40 ans de l’ENSIAME, 40 ans d’excellence pédagogique !
Implanter une école d’ingénieurs spécialisée dans l’industrie au coeur d’un territoire baigné par les grandes signatures industrielles, voilà qui relevait du bon sens… dès 1979 ! Aujourd’hui, 40 ans plus tard, l’ENSIAME poursuit son chemin à travers une transition en douceur vers l’INSA Hauts-de-France dès le 01 janvier 2020.
(40 ans de gourmandise pédagogique…)
Daniel Coutellier : « En 40 ans, l’ENSIAME aura formé 6250 ingénieurs »
Le 10 janvier 1979, voilà une date a marqué d’une pierre blanche pour l’avenir et le maintien des forces vives de l’industrie sur le territoire du Hainaut. En effet, elle grave l’ouverture d’une école d’ingénieurs sur le Valenciennois, l’ENSIMEV (Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieurs en Mécanique). Déjà à l’époque, les thématiques dédiées sont assez éclairantes sur la mission d’une école d’études supérieures, réfléchir sur l’industrie de demain, voire d’après demain. « Entre autres en 1979, l’ENSIMEV avait comme centre d’intérêt, l’énergie solaire et les économies d’énergie », souligne le Directeur de l’ENSIAME Daniel Coutellier.
Chemin faisant, une autre école d’ingénieurs a vu le jour en 1991 sur le Valenciennois, l’EIGIP (Ecole d’Ingénieurs en Génie Informatique et Productique), puis de l’ISIV (Institut Supérieur d’Ingénieurs de Valenciennes) ; cette situation a guidé naturellement la création d’une école regroupant le tout, l’ENSIAME en 2002.
Dès 2014, un partenariat est noué avec l’INSA (Institut National des Sciences Appliquées), c’est de facto vers une transition naturelle que l’ENSIAME se transformera prochainement en INSA Hauts-de-France sur le site de l’UPHF (Université Polytechnique Hauts-de-France), une suite logique ! « 2019 est la dernière promotion des ingénieurs de l’ENSIAME avec 250 futurs ingénieurs. Nous attendons le décret ministériel devant confirmer officiellement la création de l’INSA Hauts-de-France le 01 janvier 2020 », précise Daniel Coutellier.
Bien sûr, ces créations ex nihilo se sont accompagnées d’une révolution bâtimentaire avec l’éruption du 1er bâtiment Claudin Lejeune en 1989, le numéro 3 fut inauguré en novembre 2010… Oui, l’enseignement supérieur a besoin de moyens financiers. Des plus petits, dès 3 ans, aux études supérieures sans limite d’âge compte tenu que la technologie est en constante évolution, il faut des lignes budgétaires pour l’enseignement et la recherche. Depuis des décennies, parfois la petite musique sur l’importance relative de l’enseignement supérieur, soit disant autonome, constitue un bien mauvais procès. Les métiers industriels de demain, à tous les niveaux de qualification, dépendent des capacités de femmes et d’hommes à concevoir une industrie efficiente avec un coup d’avance, pas d’ingénieurs, pas d’industrie… CQFD !
Sur la relation entre l’industrie et une école d’études supérieures, la dynamique de l’ENSIAME lui a permis de tisser des relations très fortes avec des partenaires industriels étrangers, mais évidemment sur le Valenciennois dans le ferroviaire et l’automobile. Plusieurs témoignages lointains d’anciens étudiants de l’ENSIAME ont souligné cet état de fait, comme celui de Sylvain Leguay en Allemagne « une formation solide avec la possibilité de stage à l’étranger, j’ai pu assouvir ma passion pour l’automobile ».
« L’ENSIAME a participé à la notoriété de l’UVHC », Abdelhakim Artiba
Pour le président de l’UPHF, il est toujours gratifiant qu’une de ses composantes connaisse une telle évolution dans le temps. « En 40 ans, L’ENSIAME a contribué à la notoriété de l’UVHC, mais réciproquement puisque nous sommes devenus Université Polytechnique Hauts-de-France. A ce titre, je remercie Béatrice Descamps (député de la 21ème circonscription) pour son soutien permanent dans le suivi de notre dossier auprès du Ministère de tutelle, c’est validé. De même, je remercie également Laurent Degallaix, maire de Valenciennes et président de Valenciennes Métropole, pour son soutien à tous les niveaux sur les territoires et auprès de la région des Hauts-de-France », commente Abdelhakim Artiba.
Un autre témoignage d’un ancien étudiant de la 1ère promotion d’une école d’ingénieurs. « 38 ingénieurs sont sortis en 1982 de l’ENSIMEV », précise Daniel Coutellier… dont François Pérol. « Aujourd’hui, 28 juin 2019, suite à ma formation d’ingénieur sur le Valenciennois, après 36 ans au sein du Groupe Renault, je pars en pré-retraite, c’est mon dernier jour », explique l’ancien diplômé de l’ENSIAME et futur retraité. Tout un symbole même si au 21ème siècle, il deviendra assez rare qu’un(e) ingénieur(e) réalise sa carrière professionnelle chez un seul employeur.
Quant à Philippe Liebaert, président de l’IAE (Association des Ingénieurs de l’ENSIAME), se rappelle qu’un jour « ma nièce à l’ENSIAME (elle aussi) me contacte avec ce discours. Tu devrais venir voir les nouveaux aménagements de l’ENSIAME, et c’est comme cela que vous vous retrouvez président de l’IAE un peu plus tard… ».
« L’ENSIAME participe à l’effort industriel du Valenciennois », Béatrice Descamps
Parfois, il est très utile de montrer son passeport, c’est pourquoi cette manifestation symbolique était essentielle pour marquer les esprits de tous les partenaires publics et privés sur le chemin parcouru depuis 1979.
Présente à cette dernière, Béatrice Descamps, a mis en exergue « tout le savoir faire et les compétences de l’ENSIAME. Cette école d’ingénieurs participe à l’effort industriel du Valenciennois. Elle a su s’adapter à travers des choix intelligents comme celui d’un regroupement des formations d’ingénieurs en 2002. L’ENSIAME est notre passé, notre présent, et notre avenir ».
« Vous faites la fierté de notre territoire », Laurent Degallaix
Pour le président de la communauté d’agglomération, un regard dans le rétro est instructif à plus d’un titre : « Que de chemin parcouru, l’ENSIAME est une école connue et reconnue. Elle a su s’ouvrir sur l’extérieur. Pour 40 ans, vous ne faîtes pas votre âge, et par contre, vous faîtes la fierté de notre territoire ».
Pour illustrer cette ouverture around the world, un témoignage vidéo d’un expatrié en Chine, Nicolas Depoorter « après ma formation à l’ENSIAME, j’ai trouvé un travail chez BOSCH (partenaire de longue date de l’ENSIAME). Aujourd’hui, je travaille en Chine depuis 2017 pour ce groupe ».
6250 ingénieurs formés par l’ENSIAME pour la France et le monde entier, belle carte de visite pour la future INSA Hauts-de-France… un résultat dont peut-être fier Jean-Pierre Michel, président du Conseil d’administration de l’ENSIAME !
Daniel Carlier