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L’IRTS d’Anzin promeut les métiers de l’humain… sur le terrain !

Tous nos clichés surannés s’effilochent comme neige au soleil, comme une perte totale de repères face à une période chamboule-tout, un après-covid pétri de questions, et une aspiration de la jeunesse plus exigeante. Dans ce tsunami social, les métiers de l’humain sont dans l’oeil du cyclone où la vocation perd de son éclat naturel. C’est pourquoi, la promotion de 2ème année de l’IRTS d’Anzin, ce lundi 09 décembre, est partie à la rencontre des lycéens et des étudiants du Valenciennois pour leur exprimer les yeux dans les yeux tout l’intérêt de leur futur métier d’ASS (Assistant de Service Social).

« Aller-vers » un autre regard sur l’emploi social !

Cette promotion 2024/205 en 2ème année comprend 17 étudiants (15 filles et 2 garçons), et sur un cursus de 3 ans environ 50 apprenants dans la filière. « Nous constatons une baisse dans les inscriptions à l’IRTS (Institut Régional du Travailleur Social), un manque d’intérêt pour les métiers de l’humain plus globalement », souligne Sarah Tilly, la responsable de formation de l’IRTS d’Anzin.

Et pourtant la demande de compétences sociales est tellement forte que l’emploi est quasi assuré avec une sortie diplômante. « Le plus gros recruteur demeure le Conseil départemental du Nord, voire les entreprises privées avec des services sociaux. En terme d’employabilité, les 3ème année peuvent compter sur une sortie positive à l’issue de leur formation », ajoute-t-elle. Enfin, sur les opportunités et les filières existantes, elles sont pléthoriques : Les personnes âgées, les personnes en situation de handicap, l’exclusion, l’addictologie, le logement, et plus globalement l’accompagnement des personnes vulnérables.

Qu’est-ce qui coince ?

Alors pourquoi ce désamour, malgré une perspective positive vers l’emploi ? Une étudiante répond tout de go : « Les jeunes s’investissent plus dans un projet personnel ! ». En résumé, s’occuper des autres a perdu de son attrait solidaire et de manière concomitante la reconnaissance du service à l’autre disparaît avec notre peur du contact humain ! « Il y a des vieux clichés sur le métier d’assistante sociale, toujours derrière son bureau a signé des contrats », poursuit une autre étudiante.

Bien au contraire, ces métiers de l’humain exigent de l’empathie tout comme un sens aiguisé de l’accueil. C’est pourquoi, pour la première fois, l’IRTS a organisé une sortie « hors les murs » pour « Aller- vers » les lycéens et les étudiants. Après un point de rendez-vous devant le Lycée de l’Escaut à Valenciennes, les jeunes étudiants sont partis à la rencontre d’autres apprenants dans le Valenciennois. Leur message est simple, car le métier d’ASS demeure de manière intangible celui du contact humain, la main tendue, l’écoute de l’autre, et l’accompagnement le plus adapté à un individu. 

La peur des apprenants, elle est également symptomatique de notre instantané sociétal. « Je redoute un manque de moyens financiers. Nous voyons de moins en moins de financement pour le social », tance une étudiante. A la fois palpable et invisible à l’échelle d’une dispersion des financements publiques, variable d’ajustement idéale, le travailleur social demeure toutefois au centre du jeu. Si ces métiers disparaissent, c’est un pan de notre fierté nationale qui s’éteint, celle de tendre la main aux personnes plus fragiles. « On défend aussi des valeurs », ajoute un autre étudiant.

Journée d’immersion à l’IRTS

Pour compléter cette initiative « d’Aller-vers », des initiatives d’immersion au sein de l’IRTS sont programmées. Ainsi, le public va pouvoir se « mettre dans la peau » d’un apprenant. Attention, cette action est possible uniquement sur inscription (par le biais d’un QR figurant sur la plaquette de com créée par les étudiants) : 8 janvier 2025 de 13h30 à 16h30 et 5 février 2025 de 13h30 à 16h30 (plus d’infos sur https://irtshdf.fr/cpt_etablissements/anzin).

Dans ce désert d’un pas vers l’autre, l’humain… encore au 21ème siècle demeure fondamental et ces jeunes de l’IRTS d’Anzin font bien plus qu’apprendre un métier, ils sont en mission !

Daniel Carlier

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