AccueilDenaisis

D’un chantier à l’autre à Denain

Pour ce dernier conseil municipal de Denain de l’année 2024, plusieurs délibérations techniques ont permis de revisiter les différents chantiers majeurs sur la commune. Le nouveau centre-ville en devenir, l’école Condorcet, renouvellement urbain (OPAH-RU), l’ERBM pour les espaces publics, le NPNRU, sans oublier le rapport 2023 de l’exploitant du centre aqualudique.

(Centre aqualudique de Denain)

Natureo, un centre aqualudique performant et plus rentable… !

A plusieurs reprises dans ce Conseil municipal, le nouveau centre aqualudique était au coeur du débat. En effet, le rapport 2023 de Natureo, exploitant de la DSP sur la première année pleine (ouverture février 2022) d’exercice, met en lumière 134 204 entrées, contre 1226 268 en 2022. Evidemment, l’ancienne piscine Gustave Ansart, dans son jus, était loin de ce résultat. Concrètement, il se traduit en chiffre d’affaires, 840 000 € pour l’année 2023 contre 145 000 € en 2019, la dernier année de pleine exercice de l’ancienne piscine G. Ansart. 

Pour autant, la structure est encore en déficit. « Cela n’inquiète pas outre mesure l’exploitant où elle peut faite des économies sur la gestion de l’eau. Bien sûr, le choc des énergies (durant l’hiver 2022/2023) a impacté cette gestion (et un reflux des prix énergétiques pour 2023/2024) », précise Manuel Schabaillie, le DGS de Denain.

Ensuite, le sujet du tarif d’entrée a été très discuté par l’opposition municipale. Evidemment, le prix actuel de 3,20€ est supérieur à celui de l’ancienne structure et en hausse en 2025 de 16%, mais la maire de Denain « égrène le comparatif avec les piscines des communes voisines où notre tarif d’entrée demeure moins important au final ». Pour Youssouf Fedal : « Comparaison n’est pas raison. On ne peut pas comparer Denain, Valenciennes, et Saint-Amand-les-Eaux en terme de pouvoir d’achat. »

Eternel débat sur la commune de  Denain où d’un côté, la majorité municipale utilise le statut peu envié de ville la plus pauvre de France pour capter le maximum de subventions dans tous les domaines, et c’est de la bonne gestion, et en même temps cesser de lui parler de cette étiquette collante pour la vie au quotidien de la commune. 

Anne-Lise Dufour rappelle aussi qu’il y a une « possibilité de se restaurer sur site », car à ce stade les professionnels se succèdent à la tête de ce restaurant et n’arrivent pas à le développer. 

L’ERBM pour les espaces publics

Autre délibération importante à travers la convention financière pour la requalification des espaces publics permise par l’ERBM. En effet, la différence entre l’ANRU et l’ERBM (Engagement pour le Renouvellement Urbain) réside dans la participation du dispositif ERBM dans la réhabilitation des espaces publics, dans son volet 2 et 3, mais pas l’historique ANRU de Jean-Louis. Borloo. Par contre, la première magistrate souligne aussi que l’ANRU, comme le NPNRU, fixe un moment de subventions acquise définitivement tandis que l’ERBM repose sur des crédits annuels à renouveler chaque année. « C’est pourquoi, la proposition de la Ministre du logement (démissionnaire), Valérie Létard, de sanctuariser ces crédits de l’ERBM jusqu’à 2027 (fin du dispositif 2027) est une bonne idée », déclare Anne-Lise Dufour.

Les quartiers concernés par ce projet de renouvellement urbain sont la Cité Turent, la Cité Chabaud Latour et Cité Bellevue, mais un autre site est également à l’étude, la Fosse Mathilde. De plus, cette dernière n’est pas incluse dans le dispositif de l’ERBM.

Le cas spécifique de la Fosse Mathilde

En effet, cet ancien puits a laissé un patrimoine bâti très précieux et listé dans les éléments reconnus par l’UNESCO pour le bassin minier.  Un projet assez ambitieux était à l’étude sur ce patrimoine remarquable. A ce titre, l’EPF (L’établissement Public Foncier) est propriétaire du site et doit assurer les travaux du clos et couvert prochainement. « Par contre, nous connaissons un problème de fuite de gaz (de mine), par intermittence, et l’EPF doit aussi sécuriser ce puits », commente la maire.

Néanmoins, ce danger permanent, même sécurisé, conduit à réduire drastiquement les ambitions sur ce site. « Nous avons suggéré à l’Etat l’implantation d’une Maison Frances Services. Cette proposition a été validée par les services de l’Etat. Bien sûr, l’emprise occupée sera bien inférieure (au précédent projet à l’étude) », ajoute-t-elle.

La franchise « La Goudale » à Denain

Dans cette construction d’un centre-ville, inexistant de fait, sur la commune de Denain, un forum est en chantier en lieu et place de l’ancienne salle Aragon. Sur ce dossier, un espace de restauration, voulu de qualité, est souhaité par la majorité municipale. A ce titre, une délibération a validé la signature d’un « Crédit bail » à un futur exploitant. 

Pas évoqué dans cette délibération, le nom de l’exploitant est en phase de négociation. Par contre, le franchiseur a été révélé par La Voix du Nord, en l’occurrence « La Goudale ». C’est incontestablement une belle signature-brasserie à la française dans l’assiette ! « Nous sommes en négociation avec le futur Franchisé sur la durée du Crédit bail, le coût de location/vente, etc. L’idée est de ne pas asphyxier financièrement le professionnel dès son démarrage. Cette ouverture va dynamiser la place. Aujourd’hui, nous votons la déclaration de principe d’un Crédit-Bail », commente Anne-Lise Dufour. En résumé, c’est l’heure de la Négo… !

Sur ce point, Joshua Hochart, élu de l’opposition, s’inquiète de la vente « d’un morceau de la ville de Denain sur une durée de 15/20/30 ans ». Certes, le choix de l’exploitant est déterminant et qui plus est en plein coeur de ville. Néanmoins, nous ne sommes pas dans une économie administrée et on ne peut pas bénéficier d’une vente sonnante et trébuchante, avec un retour en moins de 5 ans, et d’une exploitation 100% privée et pérenne. Sinon, il faut s’adresser à LVMH… !

« Denain respecte la loi Besson », Anne-Lise Dufour

Comme quasi à chaque conseil municipal, le sujet sensible des « gens du voyage » est abordée avec crispation. A ce stade, notre « aire d’accueil est mal gérée. Les occupants s’installent avec leur caravane définitivement et il n’y a donc plus de rotation. Par contre, Denain respecte la loi Besson, mais La Porte du Hainaut n’est pas en règle », précise la maire. Le Sous-Préfet de Valenciennes devrait présenter une solution au niveau de l’arrondissement… en 2025 !

Daniel Carlier

Articles Similaires