Les ateliers de la 2ème chance
Implantée sur Anzin, Maubeuge, et Fourmies, l’Ecole de la 2ème chance permet aux jeunes en difficultés, voire décrocheurs, de se remettre à niveau scolaire. L’objectif premier est de reconnecter à terme ces jeunes vers un projet professionnel.
Rien ne vaut la pratique pour appréhender un métier
Pour la 1ère fois, l’école de la 2ème chance a organisé des ateliers métiers à destination de ces apprenants au sein de la salle Claude Berri à Wallers Arenberg. Les années précédentes, la manifestation se portait plus sur un Jobdating, formule plus connue, mais peut-être moins adaptée à cette population.
« Il y a un déficit d’images pour les métiers de l’industrie », Marie-Hélène Patou de l’AFPI
Pour cette demi-journée, des ateliers thématiques par métiers ont été mis en place (cuisine, boulangerie, nettoyage, univers de l’automobile, webmaster, service à la personne etc.). Autour de 10 partenaires, et 28 personnes mobilisées, les jeunes de l’E2C ont découvert ces activités en mode pratique.
Pour autant, il est indéniable que le travail manuel n’est pas le premier choix. « Il y a un déficit d’images pour les métiers de l’industrie, le volet technique », souligne Marie-Hélène Patou de l’AFPI. C’est pourquoi, l’atelier est « ludique, nous proposons un assemblage de pièces. Cela permet de voir la capacité d’une personne face à cette situation. Ce n’est pas seulement une tache répétitive. Aujourd’hui, vous avez des métiers autour de la robotique collaborative dans l’automobile. D’ailleurs, ces nouveaux métiers de l’industrie sont autant ouverts aux hommes qu’aux femmes », ajoute Gordon Charlier, coordinateur formation chez l’AFPI. Cet organisme de formation s’occupe chaque année de 130 apprentis du CAP au BTS.
Autre partenaire au sein des 500 M2 de la salle Claude Berri, le Centre de Formation de Prouvy a installé deux stands. « Nous assurons 4 ateliers de 45 minutes en cuisine, employé de restaurant, et en charcuterie, mais également boulangerie au niveau CAP, BP. Les prochains apprentis auront la chance de profiter du nouveau site de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat sur Bruay-sur-l’Escaut », explique une responsable du CFA de Prouvy.
Pour sa part Eric Lombard, le responsable administratif et financier de l’E2C, précise que « nous avons organisé les ateliers avec les préférences de nos jeunes. Cela leur permet de tester, de conforter leur choix ».
Voilà une demi-journée emprunt de pragmatisme pour aider les jeunes à trouver une voie. Le temps est compté malgré tout pour cette jeunesse sur le chemin d’un nouveau destin. Cet instantané permet une projection dans le milieu professionnel, plutôt une seconde chance qu’une deuxième tant le train professionnel ne passe pas tous les jours !
Daniel Carlier