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Valérie Létard Ministre, bon ou mauvais pour le maire de Valenciennes ???

A l’heure où nous avons un Gouvernement après un temps d’attente interminable, les conséquences sur le terrain politique ne manqueront pas de bouleverser quelques fondamentaux politiques locaux. Analysons factuellement l’état des lieux. Vous découvrirez dans cet article que la combinatoire de ces éléments politiques pousse les électrices et les électeurs dans un abîme de réflexion. Oui, l’imbroglio politique au niveau national se traduit tout autant localement. Chacun cherche sa boussole qui n’indique plus le nord depuis un bon moment… ( Visuel Tour du Saint-Cordon 2024).

Après la nomination de Valérie Létard dans un gouvernement où certains ministres sont aux antipodes des valeurs de Jean-Louis Borloo, une réaction légitime du Nouveau Front Populaire dans la 21ème circonscription, revenons sur les conséquences sur le Valenciennois, et notamment pour le maire de Valenciennes Laurent Degallaix. Jetons un coup d’oeil dans le rétroviseur des tribulations politiques du maire de Valenciennes depuis novembre 2016.

Attablé à la Braderie de Lille en compagnie d’Elisabeth Borne, ex Première ministre avec la volonté de constituer un pôle de gauche au sein du parti « Renaissance », Violette Spilbout (Députée du Nord/Renaissance dans la 9ème circonscription du Nord), pressentie un temps comme Ministre de l’Education nationale, Félicie Gérard (députée Horizons de la 7e circo du Nord) et Frédéric Lefebvre, (conseil régional MoDem et adjoint au maire de Roubaix) entre autres, le maire de Valenciennes cultive l’art du flou dans son positionnement politique. 

Reprenons son fil de vie publique pour comprendre ou essayer ! En novembre 2016, quasi Macroniste de la première heure, il torpille, avec l’appui de Jean-Louis Borloo, la candidature de Delphine Alexandre pour le mouvement « En marche » d’Emmanuel Macron au profit de Béatrice Descamps. Il rate le coche d’un Secrétariat d’Etat suite à une procédure en cours, à l’époque, pour l’affaire V2H pour laquelle le maire de Valenciennes a choisi la procédure du « plaider-coupable ». Dans la foulée, Laurent Degallaix laisse des miettes au parti « En Marche » au sein de son Conseil municipal en 2020 et conserve une contingence « Les Républicains » sans omettre l’arrivée de personnalités influentes de la société civile. 

Ensuite, des premiers grincements arrivent au moment des manifestations, en novembre 2019, contre la retraite à points. Après la Covid, on connaît la suite avec un affichage ostentatoire à la naissance officielle du parti « Horizons » mis sur les fonts baptismaux par Edouard Philippe. 

Après la diatribe célèbre « les intérimaires » destinée à Geneviève Mannarino et Yves Dusart durant l’élection départementale 2021, le maire de Valenciennes continue dans le domaine de l’incompréhensible politiquement parlant. En effet, comme représentant officiel du parti « Horizons » Hauts de France, il soutient Dany Wattebled pour les Sénatoriales (septembre 2023) et pas le candidat, Franck Dhersin, d’Edouard Philippe. L’hostilité viscérale ad hominem s’autorise tout, mais à une limite atteinte durant la législative 2024.

En effet, durant la dernière campagne législative dans la 21ème circonscription et l’élection de Valérie Létard, grâce au Front républicain, il travaille ou laisse faire en coulisses avec comme résultat un désordre politique lunaire et une quasi humiliation du clan Borloo. Sauf que cette fois, la ficelle était trop grosse. S’attaquer à Béatrice Descamps, la député sortante, protégée de Valérie Létard, a été la goutte de trop. Son absence du point presse de la candidate Valérie Létard entre les deux tours, en présence de très nombreux maires du Valenciennois en compagnie de l’ex députée Béatrice Descamps, était symptomatique.

Dans la foulée il n’aurait pas assisté à l’accueil de Michel Barnier à Reims pour la grande messe du parti d’Edouard Philippe aux ambitions présidentielles assumées.

 Enfin, il multiplie à ce stade les réunions politiques afin de jauger le camp politique le plus propice et la rencontre évoquée en début de paragraphe illustre ce tâtonnement. La nomination de Valérie Létard au sein du Gouvernement de Michel Barnier, avec un coup de barre à droite, va-t-elle éclairer le positionnement du maire de Valenciennes ? Evidemment, une visite officielle dans le Valenciennois ne manquera pas avec un accueil républicain en grande pompe, mais où ? A Denain chez son amie Anne-Lise Dufour, dont le soutien durant la cantonale en 2021 a marqué les esprits, chez son suppléant et de fait député de plein droit, Salvatore Castiglione, l’homme de toutes les missions difficiles ou à l’hôtel de ville de Valenciennes avec Laurent Degallaix. Le 3ème choix serait lourd de sens politique, mais pas seulement… Certes, Jean-Louis Borloo veille à une entente minimale dans son clan et les municipales arrivent à grand pas, sans compter les affaires judiciaires à l’endroit du maire de Valenciennes dont il est présumé innocent. Beaucoup d’explications dans l’inexplicable finalement… !

Daniel Carlier

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