Sébastien Verschueren exclu de LREM suite à son ralliement à Didier Legrand à Valenciennes
La question avait été soulevée à l’occasion de l’annonce du rapprochement avec la tête de liste « Valenciennes c’est vous, Valenciennes c’est nous » par Betty Rygielski, éloignée de LREM depuis un moment, mais également par Sébastien Verschueren. En effet, ce dernier était dans l’attente d’une exclusion officielle du parti présidentiel.
(Sébastien Verschueren, à coté de ce visuel)
C’est chose faite. En effet, la présence sur la liste de Didier Legrand a conduit les instances du parti LREM a exclure Sébastien Verschueren (courrier ci-dessous).
La langue française est extrêmement riche, et le choix sémantique est vaste pour définir les fondements d’une décision. En effet, le courrier de Stanislas Guérini, délégué général de la LREM, indique la phrase suivante « a choisi de soutenir et de rejoindre un candidat dissident ».
Cette phrase est très factuelle, mais politiquement intéressante. En effet, le délégué général aurait pu employer le mot candidat d’opposition soulignant ainsi le fait que Sébastien Verschueren se rapprochait d’un candidat opposé au maire simplement soutenu, Laurent Degallaix, par le parti présidentiel. Simple, mais efficace !
Non, il parle d’un candidat dissident. Le mot dissidence fait référence à une « Action ou état de quelqu’un ou d’un groupe qui ne reconnaît plus l’autorité d’une puissance politique à laquelle il se soumettait jusqu’alors ! ». En clair Didier Legrand serait face un candidat du parti LREM ou assimilé, en l’occurence Laurent Degallaix. Même sans être carté LREM et soutenu comme l’indique ce courrier, le parti présidentiel a investi virtuellement le maire sortant. Au moins, il faut reconnaître la franchise de ce courrier, les choses sont claires, aucune ambiguïté. Sur la ligne de départ de cette municipale, vous avez un candidat propulsé par LREM, Laurent Degallaix, et à minima 4 listes « Anti-Macron », Mme Plaquet, Mme Lorette, M. Omont et M. Legrand, et peut-être M.Lasselin ?
Laurent Degallaix était très enthousiaste en juin dernier 2019 à l’issue d’une désignation par LREM parmi les 19 premiers maires de France, le premier maire dans les Haut-de-France. Néanmoins, il a commencé à dévaluer ce soutien présidentiel au fil des manifestations contre la Réforme des Retraites, pas une investiture dit-il en conseil municipal, un soutien pragmatique compte tenu d’un bon travail etc.
Cela s’est traduit au final par une très faible présence des militants LREM sur la liste, 2 à 3 personnes suivant les critères, et surtout une participation significative du parti Les Républicains avec entre autres le responsable du secteur Valenciennois Salvatore Di Vita.
Daniel Carlier