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Offrir des solutions au handicap mental avec l’APEI du Valenciennois

A travers l’extension de la MAS (Maison d’Accueil Spécialisée) et de la MAS externalisée sur Anzin, l’APEI du Valenciennois répond à un besoin criant de places disponibles pour les personnes polyhandicapées en France (visuel Narimane accueille ses invités).

(Tous les acteurs du projet et Jordan pour couper le ruban)

Rémi Cadoum : « Ce bâtiment apporte un cadre de vie confortable ; il favorise la qualité de l’accueil et un accompagnement adapté »

Le momentum de l’inauguration de l’extension de la MAS d’Anzin est bien choisi à plusieurs titres. En effet, elle intervient deux jours après la fin d’une période olympique, et surtout paralympique en l’espèce, de très haut vol. L’inclusion portée par les cérémonies d’ouverture et de clôture, sans oublier les performances sportives, n’est pas réservée aux sportifs, mais à tous les publics déficients comme celui du handicap cognitif et/ou moteur. On peut noter que Paris 2024 a été la 1ère fois dans l’histoire où le sport adapté (réservé au handicap mental) a présenté des sportifs dans trois disciplines, tennis de table, athlétisme et natation. Ensuite, cette cérémonie protocolaire met en lumière aussi l’anniversaire des 20 ans de la MAS d’Anzin. Comme Grégory l’a incarné à Compiègne, résident et porteur de la flamme olympique, le passage de témoin est implicite vers une meilleure reconnaissance planétaire du handicap sous toutes ses formes. Cette avancée estivale doit se poursuivre et se traduire via des projets inclusifs sur l’ensemble des territoires français. Cette exposition mondiale ne peut être une flamme de paille… !

Marie-Claire Coquidé et Narimane

Comme cadeau à ses résidents, ce nouvel écrin d’accueil de jour pour 15 personnes, sur 470 M2 en ossature de bois construit sur un ancien tunnel minier, avec un espace rééducation, une salle de réunion, espace de convivialité, etc., constitue un nouveau cadre de vie agréable et performant au service des usagers. Sous la conduite de Maria, nous avons découvert cette nouvelle extension fonctionnelle depuis le printemps venant soulager de fait le site existant. De plus, outre les 15 nouvelles places d’accueil de jour, 15 places sont ouvertes pour la MAS externalisée avec des praticiens pluridisciplinaires à la rencontre au domicile de personnes en situation de handicap moteur lourd et cognitif. Au total, un accompagnement global de 30 personnes en plus des 50 existants sur le site de la MAS d’Anzin. « Ce bâtiment apporte un cadre de vie confortable ; il favorise la qualité de l’accueil et un accompagnement adapté. Cet accompagnement se tourne vers leurs envies, vers leurs attentes et vers leurs besoins », commente Rémi Cadoum, explique le directeur du site hôte de cette cérémonie protocolaire.

« Nous répondons aux besoins de familles même avec une solution partielle », Marie-Claire Coquidé

Cette réalisation répond à un « Appel à manifestation d’intérêt » de l’ARS Hauts de France, en 2021, pour la mise en oeuvre d’une « Politique de prévention des départs en Belgique » où l’APEI du Valenciennois a proposé « un projet innovant. Nous sommes meilleurs en figure libre comme sur l’AMI( Appel à manifestation d’intérêt). Ainsi, nous proposons une nouvelle offre en France plutôt qu’en Belgique », déclare David Leclercq, le DG de ladite association. Financée par l’ARS des Hauts de France et une réserve du Contrat pluriannuel d’Objectifs et de Moyens, cette offre sur le Valenciennois apporte un nouveau souffle souligne Marie-Claire Coquidé, la Présidente de l’association : « Nous répondons aux besoins de familles même avec une solution partielle ».

Visuel extension de la MAS d’Anzin

La MAS d’Anzin passe de 50 usagers à 80 sur place ou hors du site de la MAS d’Anzin. Vous me direz que le delta de 30 paraît tellement insuffisant par rapport aux besoins. La réponse est dans les chiffres. Certes, l’investissement est de 770 000 euros pour la construction, mais surtout cela mobilise 1,740 000 euros annuel en terme de fonctionnement pour ces 30 nouvelles places dédiées à la MAS d’Anzin. C’est là où le « laisser faire » pendant des décennies d’un accueil en Belgique des adultes en situation de handicap mental de plus de 20 ans, avec un financement du déplacement par la Sécurité sociale française, place actuellement les familles françaises au pied du mur. Aujourd’hui, la santé publique valide des projets pour résorber ce déficit. Nous partons de très très loin, mais il n’est jamais trop tard pour mieux faire.

Bien sûr, la commune d’Anzin, terre d’accueil du siège d’Anzin, d’un l’ESAT, d’un foyer de vie, et enfin d’une résidence portée par une association en charge d’enfants autistes, en plus de cette MAS d’Anzin, était présente à travers son adjointe au handicap. 

Spectacle Handi-danse proposée durant cette manifestation

Enfin, l’ARS rappelle le choix du Ministère de la Santé afin de s’attaquer à la construction de solutions d’accueil pour le public en question. « Nous devons faire face au vieillissement des personnes en situation de handicap mental et moteur. A ce titre, nous devons trouver des solutions supplémentaires pour les familles et surtout au sein d’un territoire en tension comme celui-ci. D’ailleurs, l’APEI du Valenciennois est un partenaire reconnu et privilégie pour l’ARS Hauts de France », conclut le Directeur adjoint des territoires de l’ARS HDF.

 

Daniel Carlier

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