La laïcité où l’arbre des libertés de notre République
Le 09 décembre 1905, la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat français sanctuarise une église centrée uniquement sur le culte et un Etat exclusivement en charge de la société civile. Voilà l’acte de naissance de la laïcité en France, intégrée dans la constitution depuis 1958, que soutient le collectif de « Promotion Laïcité Hainaut ». Samedi dernier, les militants en faveur de ce Droit sur le sol de France sont venus commémorer cet anniversaire devant l’arbre de la laïcité, situé devant le Phénix à Valenciennes.
Ne rien lâcher sur la laïcité…, pas un centimètre !
L’histoire se souvient des mots de Victor Hugo à la tribune de l’Assemblée nationale en 1850 : « L’église chez elle et l’Etat chez lui ! ». Pourtant, cette laïcité a été ballotée au cours des années, contestée à travers l’assassinat des journalistes de Charlie Hebdo, tout comme plus récemment les deux meurtres tragiques, celui de Samuel Paty le 16 octobre 2020, et celui de Dominique Bernard le 13 octobre 2023 ! Il faut bien admettre que cette liberté de choisir son culte librement, voire d’être athée, est de plus en plus secouée au quotidien dans notre corpus sociétal. C’est pourquoi, toute initiative pour la défendre demeure fondamentale.
La présidente de ce collectif constate des actes antisémites, racistes et xénophobes en recrudescence. « La laïcité n’est pas négociable, c’est un principe républicain », déclare Marie-Luce Morizot.
Plus édiles et élus étaient présents à cette manifestation symbolique. Pour la ville de Valenciennes, Karim Gana souligne « ce moment important. Cet arbre de la laïcité est essentiel pour la transmission à nos enfants. »
Pour sa part, Sandrine Gombert, édile de Petite-Forêt, met en exergue « la laïcité comme ciment de la République. C’est une liberté de croire et pas une interdiction. »
Le maire d’Hasnon, André Desmedt, évoque « une faille avec les assassinats de Samuel Paty et de Dominique Bernard. Soyons vigilants, la laïcité ne peut pas s’oublier, elle doit se transmettre tous les jours. »
De son côté, Eric Blondiaux, le maire de La Sentinelle, rappelle que « la laïcité n’est jamais acquise une fois pour toute. C’est aussi une égalité sans distinction, un regard sur notre liberté individuelle. »
Enfin, le maire de Beuvrages, Ali Ben Yahia, met en lumière le travail d’un maire où « chaque jour, nous devons veiller à celle-ci dans l’espace public, c’est notre vivre-ensemble. Par ailleurs, on constate que l’entrisme est de plus en plus prégnant. »
L’heure, contrairement à notre actualité politique brûlante, n’est pas au compromis… sur la laïcité !
Daniel Carlier