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Il se passe « quelque chose » sur la Briquette à Marly

On se souviendra de ce premier coup de pince dans le quartier de la Briquette à Marly. En effet, le démarrage de la démolition des maisons individuelles, les « Maisons bleues » devenues un symbole de la rénovation urbaine (ANRU) à travers la déambulation de Jean-Louis Borloo, Ministre de la Ville, accompagné de Jacques Chirac, dans ce quartier au printemps 2002. Ce lundi 24 mars 2025, ces logements emblématiques vont disparaître entre 2025 et 2026 comme un effacement d’une époque. En l’espèce, le bailleur social Partenord est à la manoeuvre comme sur l’ensemble de ce projet NPNRU (le maire de Marly).

Ce dossier NPNRU (Nouveau Plan National de la Rénovation Urbaine sous Manuel Valls) a débuté sous le mandat de Fabien Thiémé dont le mérite évident est d’avoir capté ce dispositif après le raté de l’ANRU (Sous Jean-Louis Borloo) par Philippe Duée, l’ancien maire de Marly. Puis, comme à chaque fois, un projet majuscule de rénovation urbaine demande un temps administratif, toujours trop long, une période invisible où les résidents entendent des annonces, participent à des réunions publiques, s’inquiètent et ne voient rien venir. 

« Le projet de Fabien Thiémé se limitait à une modernisation des logements et à une école dans ce quartier. Aucune mixité sociale, aucun autre équipement public, mon objectif était d’ouvrir le quartier de la Briquette. C’est un projet d’ensemble à hauteur de 80 millions d’euros, dont 30 millions d’euros du bailleur social Partenord, 18 millions par l’ANRU… On commence la partie visible », commente le maire sans oublier « un CFA BTP de 20 millions d’euros (hors 80 millions d’euros), car je voulais une vie dans ce quartier autre que le logement rénové », ajoute le maire. In fine, vous aurez au sein de ce quartier historique de Marly, pour la rentrée en septembre 2025, un nouveau Groupe scolaire, baptisé Hélène Carrère d’Encausse, regroupant l’ex école Nelson Mandela et l’ex école Louise Michel aux paramètres sociaux bien différents, et un CFA BTP en capacité d’accueillir 1 000 apprentis à quelques encablures du tramway. 

Le 1er coup de pince sur un logement individuel, une maison bleue du quartier de la Briquette sur Marly

Sur le volet logement, en l’état du NPNRU sur Marly, démolition de 65 logements individuels et de 90 logements collectifs, réhabilitation et résidentialisation de 234 logements ; évidemment, le calendrier de cette rénovation urbaine est concomitant aux opérations de relogement des habitants. En effet, le bailleur social doit trouver pour chaque résident un logement provisoire ou définitif selon les projets. « Nous sommes à 95% de relogement sur ce programme. Il reste 7 familles, et plus particulièrement 5 en attente d’un nouveau logement », précise Eric Cojon, le Directeur général de Partenord Habitat. 

« C’est le début de quelque chose à Marly », Jean-Marcel Grandame

Dans cet aréopage partenarial, Valenciennes Métropole est un compagnon de choix dans la conduite de ce dispositif national. Le vice-président de la CAVM, Jean-Marcel Grandame en charge de l’habitat, insiste sur ce moment particulier : « C’est le début de quelque chose à Marly. Nous sommes sur un dossier NPNRU avec un objectif différent du projet initial, une vision plus ambitieuse. Bien sûr, le relogement durant les travaux est un sujet sensible, car nous avons beaucoup d’autres opérations sur le territoire. Pour Marly, nous avons 13 sites associés sur le Valenciennois pour y arriver. » 

« Un parcours du combattant », Valentin Belleval

Le nouveau président du bailleur social de Partenord, Valentin Belleval en lieu et place de l’ancien Jean-Noël Verfaillie, vice-président au Conseil départemental du Nord et maire d’Hazebrouck, connaît les coulisses profondes d’un dossier de cet acabit. « C’est un parcours du combattant. Ici, la métamorphose a commencé sur Marly. »

Eric Cojon, Valentin Belleval, Jean-Noël Verfaillie, et Jean-Marcel Grandame

Concrètement, les travaux s’étendront jusqu’en 2030, comprenant la démolition de ces fameuses maisons bleues, rue du Bearn aujourd’hui… pour finir rue d’Alsace en 2026, car les deniers occupants sont toujours sur site. Sous la houlette d’Eric Cojon, le bailleur social Partenord va déployer un calendrier, validé entre les partenaires même si le maire a le dernier mot en terme de rénovation urbaine, mais surtout participer à l’émergence d’une nouvelle ère pour le quartier de la Briquette sur Marly. C’est peu de le dire, quel que soit la donne politique après mars 2026 sur Marly, la prochaine équipe municipale devra composer composer avec une nouvelle urbanité humaine du côté de la Briquette.

Daniel Carlier

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