La CMA Formation muscle sa filière automobile sur Trith-st-Léger
Après le site de Rouvignies dédié à la maintenance et réparation des véhicules, la CMA Formation a lancé un nouveau lieu pour les apprenants de cette filière prégnante sur le Valenciennois, mais cette fois fléché sur les compétences en carrosserie et en peinture automobile. Cet établissement situé sur Trith-St-Léger est le 21ème centre d’apprentissage de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat Hauts de France.
(Visuel de gauche à droite, Dominique Savary, maire de Trth-st-Léger, Philippe Guilbert, président CMA du Nord, et responsable pédagogique CMA).
Avec l’harmonisation d’une nouvelle appellation commune à tous les sites d’apprentissage, CMA Formation, l’institution efface de fait divers noms comme CFA, URMA…, à travers un véritable choix clair de communication.
Evidemment, le département le plus peuplé de France, 2,6 millions d’euros, avec la particularité d’être aussi le département le plus jeune, comprend 3,4 millions de véhicules. On comprend mieux une appétence pour la construction automobile dans le Nord Pas de Calais et par porosité la formation essentielle aux métiers de l’automobile. Dans cette optique, le site de CMA Formation de Trith-st-Léger accueille des apprentis depuis le mois d’octobre 2024, une quinzaine, afin d’acquérir des compétences dans les domaines de la carrosserie et de la peinture. Pour cette date particulière, le vice-président à la région Hauts de France, Arnaud Decagny, en charge de l’apprentissage, de l’artisanat et du numérique, insiste sur le « caractère d’urgence de cette installation sur un territoire où la filière automobile, comme ferroviaire, est majeure ».
L’ANFA (Association Nationale pour la Formation Automobile) fait également partie de cette équation au service de la filière. Evidemment, la validation technique par l’ANFA de ce site de formation était indispensable pour la concrétisation d’un espace de formation sur 800 M2. Son représentant, M.Degand père, loue pour sa part la qualité des ateliers de travail : « Franchement, il y a 30 ans, les équipements d’apprentissage étaient catastrophiques. Là, les ateliers sont d’une grande qualité. » Enfin, Philippe Guilbert, le Président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat du Nord, remercie les partenaires pour cette réalisation, le Conseil régional des Hauts de France avec un soutien financier de 800 000 euros, l’OPCO Mobilité pour 200 000 euros, mais également 600 000 euros sur fonds propres de la CMA Hauts de France, pour un montant global d’investissement d’1,6 millions d’euros.
Des équipements de haute technologie
Pour cette 1ère année, vous avez une quinzaine de jeunes pour l’année scolaire 2024/2025, « mais le double l’année prochaine avec le passage en 2ème année des apprentis actuels et les entrants en 1ère année », précise Philippe Guilbert.
Plusieurs ateliers sont à la disposition des apprenants. Voyez plutôt, un atelier de carrosserie de haute technologie avec tous les outils indispensables sous la main, mais surtout une extraction par le sol des particules pour assurer la meilleure condition de travail des apprentis. Idem pour deux ateliers de peinture, où plus encore la nécessité de protéger les futurs professionnels est fondamentale, avec des systèmes de purification de l’air par le sol en mode vertical. Concrètement, les particules inhérentes à une opération de peinture automobile ne circulent jamais dans l’air, mais sont aspirés immédiatement vers le sol.
D’autres ateliers sont disponibles comme un marbre (pour contrôler et redresser un véhicule déformé) avec des données numérisées et des comparatifs potentiels immédiats, voire un laboratoire de peinture, sans oublier un simulateur de peinture en réalité augmentée. Pour ce denier outil, les véhicules utilisables ne sont pas illimités. C’est pourquoi, le travail virtuel dans les conditions du réel apporte une véritable expertise pédagogique pour ces jeunes apprentis.
Voilà une nouvelle corde à l’arc des jeunes bénéficiaires de cette formation dédiée aux métiers de l’automobile, un secteur où le recrutement est en souffrance comme dans bien d’autres filières.
Daniel Carlier