions publiques sur des sujets de quartier. Il apparaît nécessaire de partir d’une base associative solide comme sur Condé/Macou », indique le maire sortant.

Liste dans l’ordre : « Condé 2020, ensemble continuons vers un bel avenir » :

Grégory Lelong, professeur des écoles

Carole Vezilier, professeur lettre-anglais

Julien Grosperrin, responsable administratif

Khadijah Khali, Professeur des écoles

Agostino Populin, professeur de sport retraité

Karine Bélot, assistante maternelle agrée

Thibaut Lefebvre, gardien de la paix

Céline Demonchaux, adjointe territoriale d’animation

Marc Pontus, médecin retraité

Mama Khelladi, retraitée

Xavier Lafon, commerçant retraité

Céline Despriet, demandeur d’emploi

Bruno Biadala, chirurgien dentiste

Nadine Ebersberger, employé de commerce

Patrick Langa, moniteur à PSA

Joëlle Gau, ministère de la transition écologique

Iliade Drider, animateur centre social

Marie-Christine Vermès, guide conférencière retraitée

Sébastien Massart, technicien de maintenance CHV

Patricia Copin, retraitée

Bernard Ebersberger, retraité de la police national

Fatima El Aluni, mère au foyer

Didier Nattiez, auto-entrepreneur

Marie-Andrée Choteau, Institutrice retraitée

Dino Salgarolo, retraité

Angeliona Gambatesa, sans profession

Jean-Luc Cornu, cariste

Virginie Grosperrin, responsable qualité

Raymond Rata, ouvrier retraité

Maité Marciniak, ancienne employé animation

Patrick Andris, enseignant chef d’établissement

Les élus fléchés communautaires sont : Grégory Lelong, Carole Vezilier, Agostino Populin, Karine Belot, suppléant Marc Pontus.

Daniel Carlier

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