Valenciennois

L’espace ADAPT’ÂGE, un pont entre le Conseil départemental et la CARSAT

Au sein du CLIC Relais autonomie, rue Dunant à Valenciennes, l’association EMERA a porté l’idée d’un nouvel espace mis à disposition des séniors en quête d’une information pragmatique sur le maintien à domicile.

La Non dépendance, un mélange entre le bien-être des personnes âgées et la réduction de la facture publique

Souvent les élus d’une institution, d’un organisme, d’un syndicat ne mesurent pas toujours de manière tangible un résultat concret. « On l’a fait ensemble. Parfois, on ne réalise par toujours concrètement un vote. Cette inauguration me permet de le voir », Jean-Luc Vassaux, administrateur de la CARSAT et représentant des assurés sociaux.

Luc Garcette, président de l’association EMERA

En effet, l’association EMERA est à la manoeuvre de cette idée pleine de bon sens. « L’ADAPT’ÂGE est un lieu où les séniors et les aidants auront des informations sur les aides techniques dans toute leur diversité. Bien sûr, ce site n’aurait pas pu voir le jour sans les finances que sont la CARSAT et le Conseil départemental du Nord », commente Luc Garcette, le Président de l’Association EMERA.

L’investissement nécessaire pour la réalisation de cet espace ADAPT’ÂGE fut de 225 000 €, 150 000 € par la CARSAT et 75 000 € par le Conseil départemental (via la Conférence des financeurs).

« Le premier site ADAPT’ÂGE dans le département », Geneviève Manarino

La politique du Conseil départemental du Nord est affichée en la matière depuis 2015. L’autonomie est promeut là où elle peut l’être. « C’est pourquoi l’aide technique pour les séniors est un vrai sujet d’autonomie. Nous travaillons avec la MDPH, et ses services associés, aux besoins des personnes », explique-t-elle. De plus, il faut battre en brèche l’idée surannée qu’un équipement rend plus dépendant. Non, un équipement bien adapté à la personne redonne une amplitude pour certains gestes du quotidien oubliés. L’autonomie, c’est d’abord et avant tout une part de liberté retrouvée !

« C’est une collaboration sur la non dépendance », Frédéric Miquel

La dépendance, le fameux 6ème risque tant redouté par les gouvernements successifs demeure le défi sociétal du XXIème siècle. Les pistes de financement à l’étude sont multiples, mais avant de penser dépendance, les institutionnels agissent sur le thème de la non dépendance le plus longtemps possible.

Le vecteur d’intervention est simple. Offrir la meilleure adaptation de son habitat à une personne afin qu’elle prolonge le plus loin possible son maintien à domicile. « C’est d’abord une volonté des personnes âgées », précise Geneviève Mannarino.

C’est là que la CARSAT intervient. En effet,  le Conseil départemental est plus sur le versant social de la dépendance. « Pourtant sur ce projet, c’est une collaboration sur la non dépendance entre la CARSAT et le Conseil départemental du nord. Peu de gens le savent, mais nous consacrons chaque année environ 32 millions d’euros à l’action sociale dans le cadre du maintien à domicile ; portage des repas, équipement adapté à domicile, assistance etc.. Cette action est une complémentarité entre la CARSAT et le département sur la Non dépendance ! », commente Frédéric Miquel, Directeur de la Prospective et des Relations Extérieures à la Carsat Hauts-de-France. A savoir que le CARSAT Hauts-de-France, plus visible sur le champ des retraites, propose un budget annuel de 11 milliards d’euros… !

Jamais éloigné d’une voie de progrès dans le domaine de la santé, le Centre Hospitalier de Valenciennes a apporté sa contribution par son expertise et la réalisation de travaux, mais également à travers son service gériatrie.

On trouve quoi chez ADAPT’ÂGE ?

Au sein de cette salle dédiée, vous avez des exemples d’équipements adaptés, salle de bain, toilette, accessoires pour s’alimenter, téléphonie, voire  un écran pour découvrir des vidéos thématiques. Autour de ce décorum, une équipe du CLIC Relais autonomie et autres intervenants vont assurer des entretiens individuels voire collectifs sur les items suivants : Prévenir les chutes et les accidents domestiques dans les espaces de vie du domicile, faciliter les déplacements en toute sécurité grâce à différentes aides, trouver les solutions domotiques adaptées, maintenir le lien social, améliorer le bien-être psychique, les aides techniques voire des animations, expositions en lien avec le logement adapté.

Après, rien n’est gravé dans le marbre sur le long cours. En effet, si l’espérance de vie continue de croître, les finances publiques de décroître, et une précarité prégnante…, qui peut dire si le seul moyen pour la santé publique de veiller (dans les meilleures conditions) sur les personnes âgées ne sera pas de les regrouper non dépendantes ! On voit déjà des exemples privés de retraités se regroupant pour subvenir à leurs charges… !

Daniel Carlier

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