(CAPH) La politique du « Colibri » est aussi un pas de géant !
Aucun maire en janvier 2024, en préparant son discours des voeux, ne pouvait penser à un scénario à la Stephen King face au déroulement de cette saison politique iconoclaste, un film démocratique aussi perturbant pour le commun des mortels que pour l’image renvoyée de par le monde. C’est pourquoi, l’humilité est de rigueur pour cette version 2025 et un temps suspendu apprécié, car demain nous ne savons pas où le monde nous entraîne. C’est peut-être cela le BIB (Bonheur Intérieur Brut) annoncé en janvier 2024, car se contenter d’un bon moment vous procure ses quelques soupçons de joie que personne ne peut vous voler demain matin !
(Les maires devant la nouvelle identité graphique de la CAPH)
Aymeric Robin : « Une agglo est forte de ses communes fortes »
Evidemment, une actualité locale était incontournable pour le Président de La Porte du Hainaut. En effet, la démission de l’ancien, et premier Président de l’agglo, Alain Bocquet, a choisi de se retirer de son mandat de maire dans sa ville de coeur, Saint-Amand-les-Eaux. Bien sûr, ce n’est pas le moment de dérouler les tenants et les aboutissants de cette dernière. Par contre, Aymeric Robin rappelle ses débuts auprès de l’homme politique à la dimension nationale, locale, et intercommunale avec le passage de 25 communes à 47 entre 2001 et aujourd’hui.
« Il n’était pas très favorable aux coopérations intercommunales, mais il a su tirer le maximum d’un regroupement utile d’intercommunalités existantes sur ce territoire », entame Aymeric Robin. Cette création ex nihilo (2001-2020) a permis à cet élu « visionnaire et bâtisseur de réhabiliter le site minier de Wallers Arenberg, construire un réseau de médiathèques, des nouvelles piscines, les halles dans les communes rurales, le soutien aux sports de haut niveau et sans oublier la création du salon Made In Hainaut. Parfois, son initiative comme la rénovation des églises pouvait apparaître singulière », poursuit le Président de la CAPH depuis 2020.
Enfin, il ne pouvait pas passer sous silence ses célèbres punch-line…, « ma préférée est-lorsque le nombril remonte au cerveau, cela devient un pois chiche- ! ». Pour les autres auditeurs, celle-ci est très subtile « la patience est une vertu révolutionnaire. »
« Agir pour ne pas subir », Aymeric Robin
Assurément, faire un résumé en quelques lignes du contexte international et national donne le vertige, presque terrifiant ! « La souveraineté des nations est menacée. Les puissants tuent, asservissent, mais agissent aussi pour l’argent (comme D.Trump et le sous-sol du Groenland). Au niveau national, l’Assemblée nationale est divisée en 4/4. Cette situation laisse la place à la radicalité », commente Aymeric Robin.
Face à ce torrent incontrôlable, l’action locale demeure la seule ligne politique tangible : « Je fais mienne la phrase de Condorcet- Qu’importe que ce soit bien, du moment que ce soit mieux qu’avant- A ce titre, nous obtenons des bons résultats en terme de chômage, moins 4% au 3ème trimestre 2024 sur notre territoire, moins 4,5% chez les femmes et moins 6% chez les jeunes. Il faut agir pour ne pas subir. C’est cela notre BIB ».
Evidement, le développement économique joue à plein dans ces résultats positifs, l’installation de Dickson sur Hordain, Lesaffre sur Denain, et un suivi des personnes très éloignées de l’emploi par le PLIE « avec 600 demandeurs d’emplois accompagnés pour 60% de retour à l’emploi. »
Cette année 2024 a aussi connu son moment sport avec « le passage de la flamme olympique. C’était le plus beau avec l’embrassement mythique du chevalement. Notre territoire sera aussi au niveau pour le prochain passage du Tour de France sur le Hainaut (07 juillet). »
Ensuite, d’évidence un territoire ne peut pas tout…. « Restons lucide, nous n’avons pas des solutions à tout. Toutefois, nous appliquons la politique du colibri (chacun fait sa part). L’article 1er de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen en 1793 évoque le bonheur comme but de société. »
Enfin, le Président de la Porte du Hainaut s’inscrit résolument dans une gouvernance au service des collectivités locales : « C’est notre premier poste de dépenses publiques (tous dispositifs confondus), car une agglo est forte de ses communes fortes. »
Daniel Carlier