La DGFIP promeut sa nouvelle empreinte de proximité
Avec l’inauguration d’un « Service de Gestion Comptable » sur la commune de Wallers, la Direction des Finances Publiques tient à mettre en lumière la nouvelle donne en la matière. En effet, après la fermeture mal vécue des trésoreries France entière, ce service public entend apporter plus d’accompagnement aux citoyens et aux collectivités publiques à travers le maillage des maisons Frances Services et de ces nouvelles unités des finances publiques aux petits soins des collectivités locales, territoriales, les yeux dans les yeux avec les élus de la République.
Amélie Verdier, Directrice Générale des Finances Publiques : « Au delà de l’écume des débats (budgétaires), nous restons solides sur nos fondamentaux »
Cette cérémonie protocolaire d’inauguration a mis en lumière l’ouverture d’un SGC (Service de Gestion Comptable ) sur Wallers, nouvel outil de la DGFIP (Direction Générale des Finances publiques). Un bâtiment réalisé par la commune, derrière la Grange Dimière, avec le soutien de plusieurs fonds d’Etat dont le DTER et loué par la DGFIP à la collectivité locale. « Wallers continue son rôle de centralité géographique au sein de La Porte du Hainaut », assume le député et local de l’étape Salvatore Castiglione. Pour mieux comprendre cette implantation structurante, il faut rembobiner le film et planter un cadre essentiel à la compréhension de cette démarche voulue comme d’utilité publique !
La proximité efficiente… !
Concomitamment à l’activité parlementaire bouillonnante dans le cadre de la construction budgétaire 2025 singulière à plus d’un titre, les services de l’Etat poursuivent leurs actions au quotidien. En effet, la gestion des finances publiques demeure un des piliers de la fameuse continuité de l’Etat, et notamment cette capacité à lever l’impôt nous permettant, à ce stade, de conserver une signature crédible vis à vis des agences de notations. Pour rappel, une des raisons de la chute financière vertigineuse de la Grèce, en son temps, était son incapacité à collecter l’impôt auprès de la population… !
Ensuite, l’oeil dans le rétroviseur, pas si ancien même si la Covid nous a volé 3 siècles de vie, nous rappelle l’arrivée de l’impôt à la source sous la houlette du Ministre en charge de l’époque, Gérald Darmanin. « On se demande comment faisions-nous avant ? », répondait le Ministre après ce déploiement réussi tant les cris d’orfraie avant impact s’éteignirent comme une bougie face à la fonctionnalité du système in fine. Toutefois, cette réforme ne s’arrêtait pas là avec des décisions difficiles à entendre sur le terrain. Cette fois, l’évolution voulue par l’administration centrale était de réduire drastiquement le nombre de « trésoreries » dans les arrondissements, juste maintenir l’essentiel comme sur Valenciennes et Denain pour le Valenciennois, une fermeture mal vécue comme à Saint-Amand-les-Eaux et ailleurs. « Avec quelques agents par site seulement, la disponibilité (au guichet) n’était pas optimale », explique Amélie Verdier, la Directrice Générale des Finances Publiques depuis février 2024 et première femme à occuper ce poste prestigieux.
Et la réponse de l’Etat central dans sa réorganisation a été double. Tout d’abord, le déploiement des maisons France services « 52 dans le Nord », souligne Amélie Verdier avec l’apport que l’on connaît à la population. Pour preuve, personne ne prévoit de les supprimer dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale à l’occasion de ce fameux débat sur le PLF 2025, c’est mieux qu’un diplôme de bons services en France toujours séduite par un parfum de Robespierre…
Enfin, la seconde réponse est la création ex nihilo des SGC (Service de Gestion Comptable) afin de soutenir la gestion des finances publiques de proximité !
SGP, a quoi diable cela sert-il ?
La réponse est presque indiqué dans le titre « Service de Gestion Comptable » puisque ce soutien est dédié aux collectivités publiques dont la gestion des deniers est loin d’être un long fleuve tranquille. La technicité est devenue une réalité de terrain, la norme le livre de chevet d’un maire… ! Le soutien technique est donc absolument vital pour la bonne gestion des finances d’une collectivité locale ce qui n’empêche en rien des bugs fiscaux comme sur Hordain (problème taxes foncières). « 97% des effectifs de la DGFIP sont le terrain (et pas à Paris) », souligne Amélie Verdier.
Concrètement, ces unités de la DGFIP gèrent les finances publiques des collectivités publiques, en l’occurrence sur Wallers les 47 communes de La Porte du Hainaut sous tous ces aspects « avec 19 agents, plus 2 agents dédiés au conseil des élus locaux. Attention, ici, nous ne traitons pas l’impôt, mais tous les autres aspects d’une comptabilité publique d’une collectivité (commune, agglo, syndicat mixte, Office public…) », précise Valérie Kriebus, en charge de cette unité de la DGFIP à Wallers. Sur ce site, le particulier peut néanmoins « bénéficier d’une réponse de premier niveau, un aiguillage sur le service à consulter, la démarche à effectuer, etc. », précise Frank Mordacq, directeur régional des DGFIP Hauts-de-France.
Là où le SGC veut, et doit, faire la « diff » se situe ailleurs. « Nous sommes dans l’accompagnement des collectivités en terme d’ingénierie, de conseils. De plus, nous devons apporter toutes les réponses et pour cela les agents d’un SGC sont polyvalents sur tous les sujets », déclare Amélie Verdier. Effectivement, la compétence en silo, le canal unique est révolu comme un disque rayé. Aujourd’hui, le locataire du fauteuil majoral doit faire face à de multiples situations, et parfois peu courantes. A cet effet, le député donne un exemple concret du conseil apporté par la DGFIP : « Récemment, nous avons une habitante décédée sur la commune avec plusieurs biens, sans ayants droit (et attestat). De plus, certains de ses biens sont dangereux pour la population (dégradations…). Comment gérer cette situation ? Le SGP nous a piloté sur les démarches à effectuer à très court terme et sur le temps plus long ».
« Plus de services à la fin », Amélie Verdier
Evidemment, le changement s’approprie à l’usage, mais la Directrice des Finances Publiques insiste sur un « plus de services à la fin, car nous pronons le Allez-vers. Au delà de l’écume des débats (budgétaires), nous restons solides sur nos fondamentaux, nous pensons au prochain service à adapter suivant la taille de la commune ». En toute logique, les problématiques d’une ville moyenne et d’une commune rurale sont parfois très différentes.
« Evolution du service public », Guillaume Quenet
La présence du Sous-Préfet de Valenciennes, Guillaume Quenet, appuie l’importance de cette ouverture sur le terrain : « L’évolution du service public n’est pas de faire moins. Aujourd’hui, vous pouvez vous rendre dans une maison France services et faire votre demande de carte grise en une fois. Ce n’est plus le passage (très long) en Préfecture où vous deviez parfois revenir pour boucler votre dossier. Il faut s’adapter aux outils d’aujourd’hui ».
En tout état de cause, c’est une belle opportunité pour la commune de Wallers, qui n’avait pas de trésorerie, et qui récupère un service territorial des finances publiques. Et justement, Amélie Verdier rappelle la notion de partenaires avec les collectivités locales et cela se traduit aussi par une « révision du loyer (à la hausse) d’ici la fin de l’année » compte tenu des « aménagements spécifiques à ce service public que nous avons réalisé à leur demande », précise Salvatore Castiglione, des mots et des actes… !
Cette unité de Wallers est ouverte de 09h15 à 12H30 du lundi au vendredi pour un accueil universel, et plus spécifiquement pour des questions plus techniques par téléphone de 8H30 à 12H30 et 13H30 à 16H30.
Daniel Carlier