Le Passage de l’Arsenal envoie un message aux Valenciennois
Un événement important pour la ville de Valenciennes s’est déroulé durant cette fraîche matinée du 20 octobre 2017. En effet, il imprime le démarrage effectif de la construction du projet de reconquête de la friche Val’2. Le maire de Valenciennes, les élus de la commune, et les nombreux partenaires associés pouvaient se réjouir 18 mois avant la naissance du bien né « Passage de l’Arsenal ».
« Le Passage de l’Arsenal va créer un nouvel axe marchand », Laurent Degallaix
En terme de localisation, souvenons-nous que le prochain « Passage de l’Arsenal », Place du Général de Gaulle et rue de l’Intendance à Valenciennes, se situe au point le plus bas de Valenciennes, comme Place du Marché aux Herbes. « Il y a déjà 400 pieux coulés (sur 450) dans cette phase préliminaire », précise un référent travaux sur ce dossier. Toutes les précautions seront prises afin d’éviter les remontées, et inondations potentielles, dans les caves comme nous le constatons couramment dans ce secteur.
Depuis février 2008, et l’annonce par Dominique Riquet d’un projet global avec aux manettes le Groupe néerlandais ING, ce bâti était devenu une friche symbole, encombrante au demeurant pour la majorité municipale, c’est le jeu politique. « Petit point de désaccord avec Dominique Riquet qui préconisait un traitement global, Val’2 + Caserne Vincent par un seul opérateur, j’ai voulu rapidement dissocier les lots », souligne Laurent Degallaix, premier magistrat de la commune.
Ensuite, le choix fut de trouver un partenariat compétent, motivé, et « j’ai de fait contacté Bruno Fontaine, je ne savais pas que c’était une bonne fée. Très rapidement, tout le monde s’est mis autour de la table, et nous avons travaillé positivement afin de trouver toujours des solutions », précise le maire.
Effectivement, le carnet d’adresses du Président de la CCI Grand Hainaut, directeur du Groupe GHI, a (peut-être) contribué à réunir dans les meilleurs délais le groupe Duval, JMG Expansion et Créer Promotion, sans oublier la filiale foncière de la Caisse d’Epargne « propriétaire d’un bâtiment dans ce projet », souligne Jean-Pierre Boulogne, représentant de cette banque coopérative.
L’idée de base est évidemment de ne pas jeter un simple complexe bâtimentaire en plein centre-ville, histoire de combler une friche ! La réflexion s’est de fait portée rapidement sur un complexe logements/commerces.
« la dernière friche en centre-ville de Valenciennes », Laurent Degallaix
Plusieurs villes ont déjà choisi un projet de rue traversante commerçante comme Roubaix, avec son fameux axe Mac Arthur Glenn dont la notoriété n’est plus à faire tant la qualité est au rendez-vous. Dans cet esprit, un mail commercial de 4 400 M2, commerces et services, va constituer le coeur battant de la Place du Général de Gaulle jusqu’à la Place d’Armes d’une part, et d’autre part aux portes (ou presque) du futur Grand Hôtel du Hainaut dont l’inauguration est prévue (enfin) en avril 2018.
Ce dossier devrait accoucher d’un beau bébé d’ici 18 mois. Outre cette matérialisation, ce projet « Passage de l’Arsenal « est la dernière friche en centre-ville de Valenciennes (ou en cours). D’ailleurs, les Valenciennois se demandaient pourquoi il ne se passait rien », indique Laurent Degallaix. Certes, c’est presque la vérité, car on ne peut balayer du revers de la main, le Passage de la Paix (face gare SNCF). Ce n’est visuellement pas aussi catastrophique que l’était VAl’2, mais néanmoins, il faudrait qu’un élu se penche tôt ou tard sur ce dossier.
Pour compléter l’offre commerciale, 51 logements sont en accession. « Ils ne restent plus que 34 lots de libres », précise la représente du Groupe Duval. Visiblement, ce positionnement est attractif pour une famille. En effet, ce Passage de l’Arsenal « va créer un nouvel axe marchand entre la Place du Général de Gaulle et la Place d’Armes », souligne le maire. Il ne faut pas se voiler la face, la 1ère partie de la Rue de la Paix (coté Place du Général de Gaulle) est en souffrance commerciale. Le symbole fut la cessation d’activité de la Pâtisserie, l’ancienne enseigne Desrameaux, une page de l’histoire commerciale s’est tournée à cette occasion. « Tous les rez-de-chaussée sont commerçants, avec du logement, voire la résidence sénior », précise le chef de projet.
Outre le volet commercial, les logements occupés vont redynamiser les besoins d’un quartier. Sans doute que le rue de Lille va bénéficier également de cet apport de chalands de proximité. La résidence Sénior, 90 appartements, comme les 2 bâtiments comprenant 51 logements, vont apporter une vie, un flux d’une nouvelle population en plein coeur de ville. Cette reconquête n’est pas seulement de l’urbain, mais beaucoup d’humain à la clé. Près de 300 places de parking sont prévues également dont 200 ouvertes au public.
Une première pierre marque, quand le timing travaux est respecté, la fin « de la conception, et le début de la réalisation », souligne la représentante du Groupe DUVAL On attend la suite avec impatience… !
Daniel Carlier