(Raismes) Maison des services à la population et coup de gueule !
La commune de Raismes poursuit son projet de ville. En effet, hier soir, l’heure était venue pour l’inauguration officielle de la Maison des Services à la population à deux pas de l’hôtel de ville.
Du service public, encore du service public, et toujours du service public !
Contrairement a beaucoup de cité minière privée de centre ville, le Grand Place de Raismes est parfaitement identifiée comme son coeur battant. A deux encablures de la Maison du Peuple, un bâtiment communal « était mis à disposition de la perception. Après le départ (très décrié) de la perception, nous avons donc récupéré les locaux », commente le locataire du fauteuil majoral.
Cette propriété de la commune était donc occupée par la perception au rez-de-chaussée, et un logement de fonction à l’étage du percepteur. La conversation d’un parquet clouté, d’une grande qualité, nous ramène dans une époque lointaine où les services publics étaient plus riches… ! « Après 6 mois de travaux, pour un montant de 467 575 euros, cette Maison des Services à la Population est opérationnelle. Je remercie l’Etat pour son soutien sur ce dossier (140 272 euros),mais également le Porte du Hainaut (163 651 euros) », commente Aymeric Robin.
Ce bâtiment est construit sur deux niveaux, le premier va accueillir des services de la commune comme l’Etat civil, la vie associative, les festivités, l’urbanisme, le logement sans oublier le précieux SIQ (Service d’Interventions Quotidiennes). Très bonne idée de l’équipe urbanistique, un espace est réservé pour la discrétion. « Nous avons installé une salle nomade. Dans ce bureau, un rendez-vous peut se dérouler en toute confidentialité », explique l’édile de la commune… un premier pas pour la femme vers la fin de cet article. Ensuite, le second étage est réservé aux bureaux des services, très spacieux au demeurant.
Aymeric Robin : « A cet endroit, il ne pouvait y avoir que des services publics »
Dans le cadre d’une restructuration assez large des services, la récupération de cet ensemble bâtimentaire fut une opportunité à saisir. « A cet endroit, il ne pouvait y avoir que des services publics. Cela fait partie de notre projet de ville, nous devons faire face à la génération Papy Boom. Il faut déposer le mandat électoral et voir plus loin », indique Aymeric Robin. Pour cela, il faut échanger… « cette année 2019 sera d’ailleurs sous le signe de la conversation».
Cette vison de Raismes 2032 sur le temps long et court à la fois constitue le défi de cette majorité municipale. Assurément, cet équipement remplit sa fonction auprès de la population, des administrés de plus en plus en demande d’un service public « le patrimoine de ceux qui n’ont rien », ajoute le maire
« Ce projet fait partie du Plan Bassin Minier », Christian Rock
Pour sa part le Sous-Préfet, Christian Rock, souligne que ce dossier a été étudié dans un cadre très précis : « Ce projet situé en plein coeur d’une cité minière était très intéressant, il fait partie du Plan Bassin Minier ». Initié sous Bernard Cazenueve, renforcé sous le nouveau gouvernement, le Plan Bassin Minier doit donner une nouvelle impulsion à ces territoires trop longtemps sous assistance respiratoire suite aux cataclysmes industriels.
Dans ce cadre, ces soutiens aux équipements « sont une composante d’un projet structurant de cohésion sociale. Vous avez un accompagnement des populations à travers des services publics, une aide contre la fracture numérique grâce à des points d’accès. D’ailleurs, nous avons installé des bornes digitales avec un accompagnant au sein de la Sous-Préfecture de Valenciennes », précise-t-il.
Retour sur les violences sexuelles…. !
Enfin, un sujet n’ayant rien à voir avec l’article du jour, mais nous sommes à huit jours après la manifestation « Nous Toutes 59 » de samedi dernier. En huit jours 2032 femmes (source officielle 2017) ont été victimes d’un viol ou d’un tentative de viol. Samedi 24 novembre, la marche organisée par l’association départementale a eu un franc succès, la presse locale dans sa diversité, les réseaux sociaux comme TLVI ont joué leur rôle d’amplificateur, voire chaque citoyen(ne) à travers un retweet, un partage Facebook etc. Souffrances des victimes, dénonciations de comportements inacceptables, les messages furent nombreux et clairs.
Toutefois, mon coup de gueule met en exergue notre oubli collectif du silence, celui de ceux et de celles qui se laissent gouverner par les forces de l’ombre, régir son libre arbitre par l’empire du non-dit, surtout ne pas faire trop de bruit, ne pas réagir à une agression sous son nez, ne pas dénoncer les bruits de coups à travers les murs comme dans la chanson « My name is Luka », ne pas divulguer le comportement d’un collègue.. Pour ces gens là, même un article de presse dérange, est source d’un risque de trop en dire, de trop bousculer notre bonne société du chuchotement. A tous ces collabo du dernier coup, je leur dis que derrière chacun de vos silences, une femme est peut-être morte après un poing de trop !!!
Daniel Carlier